RECHERCHEZ
Fils d’Henri, négociant âgé de 26 ans et d’Anaïs Paris âgée de 32 ans, il s’engage à 17 ans pour une durée de sept ans, il est incorporé au dépôt des équipages de la flotte à Toulon le 11 octobre 1913. Il est matelot et gravira les échelons pour arriver chef de poste T.S.F le 1er avril 1918 et sera renvoyé dans ses foyers le 11 octobre 1920.
Il épouse le 18 avril 1922 Charlotte Marion à St Génies de Malgoires (Gard) avec qui il aura 2 filles, Magali et Colette.
Il habitera successivement à Bayonne, Marseille, Toulouse et Avignon entre 1922 et 1938.
Au début du conflit 39-45, Il est placé en position sans affectation car père de 2 enfants. Opérateur radio dans l’aviation civile, il est nommé en octobre 1940 à la direction du radiogoniomètre de l’aérodrome de Lyon-Bron. Il est muté fin 1941 à l’aérodrome de Montpellier, chef du centre de télécommunications jusqu’à sa démobilisation à la suite de l’invasion de la zone sud en novembre 1942. Inscrit au réseau Combat il rejoint un autre réseau de résistance Mithridate [i] comme radio.
Il est arrêté le 4 juillet 1944 à Montpellier et détenu jusqu’au 31 juillet 1944 avant d’être envoyé le
7 août 1944 à Compiègne (matricule 47239) d’où il sera déporté à Buchenwald (matricule 78913) le 17 août 1944 avec le transport I. 265 de 1255 déportés dont seulement la moitié reviendra.
Il est envoyé au kommando de Neu Stassfurt [ii] le 13 septembre 1944 d’où il sera évacué par les allemands dans une terrible marche de la mort du 11 avril au 8 mai 1945. Cette marche est émaillée par de nombreuses atrocités. Pour n’en citer qu’une, à Dittersbach, certains déportés trop faibles sont enterrés alors qu’ils respirent encore et sont conscients.
Il sera libéré par les troupes américaines le 8 mai 1945 à Annaberg, petite ville allemande située à la frontière Tchécoslovaque et rapatrié le 21 mai 1945.
De retour de déportation il habitera 18 rue Jean Reboul à Nîmes et épouse le 14 décembre 1953 Jeanne Davière à Vanves (Hauts de Seine).
Il sera homologué capitaine de la résistance, nommé commandeur de la légion d ‘honneur (JO 8 juin 1960) et décoré de la croix de guerre avec palmes.
Il décède le 18 janvier 1986 à Alès et sera inhumé à Générargues.
André FRANCISCO
[i] Le réseau de résistance Mithridate, fondé dès juin 1940 par Pierre Herbinger à la requête du service britannique de renseignement MI6, fut l’un des plus importants de la Seconde Guerre mondiale. Il rassembla plus de 1 600 agents répartis sur tout le territoire français, la Belgique et le Nord de l’Italie. Il fut opérationnel jusqu’en 1945. Il compta 1 987 agents homologués dont 127 morts pour la France et 208 déportés rentrés vivants (Wikipédia).
[ii] Neu Stassfurt ou Rech : A 8 km de Stassfurt et à 35 km de Magdeburg, les détenus de ce Kommando, ouvert le 13 septembre 1944, doivent installer dans une ancienne mine de sel une usine souterraine. Ils sont près de 500 détenus en janvier 1945. Presque tous sont Français.
Sources :
Genéanet
Dossier matricule 2346 classe 1916 – archives départementales du Gard
Dossier résistant Vincennes GR 16 P 555057
https://www.resistance60.fr/1944-08-17
Un pas encore pour survivre, 1996. Amicale des anciens déportés à Neu-Stassfurt Martelle, 1996 – 411 pages
RECHERCHEZ
Fils d’Henri, négociant âgé de 26 ans et d’Anaïs Paris âgée de 32 ans, il s’engage à 17 ans pour une durée de sept ans, il est incorporé au dépôt des équipages de la flotte à Toulon le 11 octobre 1913. Il est matelot et gravira les échelons pour arriver chef de poste T.S.F le 1er avril 1918 et sera renvoyé dans ses foyers le 11 octobre 1920.
Il épouse le 18 avril 1922 Charlotte Marion à St Génies de Malgoires (Gard) avec qui il aura 2 filles, Magali et Colette.
Il habitera successivement à Bayonne, Marseille, Toulouse et Avignon entre 1922 et 1938.
Au début du conflit 39-45, Il est placé en position sans affectation car père de 2 enfants. Opérateur radio dans l’aviation civile, il est nommé en octobre 1940 à la direction du radiogoniomètre de l’aérodrome de Lyon-Bron. Il est muté fin 1941 à l’aérodrome de Montpellier, chef du centre de télécommunications jusqu’à sa démobilisation à la suite de l’invasion de la zone sud en novembre 1942. Inscrit au réseau Combat il rejoint un autre réseau de résistance Mithridate [i] comme radio.
Il est arrêté le 4 juillet 1944 à Montpellier et détenu jusqu’au 31 juillet 1944 avant d’être envoyé le
7 août 1944 à Compiègne (matricule 47239) d’où il sera déporté à Buchenwald (matricule 78913) le 17 août 1944 avec le transport I. 265 de 1255 déportés dont seulement la moitié reviendra.
Il est envoyé au kommando de Neu Stassfurt [ii] le 13 septembre 1944 d’où il sera évacué par les allemands dans une terrible marche de la mort du 11 avril au 8 mai 1945. Cette marche est émaillée par de nombreuses atrocités. Pour n’en citer qu’une, à Dittersbach, certains déportés trop faibles sont enterrés alors qu’ils respirent encore et sont conscients.
Il sera libéré par les troupes américaines le 8 mai 1945 à Annaberg, petite ville allemande située à la frontière Tchécoslovaque et rapatrié le 21 mai 1945.
De retour de déportation il habitera 18 rue Jean Reboul à Nîmes et épouse le 14 décembre 1953 Jeanne Davière à Vanves (Hauts de Seine).
Il sera homologué capitaine de la résistance, nommé commandeur de la légion d ‘honneur (JO 8 juin 1960) et décoré de la croix de guerre avec palmes.
Il décède le 18 janvier 1986 à Alès et sera inhumé à Générargues.
André FRANCISCO
[i] Le réseau de résistance Mithridate, fondé dès juin 1940 par Pierre Herbinger à la requête du service britannique de renseignement MI6, fut l’un des plus importants de la Seconde Guerre mondiale. Il rassembla plus de 1 600 agents répartis sur tout le territoire français, la Belgique et le Nord de l’Italie. Il fut opérationnel jusqu’en 1945. Il compta 1 987 agents homologués dont 127 morts pour la France et 208 déportés rentrés vivants (Wikipédia).
[ii] Neu Stassfurt ou Rech : A 8 km de Stassfurt et à 35 km de Magdeburg, les détenus de ce Kommando, ouvert le 13 septembre 1944, doivent installer dans une ancienne mine de sel une usine souterraine. Ils sont près de 500 détenus en janvier 1945. Presque tous sont Français.
Sources :
Genéanet
Dossier matricule 2346 classe 1916 – archives départementales du Gard
Dossier résistant Vincennes GR 16 P 555057
https://www.resistance60.fr/1944-08-17
Un pas encore pour survivre, 1996. Amicale des anciens déportés à Neu-Stassfurt Martelle, 1996 – 411 pages