RECHERCHEZ
Charles Simon nait le 22 juin 1926 à Graissessac dans l’Hérault. Il est le fils de Karol Simon et de Maria Pikarzick, originaires de Tchécoslovaquie. A sa naissance, ses parents optent pour la nationalité française mais il est signalé comme Tchécoslovaque sur la liste du convoi de déportation du site de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Pendant la guerre, il est mineur et habite au hameau de Clet à Meyrannes dans le Gard. Il appartient au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Dans sa commune, il distribue des tracts avec René Descours (matricule 73357 à Dachau†) et Marc Guyon (matricule 73500 à Dachau). A la suite d’une dénonciation, il est arrêté le 25 février 1944 vers 11 heures dans la rue à Meyrannes au hameau de Clet par un gendarme de Molières-sur-Cèze et deux inspecteurs de police qui ont déjà appréhendé René Descours à 9 heures et Marc Guyon. Ils sont soupçonnés de distribuer des tracts clandestins communistes depuis trois mois. Il est interné au fort Vauban à Alès puis à la maison d’arrêt de Nîmes le 1er avril. Il est condamné par la Section spéciale de la Cour d’Appel de Nîmes le 14 avril à un an de prison comme René Descours et à deux ans de prison pour Marc Guyon. Le 2 mai, ils sont transférés à la centrale d’Eysses. Le 30 mai, 1 121 détenus sont livrés aux nazis par les autorités françaises. Partis de la gare de Penne-d’Agenais, ils arrivent le 2 juin au camp de Compiègne. Charles Simon y est enregistré avec le numéro 39812. Il est déporté le 18 juin 1944 à Dachau dans un convoi comprenant 2 143 hommes dont plusieurs Gardois, ses camarades René Descours et Marc Guyon mais aussi Pierre Babinot (matricule 73038), Maurice Barbut (matricule 73047), Maurice Bertrand (matricule 73093), Barthélémy Bouchet (matricule 73140), Jean-Baptiste Casazza (matricule 73221), Fernand Chabert (matricule 73241), Maurice Couderc (matricule 73299), Paul Courtieu (matricule 73309), Louis Deguilhem (matricule 73325 †), Pierre Doize (matricule 73373), Louis Dumazert (matricule 73394), Tranquido Gosio (matricule 72612), Simon Heyrides (matricule 73562), Fortuné Louvion (matricule 73690), Raoul Martin (matricule 73724), Emile Matan (matricule 73733), Jean Monier (matricule 73768 †), André Morel, Georges Paul (matricule 73840), Damian Ruiz (matricule 73976), Marius Sauze (matricule 73993), Louis Talard (matricule 74052), Louis Thomas (matricule 74047 †), Jean Tourel (matricule 74058 †), Maurice Tribes (matricule 74059), et Georges Vernet (matricule 74079 †). Il arrive le 21 juin à Dachau et sera libéré le 29 avril 1945 par les troupes américaines. Il est rapatrié le 17 mai 1945 via le Lutetia. Le 20 avril 1945, sa condamnation est annulée par la Cour d’Appel de Nîmes. Après-guerre, il se marie et il a au moins deux enfants. Il est ouvrier mineur à Molière-sur-Cèze où il réside. Il décède le 19 décembre 1988 à Montpellier à l’âge de 62 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
1 446 W 77, AD Gard, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Charles Simon.
1 286 W 7, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt d’Alès du 8 septembre 1943 au 31 juillet 1946, écrou n°3 504.
1 286 W 91, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt de Nîmes du 27 juillet 1943 au 16 mai 1944, écrou n°2 565.
3 U 7 476, AD Gard, Section spéciale, Tribunal spécial 1943-1944. Jugement n°25.
DAVCC Caen, Dossier de déporté de Simon Charles.
Photographie extraite de son dossier de Caen
RECHERCHEZ
Charles Simon nait le 22 juin 1926 à Graissessac dans l’Hérault. Il est le fils de Karol Simon et de Maria Pikarzick, originaires de Tchécoslovaquie. A sa naissance, ses parents optent pour la nationalité française mais il est signalé comme Tchécoslovaque sur la liste du convoi de déportation du site de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Pendant la guerre, il est mineur et habite au hameau de Clet à Meyrannes dans le Gard. Il appartient au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. Dans sa commune, il distribue des tracts avec René Descours (matricule 73357 à Dachau†) et Marc Guyon (matricule 73500 à Dachau). A la suite d’une dénonciation, il est arrêté le 25 février 1944 vers 11 heures dans la rue à Meyrannes au hameau de Clet par un gendarme de Molières-sur-Cèze et deux inspecteurs de police qui ont déjà appréhendé René Descours à 9 heures et Marc Guyon. Ils sont soupçonnés de distribuer des tracts clandestins communistes depuis trois mois. Il est interné au fort Vauban à Alès puis à la maison d’arrêt de Nîmes le 1er avril. Il est condamné par la Section spéciale de la Cour d’Appel de Nîmes le 14 avril à un an de prison comme René Descours et à deux ans de prison pour Marc Guyon. Le 2 mai, ils sont transférés à la centrale d’Eysses. Le 30 mai, 1 121 détenus sont livrés aux nazis par les autorités françaises. Partis de la gare de Penne-d’Agenais, ils arrivent le 2 juin au camp de Compiègne. Charles Simon y est enregistré avec le numéro 39812. Il est déporté le 18 juin 1944 à Dachau dans un convoi comprenant 2 143 hommes dont plusieurs Gardois, ses camarades René Descours et Marc Guyon mais aussi Pierre Babinot (matricule 73038), Maurice Barbut (matricule 73047), Maurice Bertrand (matricule 73093), Barthélémy Bouchet (matricule 73140), Jean-Baptiste Casazza (matricule 73221), Fernand Chabert (matricule 73241), Maurice Couderc (matricule 73299), Paul Courtieu (matricule 73309), Louis Deguilhem (matricule 73325 †), Pierre Doize (matricule 73373), Louis Dumazert (matricule 73394), Tranquido Gosio (matricule 72612), Simon Heyrides (matricule 73562), Fortuné Louvion (matricule 73690), Raoul Martin (matricule 73724), Emile Matan (matricule 73733), Jean Monier (matricule 73768 †), André Morel, Georges Paul (matricule 73840), Damian Ruiz (matricule 73976), Marius Sauze (matricule 73993), Louis Talard (matricule 74052), Louis Thomas (matricule 74047 †), Jean Tourel (matricule 74058 †), Maurice Tribes (matricule 74059), et Georges Vernet (matricule 74079 †). Il arrive le 21 juin à Dachau et sera libéré le 29 avril 1945 par les troupes américaines. Il est rapatrié le 17 mai 1945 via le Lutetia. Le 20 avril 1945, sa condamnation est annulée par la Cour d’Appel de Nîmes. Après-guerre, il se marie et il a au moins deux enfants. Il est ouvrier mineur à Molière-sur-Cèze où il réside. Il décède le 19 décembre 1988 à Montpellier à l’âge de 62 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
1 446 W 77, AD Gard, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Charles Simon.
1 286 W 7, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt d’Alès du 8 septembre 1943 au 31 juillet 1946, écrou n°3 504.
1 286 W 91, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt de Nîmes du 27 juillet 1943 au 16 mai 1944, écrou n°2 565.
3 U 7 476, AD Gard, Section spéciale, Tribunal spécial 1943-1944. Jugement n°25.
DAVCC Caen, Dossier de déporté de Simon Charles.
Photographie extraite de son dossier de Caen