RECHERCHEZ
Maria Albertine Toubas est la fille de François Toubas, employé, et de Catherine, Victoire née Maurel. Le 8 octobre 1909 à Alès Maria épouse Louis, Urbain Seriès. Ils ont un fils Francis, Pierre le 7 juillet 1910 et sont propriétaires d’un hôtel dans le 3ème arrondissement, rue de Turenne à Paris. Louis Sériès décède le 27 juillet 1942, Maria gère l’hôtel où elle héberge des jeunes gens juifs. Le 9 mars 1944, des policiers allemands en civil accompagné d’un Français font irruption dans son établissement. Maria, sa belle-fille Denise et sa petite-fille de seize mois sont conduites rue des Saussaies, au siège de la Sipo (police de sureté). Maria interrogée par des officiers allemands, apprend qu’elle a été dénoncée ; sa belle-fille et son enfant sont relâchées. Maria est conduite à la prison de Fresnes où elle reste incarcérée jusqu’au 10 août[i]. En raison de l’avance des armées alliées autour de Paris, les prisons sont évacuées, Maria est dans le groupe transféré à Lyon à partir de la gare de Pantin. Le 11 août elle est dans le convoi I.236 (train n°14166) qui quitte Lyon-Perrache avec plus de 600 hommes, femmes et enfants. Dans le train, les hommes sont séparés des femmes et les juifs sont séparés des non-juifs. Après Lyon, le train prend la direction de Mâcon, Chalon-sur-Saône, Chaumont, Vittel, Epinal, Belfort, avant d’arriver à la gare de Rothau le 18 août, après une semaine de voyage. Les 64 femmes restées dans un wagon sont emmenées jusqu’à Berlin, puis Ravensbrück, où elles arrivent le 22 août[ii]. À son arrivée Maria Seriès reçoit le matricule 57996[iii]. La période de quarantaine terminée, le 4 septembre elle est dirigée sur Torgau, 50 kilomètres au Nord-Est de Leipzig, où elle arrive le 6 septembre, la principale activité du camp est la production d’explosifs (dépôts Muna). Le 16 octobre elle est dirigée sur Königsberg/Oder, autre camp annexe où les déportées sont employées aux déblaiements des gravats occasionnés par les nombreux bombardements alliés. Le 3 février 1945, Maria est dans le dernier convoi pour Rechlin, annexe de Ravensbrück où séjournent 2000 à 3000 femmes[iv]. C’est là que Maria Seriès décède en avril 1945.
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen : 21P 538454 dossier de déporté de Seriès Maria, 94711 jpg.
[ii] FMD : transport parti de Lyon le 11 août 1944, Thomas Fontaine, Guillaume Quesnée http://www.bddm.org
[iii] Arolsen dossier de déporté de Series Maria Doc ID 7715967
[iv] https://fr.wikipedia.org/wiki/Rechlin
Sources :
RECHERCHEZ
Maria Albertine Toubas est la fille de François Toubas, employé, et de Catherine, Victoire née Maurel. Le 8 octobre 1909 à Alès Maria épouse Louis, Urbain Seriès. Ils ont un fils Francis, Pierre le 7 juillet 1910 et sont propriétaires d’un hôtel dans le 3ème arrondissement, rue de Turenne à Paris. Louis Sériès décède le 27 juillet 1942, Maria gère l’hôtel où elle héberge des jeunes gens juifs. Le 9 mars 1944, des policiers allemands en civil accompagné d’un Français font irruption dans son établissement. Maria, sa belle-fille Denise et sa petite-fille de seize mois sont conduites rue des Saussaies, au siège de la Sipo (police de sureté). Maria interrogée par des officiers allemands, apprend qu’elle a été dénoncée ; sa belle-fille et son enfant sont relâchées. Maria est conduite à la prison de Fresnes où elle reste incarcérée jusqu’au 10 août[i]. En raison de l’avance des armées alliées autour de Paris, les prisons sont évacuées, Maria est dans le groupe transféré à Lyon à partir de la gare de Pantin. Le 11 août elle est dans le convoi I.236 (train n°14166) qui quitte Lyon-Perrache avec plus de 600 hommes, femmes et enfants. Dans le train, les hommes sont séparés des femmes et les juifs sont séparés des non-juifs. Après Lyon, le train prend la direction de Mâcon, Chalon-sur-Saône, Chaumont, Vittel, Epinal, Belfort, avant d’arriver à la gare de Rothau le 18 août, après une semaine de voyage. Les 64 femmes restées dans un wagon sont emmenées jusqu’à Berlin, puis Ravensbrück, où elles arrivent le 22 août[ii]. À son arrivée Maria Seriès reçoit le matricule 57996[iii]. La période de quarantaine terminée, le 4 septembre elle est dirigée sur Torgau, 50 kilomètres au Nord-Est de Leipzig, où elle arrive le 6 septembre, la principale activité du camp est la production d’explosifs (dépôts Muna). Le 16 octobre elle est dirigée sur Königsberg/Oder, autre camp annexe où les déportées sont employées aux déblaiements des gravats occasionnés par les nombreux bombardements alliés. Le 3 février 1945, Maria est dans le dernier convoi pour Rechlin, annexe de Ravensbrück où séjournent 2000 à 3000 femmes[iv]. C’est là que Maria Seriès décède en avril 1945.
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen : 21P 538454 dossier de déporté de Seriès Maria, 94711 jpg.
[ii] FMD : transport parti de Lyon le 11 août 1944, Thomas Fontaine, Guillaume Quesnée http://www.bddm.org
[iii] Arolsen dossier de déporté de Series Maria Doc ID 7715967
[iv] https://fr.wikipedia.org/wiki/Rechlin
Sources :