SICARI Francesco

  • 94281 Dachau

  • Né le 6 janvier 1894 en Italie –

  • Décédé fin août 1944 à Dachau

Francesco (François) Sicari nait[1] le 6 janvier 1894 à Oppido Mamertino, Province Reggio, Calabre – Italie. Il est le fils1 de Giuseppe Sicari et Maria Vignolet et se marie1 à Carmella Madafferri, dans sa commune natale, le 20 décembre 1919. Ils ont 3 enfants[2], Elise Emilie, Léon Noël et Joseph. De nationalité Italienne et catholique2, François effectue son service militaire en Italie, puis est mobilisé en 14-18, comme soldat dans l’infanterie2. Il s’installe2 en France en avril 1921. Employé2 dans plusieurs chantiers en Isère, il trouve un emploi dans les mines du Gard2, à la Grand Combe jusqu’en 1937. Il se fixe ensuite à Alès1, avec sa famille, comme restaurateur2 jusqu’en 1943, et demeure au 151, Grand Rue. Au début de la 2ème guerre mondiale, il essaie de s’engager dans l’armée mais est refusé car trop agé2. Depuis début 1943, les arrestations, regroupement d’étrangers, internements administratifs, sont en augmentation constante, en zone occupée d’abord, puis en zone libre devenue occupée. L’industrie de guerre du 3ème Reich a besoin de plus en plus de prisonniers comme main d’œuvre, et c’est dans ce contexte, que François est arrêté1 à Alès le 30 septembre 1943, pour « internement administratif ». Un internement administratif, tel que le définit le décret à cette période, est l’arrestation et le regroupement de tous les étrangers, « suspects », individus « dangereux et indésirables ». Il est ainsi transféré2 le 1er octobre 1943 au Camp du Vernet en Ariège, et sa fiche d’incorporation au camp, indique qu’il appartient au parti communiste (inscrit au carnet B fiche de renseignement du régime de Vichy) , et qu’il serait « susceptible  de créer des troubles aux forces d’occupation »2, alors même qu’il déclare n’avoir jamais eu d’activité politique ou syndicale2. Malgré la recommandation médicale2 à son arrivé au camp, lors d’un problème de santé aigue, de le transférer au camp-hôpital de Noé, celle-ci lui est refusée. Il aurait été décidé aussi, à un moment, qu’il soit expulsé2 vers l’Italie, mais Il n’en n’a pas été le cas au final. Il est alors « assigné à résidence »2 dans ce camp, à partir du début octobre 1943 où il restera jusqu’à sa fermeture. En effet, Il fait partie des derniers[3] 403 prisonniers du camp du Vernet, le 30 juin 1944, date de la dissolution du camp.  Cependant, Il n’est pas libéré, car après ces mois d’internement, Francesco Sicari est évacué par les autorités allemandes2, avec beaucoup d’autres co-détenus, vers la gare de Raynal à Toulouse, le 3 juillet 1944, et déporté dans un des derniers convois[4] partis de France vers l’Allemagne. Ce convoi, tristement célèbre, est surnommé le « Train fantôme5 ». Ce train[5], composé pour la plupart de résistants, d’opposants politiques, dont plus de la moitié d’étrangers, a la particularité d’avoir pris plus de 2 mois pour arriver à destination : Dachau (un convoi vers les camps de concentration ne prend généralement que 3 jours). De nombreux détours, arrêts, rebroussements, retards, prisonniers évadés ou pris en chemin dans d’autres lieux de détention[6], en sont les raisons principales, alors que la libération en France est imminente. Bien que le débarquement en Provence ait eu lieu le 15 août, ce convoi arrive le 28 août 1944 à Dachau6, après ces conditions de transport très difficiles. Selon les témoignages1 de 2 co-déportés, Carceller et Santi, Francesco Sicari est décédé quelques jours après son arrivée à Dachau, à l’âge de 50 ans. Il laisse sa femme ainsi que ses 3 enfants. Le ministère des Anciens Combattants émet une déclaration d’acte de disparition1 le 17 octobre 1946 établissant son décès à fin août 1944. Une carte archive[7] indique aussi une date, possiblement de la date du décès, au 14 septembre 1944.

Philippe Saïman.

