Charlotte Schreiber est née le 25 avril 1896 à Breslau (Pologne), fille d’Albert Bie et d’Elise Wiener. Elle entre en France en juillet 1939[1] où elle s’installe 33, rue de Lubeck, Paris[2]. Elle a trois enfants avec son époux, Franz Schreiber[3] : Konrad (1922 – 2006), Klaus (1925-2014) et Vera (1930-1944)[4]. On la retrouve à Montfrin (Gard) avant que la famille (son époux et sa fille Vera) soit arrêtée le 4 mars 1944 au 12 route de Saint-Paul à Vence[5]. Elle est internée à Nice[6], avant d’être envoyé au centre de regroupement des israélites à Drancy le 17 mars 1944 (matricule 16879), d’où elle est transférée à Auschwitz par convoi 70[7] du 27 mars[8]. Son acte de disparition est envoyé à Edith Schreiber le 3 janvier 1957[9] . Sa fille Vera et son époux sont également victimes de la Shoah[10].
Son nom figure sur le mur du mémorial de la Shoah : dalle 35, colonne 12, rangée 2

Annette Nogarède

[1] Direction de la Police générale, 7^e bureau, 18 septembre 1956

[2] [3] https://www.myheritage.fr/

[4] https://www.geni.com/

[5] Comité internationale de la Croix Rouge, certificat d’incarcération du 31 janvier 1958

[6] Courrier du ministère des Anciens combattants, 9 décembre 1946

[7] Le convoi 70 part de la gare de Paris-Bobigny le 27 mars 1944 emportant 1.000 déportés. Les rafles de la région parisienne, d’Isère, de Savoie, de la région lyonnaise, de Vichy, de Toulouse, de Marseille et de la Côte d’Azur fournissent les effectifs de ce convoi. Plusieurs évasions ont lieu pendant le trajet et le train arrive à Auschwitz le 30 mars 1944 où 380 hommes sont sélectionnés pour les travaux forcés et tatoués des numéros 176096 à 176475, ainsi que 148 femmes tatouées des numéros 76162 à 76309. Les 472 personnes du reste du convoi sont gazées dès l’arrivée.

[8] Acte de disparition, 19 décembre 1956 et fiche de contrôle du 9 octobre 1956

[9] Fiche de réception signée par Edith Schreiber, 3 janvier 1957

[10] https://www.geni.com/

Sources :