SALTET Marcelle

  • 34140 Ravensbrück

  • Née le 5 juillet 1896 à Nîmes

  • Décédée le 31 juillet 1997 à Nîmes

Marcelle Antoinette Saltet est la fille d’Abraham Saltet, employé à l’usine à gaz, et de Marie Eulalie Philomène Teissier, sans profession. Elle se marie le 29 juin 1918 à Nîmes avec André Auguste Joseph Chevalier, adjudant au 107ème bataillon de tirailleurs sénégalais. Le couple n’a pas d’enfant. Elle divorce le 9 mai 1934 à Alès. Pendant la guerre, elle est employée de bureau de la fonction publique aux assurances sociales, au boulevard Victor Hugo à Nîmes. Elle habite dans la même ville au 67 rue Roussy avec sa sœur Augustine. Dans le même immeuble, vivent les époux Encontre. A partir de juillet 1941, elle s’engage dans la Résistance au sein du mouvement Combat. Elle est en contact avec Albert Thomas et Pierre Choisy qui participent à la création du mouvement Combat puis de l’Armée secrète dans le Gard. Elle diffuse des journaux et des tracts clandestins, elle réalise des faux papiers d’identité pour des membres de la Résistance, elle transporte du matériel radio, elle fournit des renseignements et son logement sert de lieu de réunion et d’hébergement pour des résistants traqués ou blessés. A la suite d’une dénonciation, le 25 octobre, la Gestapo l’arrête sur son lieu de travail. Le même jour sont appréhendés sa sœur Augustine Donadille (matricule 35345), Lucette Choisy, Andrée Choisy (matricule 34113), Zulma Vigne (matricule 38095), Jeanne Encontre (matricule 34116), les époux Toutin, Auguste (matricule 63243) et Blanche (matricule 34148), et leur fille Marthe (matricule 34147), Mathilde Philippe (matricule 34134), Louis François (matricule 62327), André Guyot (matricule 43978) et Georges Ledoux (matricule 43536). Elle est internée à la caserne Bruyère à Nîmes avant d’être transférée à la prison Saint-Pierre à Marseille du 5 au 11 novembre puis aux Baumettes et enfin à partir du 5 mars 1944 au fort de Romainville. A l’âge de 47 ans, elle est déportée le 16 mars via Aix-la-Chapelle dans un convoi de 51 femmes avec Marthe et Blanche Toutin, Jeanne Encontre, Mathilde Philippe et Andrée Choisy. Après un passage à Essen puis à Hanovre et à Hambourg, elle est envoyée le 5 avril à Ravensbrück. Elle est affectée au Block 32 puis 24. Le 5 mars 1945, elle est transférée à Mauthausen où à son arrivée le 7 mars, on lui attribue le matricule 2501, elle est placée dans le Block 18. Elle est évacuée le 22 avril par la Croix-Rouge internationale et elle est rapatriée en train en France via Annecy le 25 avril. Elle reçoit la médaille de la Résistance en 1946 et décorée également de la Légion d’honneur, de la médaille militaire et de la Croix de guerre. Ses services dans la Résistance ont été homologués par les autorités militaires avec le grade fictif de sergent. Après la guerre, elle est toujours employée de bureau à la caisse de la sécurité sociale. Elle est décédée à Nîmes le 31 juillet 1997 à l’âge de 101 ans. Elle est inhumée au cimetière protestant de Nîmes avec sa sœur.

Marilyne Andréo

Sources :

-21 P 669 546, DAVCC Caen, Dossier de déportée de Marcelle Saltet.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

SALTET Marcelle

  • 34140 Ravensbrück

  • Née le 5 juillet 1896 à Nîmes

  • Décédée le 31 juillet 1997 à Nîmes

Marcelle Antoinette Saltet est la fille d’Abraham Saltet, employé à l’usine à gaz, et de Marie Eulalie Philomène Teissier, sans profession. Elle se marie le 29 juin 1918 à Nîmes avec André Auguste Joseph Chevalier, adjudant au 107ème bataillon de tirailleurs sénégalais. Le couple n’a pas d’enfant. Elle divorce le 9 mai 1934 à Alès. Pendant la guerre, elle est employée de bureau de la fonction publique aux assurances sociales, au boulevard Victor Hugo à Nîmes. Elle habite dans la même ville au 67 rue Roussy avec sa sœur Augustine. Dans le même immeuble, vivent les époux Encontre. A partir de juillet 1941, elle s’engage dans la Résistance au sein du mouvement Combat. Elle est en contact avec Albert Thomas et Pierre Choisy qui participent à la création du mouvement Combat puis de l’Armée secrète dans le Gard. Elle diffuse des journaux et des tracts clandestins, elle réalise des faux papiers d’identité pour des membres de la Résistance, elle transporte du matériel radio, elle fournit des renseignements et son logement sert de lieu de réunion et d’hébergement pour des résistants traqués ou blessés. A la suite d’une dénonciation, le 25 octobre, la Gestapo l’arrête sur son lieu de travail. Le même jour sont appréhendés sa sœur Augustine Donadille (matricule 35345), Lucette Choisy, Andrée Choisy (matricule 34113), Zulma Vigne (matricule 38095), Jeanne Encontre (matricule 34116), les époux Toutin, Auguste (matricule 63243) et Blanche (matricule 34148), et leur fille Marthe (matricule 34147), Mathilde Philippe (matricule 34134), Louis François (matricule 62327), André Guyot (matricule 43978) et Georges Ledoux (matricule 43536). Elle est internée à la caserne Bruyère à Nîmes avant d’être transférée à la prison Saint-Pierre à Marseille du 5 au 11 novembre puis aux Baumettes et enfin à partir du 5 mars 1944 au fort de Romainville. A l’âge de 47 ans, elle est déportée le 16 mars via Aix-la-Chapelle dans un convoi de 51 femmes avec Marthe et Blanche Toutin, Jeanne Encontre, Mathilde Philippe et Andrée Choisy. Après un passage à Essen puis à Hanovre et à Hambourg, elle est envoyée le 5 avril à Ravensbrück. Elle est affectée au Block 32 puis 24. Le 5 mars 1945, elle est transférée à Mauthausen où à son arrivée le 7 mars, on lui attribue le matricule 2501, elle est placée dans le Block 18. Elle est évacuée le 22 avril par la Croix-Rouge internationale et elle est rapatriée en train en France via Annecy le 25 avril. Elle reçoit la médaille de la Résistance en 1946 et décorée également de la Légion d’honneur, de la médaille militaire et de la Croix de guerre. Ses services dans la Résistance ont été homologués par les autorités militaires avec le grade fictif de sergent. Après la guerre, elle est toujours employée de bureau à la caisse de la sécurité sociale. Elle est décédée à Nîmes le 31 juillet 1997 à l’âge de 101 ans. Elle est inhumée au cimetière protestant de Nîmes avec sa sœur.

Marilyne Andréo

Sources :

-21 P 669 546, DAVCC Caen, Dossier de déportée de Marcelle Saltet.

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