[1] Dossier AFMD/Caen

[2] Dossier incorporation Camp du Vernet – Archives départementales du Gard

[3] https://www.campduvernet.eu/medias/files/09-a1-convoi-30-06-1944-2018-09-14.pdf

[4] http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Recherche par déporté

[5] Site Amicale des déportés du train fantôme http://www.lesdeportesdutrainfantome.org/

[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/Train_fant%C3%B4me_(d%C3%A9portation)

[7] Archive AROLSEN

 

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

SICARI Francesco

  • 94281 Dachau

  • Né le 6 janvier 1894 en Italie –

  • Décédé fin août 1944 à Dachau

Francesco (François) Sicari nait[1] le 6 janvier 1894 à Oppido Mamertino, Province Reggio, Calabre – Italie. Il est le fils1 de Giuseppe Sicari et Maria Vignolet et se marie1 à Carmella Madafferri, dans sa commune natale, le 20 décembre 1919. Ils ont 3 enfants[2], Elise Emilie, Léon Noël et Joseph. De nationalité Italienne et catholique2, François effectue son service militaire en Italie, puis est mobilisé en 14-18, comme soldat dans l’infanterie2. Il s’installe2 en France en avril 1921. Employé2 dans plusieurs chantiers en Isère, il trouve un emploi dans les mines du Gard2, à la Grand Combe jusqu’en 1937. Il se fixe ensuite à Alès1, avec sa famille, comme restaurateur2 jusqu’en 1943, et demeure au 151, Grand Rue. Au début de la 2ème guerre mondiale, il essaie de s’engager dans l’armée mais est refusé car trop agé2. Depuis début 1943, les arrestations, regroupement d’étrangers, internements administratifs, sont en augmentation constante, en zone occupée d’abord, puis en zone libre devenue occupée. L’industrie de guerre du 3ème Reich a besoin de plus en plus de prisonniers comme main d’œuvre, et c’est dans ce contexte, que François est arrêté1 à Alès le 30 septembre 1943, pour « internement administratif ». Un internement administratif, tel que le définit le décret à cette période, est l’arrestation et le regroupement de tous les étrangers, « suspects », individus « dangereux et indésirables ». Il est ainsi transféré2 le 1er octobre 1943 au Camp du Vernet en Ariège, et sa fiche d’incorporation au camp, indique qu’il appartient au parti communiste (inscrit au carnet B fiche de renseignement du régime de Vichy) , et qu’il serait « susceptible  de créer des troubles aux forces d’occupation »2, alors même qu’il déclare n’avoir jamais eu d’activité politique ou syndicale2. Malgré la recommandation médicale2 à son arrivé au camp, lors d’un problème de santé aigue, de le transférer au camp-hôpital de Noé, celle-ci lui est refusée. Il aurait été décidé aussi, à un moment, qu’il soit expulsé2 vers l’Italie, mais Il n’en n’a pas été le cas au final. Il est alors « assigné à résidence »2 dans ce camp, à partir du début octobre 1943 où il restera jusqu’à sa fermeture. En effet, Il fait partie des derniers[3] 403 prisonniers du camp du Vernet, le 30 juin 1944, date de la dissolution du camp.  Cependant, Il n’est pas libéré, car après ces mois d’internement, Francesco Sicari est évacué par les autorités allemandes2, avec beaucoup d’autres co-détenus, vers la gare de Raynal à Toulouse, le 3 juillet 1944, et déporté dans un des derniers convois[4] partis de France vers l’Allemagne. Ce convoi, tristement célèbre, est surnommé le « Train fantôme5 ». Ce train[5], composé pour la plupart de résistants, d’opposants politiques, dont plus de la moitié d’étrangers, a la particularité d’avoir pris plus de 2 mois pour arriver à destination : Dachau (un convoi vers les camps de concentration ne prend généralement que 3 jours). De nombreux détours, arrêts, rebroussements, retards, prisonniers évadés ou pris en chemin dans d’autres lieux de détention[6], en sont les raisons principales, alors que la libération en France est imminente. Bien que le débarquement en Provence ait eu lieu le 15 août, ce convoi arrive le 28 août 1944 à Dachau6, après ces conditions de transport très difficiles. Selon les témoignages1 de 2 co-déportés, Carceller et Santi, Francesco Sicari est décédé quelques jours après son arrivée à Dachau, à l’âge de 50 ans. Il laisse sa femme ainsi que ses 3 enfants. Le ministère des Anciens Combattants émet une déclaration d’acte de disparition1 le 17 octobre 1946 établissant son décès à fin août 1944. Une carte archive[7] indique aussi une date, possiblement de la date du décès, au 14 septembre 1944.

Philippe Saïman.

[1] Dossier AFMD/Caen

[2] Dossier incorporation Camp du Vernet – Archives départementales du Gard

[3] https://www.campduvernet.eu/medias/files/09-a1-convoi-30-06-1944-2018-09-14.pdf

[4] http://www.bddm.org/liv/index_liv.php Recherche par déporté

[5] Site Amicale des déportés du train fantôme http://www.lesdeportesdutrainfantome.org/

[6] https://fr.wikipedia.org/wiki/Train_fant%C3%B4me_(d%C3%A9portation)

[7] Archive AROLSEN

 

Sources :

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