RECHERCHEZ
Max Fritz SCHLESINGER nait le 18 septembre 1901 à Zittau (Allemagne). Il est le fils de Hugo Schlesinger et de Martha Bartenstein. Il est musicien. A la déclaration de guerre de septembre 1939, Max Schlesinger de nationalité allemande est interné au camp des Milles (Bouches-du-Rhône) comme de nombreux autres ressortissants allemands ou Autrichiens souvent artistes et intellectuels réfugiés en France depuis 1933. Devant la situation catastrophique du camp un certain nombre d’entre eux s’efforcent de réagir et développent Une importante création artistique derrière les barbelés. Un bar nommé « Die Katakombe » en souvenir du cabaret réputé de Berlin (Allemagne) est aménagé dans un ancien four de la tuilerie désaffectée du camp : les productions culturelles des internés (chansons, sketches, pièces de théâtre…) y sont interprétées. Dès octobre 1939, Max Schlesinger est en charge des activités musicales du camp. Il écrit et compose « Aux Milles. Chant du camp », dédicacé le 15 octobre 1939 au capitaine Charles Goruchon, commandant du camp des Milles. Dans le même temps, il écrit les paroles du chant intitulé « Courage », également dédié à Charles Goruchon et dont la musique est composée par Adolf Sieberth. Les dédicaces de Max Schlesinger et d’Adolf Sieberth, inscrites sur les premières de couverture des deux partitions, témoignent des relations cordiales entretenues entre internés et autorités militaires du camp. Max Schlesinger dirige également un petit orchestre, une troupe de théâtre et organise plusieurs pièces et spectacles de variétés remportant un franc succès. Au camp des Milles, Max Schlesinger est donc à la fois parolier, compositeur et chef d’orchestre, dramaturge et metteur en scène. Il est libéré du camp des Milles en janvier 1940.
On ne connait pas les dates et circonstance de sa libération du camp, mais sa dernière adresse de résidence est 35 quai du Maréchal Pétain à Beaucaire (Gard). Il est arrêté à la fin du mois de février 1943 lors de rafles organisées en Zone Sud et à titre de représailles suite à l’attentat du 13 février 1943 contre deux officiers allemands à Paris. Il est interné le 28 février 1943 au camp de Gurs (Basses-Pyrénées, actuellement Pyrénées-Atlantiques), et ensuite transféré le 02 mars au centre de regroupement des israélites à Drancy (Seine, actuellement Seine-Saint-Denis). Il est déporté par le convoi 50[i] parti du camp de Drancy le 04 mars à destination des camps de Maidanek et de Sobibor (Pologne). Il n’est pas revenu de déportation.
Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 41, colonne 14, rangée 2
André FRANCISCO
[i] Convoi 50: Le 13 février 1943, à 21 h 10, deux officiers de la Luftwaffe (Forces aériennes allemandes) sont abattus alors qu’ils se dirigeaient vers l’Hôtel du Louvre. Ils décèdent la nuit même à l’hôpital militaire. En représailles, les Allemands imposent l’arrestation et la déportation de 2000 Juifs. Ainsi, le 18 février, de nombreux hommes juifs de 16 à 65 ans sont appréhendés. Ces arrestations sont menées surtout en zone sud. Les Juifs ciblés sont de nationalité étrangère, parmi eux, des Allemands, Autrichiens, Polonais, Tchèques, Russes, Estoniens, Lituaniens, ainsi que les Juifs au service des GTE (Groupes de travailleurs étrangers). Un total de 1778 Juifs sont arrêtés dans 34 départements de la zone anciennement occupée, et sont acheminés vers le camp de Gurs. Un convoi part de Gurs le 27 février. Le train désigné 901 part de la gare du Bourget-Drancy le 4 mars à 9 h 15 avec 1000 Juifs à bord. Parmi les déportés, environ 900 ont été transférés à partir du camp de Gurs. Ce convoi est sans doute un des deux convois qui ont été dirigés vers le camp de Majdanek. En 1945, on dénombrait 4 rescapés de ce convoi.
Sources :
-YadVashem
-Biographie en grande partie écrite sur le mémorial de la shoah
-Photo : le mémorial de la Soah
-Cahier d’études germanique – Le théâtre du Camp des Mille, de septembre 1939 à janvier 1940 ; André Fontaine ; année 1983 pp. 257-277
RECHERCHEZ
Max Fritz SCHLESINGER nait le 18 septembre 1901 à Zittau (Allemagne). Il est le fils de Hugo Schlesinger et de Martha Bartenstein. Il est musicien. A la déclaration de guerre de septembre 1939, Max Schlesinger de nationalité allemande est interné au camp des Milles (Bouches-du-Rhône) comme de nombreux autres ressortissants allemands ou Autrichiens souvent artistes et intellectuels réfugiés en France depuis 1933. Devant la situation catastrophique du camp un certain nombre d’entre eux s’efforcent de réagir et développent Une importante création artistique derrière les barbelés. Un bar nommé « Die Katakombe » en souvenir du cabaret réputé de Berlin (Allemagne) est aménagé dans un ancien four de la tuilerie désaffectée du camp : les productions culturelles des internés (chansons, sketches, pièces de théâtre…) y sont interprétées. Dès octobre 1939, Max Schlesinger est en charge des activités musicales du camp. Il écrit et compose « Aux Milles. Chant du camp », dédicacé le 15 octobre 1939 au capitaine Charles Goruchon, commandant du camp des Milles. Dans le même temps, il écrit les paroles du chant intitulé « Courage », également dédié à Charles Goruchon et dont la musique est composée par Adolf Sieberth. Les dédicaces de Max Schlesinger et d’Adolf Sieberth, inscrites sur les premières de couverture des deux partitions, témoignent des relations cordiales entretenues entre internés et autorités militaires du camp. Max Schlesinger dirige également un petit orchestre, une troupe de théâtre et organise plusieurs pièces et spectacles de variétés remportant un franc succès. Au camp des Milles, Max Schlesinger est donc à la fois parolier, compositeur et chef d’orchestre, dramaturge et metteur en scène. Il est libéré du camp des Milles en janvier 1940.
On ne connait pas les dates et circonstance de sa libération du camp, mais sa dernière adresse de résidence est 35 quai du Maréchal Pétain à Beaucaire (Gard). Il est arrêté à la fin du mois de février 1943 lors de rafles organisées en Zone Sud et à titre de représailles suite à l’attentat du 13 février 1943 contre deux officiers allemands à Paris. Il est interné le 28 février 1943 au camp de Gurs (Basses-Pyrénées, actuellement Pyrénées-Atlantiques), et ensuite transféré le 02 mars au centre de regroupement des israélites à Drancy (Seine, actuellement Seine-Saint-Denis). Il est déporté par le convoi 50[i] parti du camp de Drancy le 04 mars à destination des camps de Maidanek et de Sobibor (Pologne). Il n’est pas revenu de déportation.
Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 41, colonne 14, rangée 2
André FRANCISCO
[i] Convoi 50: Le 13 février 1943, à 21 h 10, deux officiers de la Luftwaffe (Forces aériennes allemandes) sont abattus alors qu’ils se dirigeaient vers l’Hôtel du Louvre. Ils décèdent la nuit même à l’hôpital militaire. En représailles, les Allemands imposent l’arrestation et la déportation de 2000 Juifs. Ainsi, le 18 février, de nombreux hommes juifs de 16 à 65 ans sont appréhendés. Ces arrestations sont menées surtout en zone sud. Les Juifs ciblés sont de nationalité étrangère, parmi eux, des Allemands, Autrichiens, Polonais, Tchèques, Russes, Estoniens, Lituaniens, ainsi que les Juifs au service des GTE (Groupes de travailleurs étrangers). Un total de 1778 Juifs sont arrêtés dans 34 départements de la zone anciennement occupée, et sont acheminés vers le camp de Gurs. Un convoi part de Gurs le 27 février. Le train désigné 901 part de la gare du Bourget-Drancy le 4 mars à 9 h 15 avec 1000 Juifs à bord. Parmi les déportés, environ 900 ont été transférés à partir du camp de Gurs. Ce convoi est sans doute un des deux convois qui ont été dirigés vers le camp de Majdanek. En 1945, on dénombrait 4 rescapés de ce convoi.
Sources :
-YadVashem
-Biographie en grande partie écrite sur le mémorial de la shoah
-Photo : le mémorial de la Soah
-Cahier d’études germanique – Le théâtre du Camp des Mille, de septembre 1939 à janvier 1940 ; André Fontaine ; année 1983 pp. 257-277