RECHERCHEZ
Gaston devient chef de famille à 12 ans car son père Gaston-Henri est à la guerre de 1914. Il remplissait de cailloux les wagonnets de l’usine à chaux de Lafarge, à l’Homme d’Armes près de Montélimar.
Au retour de son père, il s’engage dans l’armée, dans la cavalerie. « Pour la première fois de sa vie il mangea à sa faim. Il grandit de 10 centimètres pour atteindre un mètre quatre-vingt-dix ». Athlète du bataillon de Joinville comme escrimeur et gymnaste, il se marie et a trois enfants.
Envoyé sur la frontière belge avec son bataillon, il obtient une citation pour avoir récupéré de nuit le drapeau de la compagnie oublié lors du repli. Démobilisé, il occupe l’emploi de de Sous-Chef de secteur aux garde-voies. Il est alors contacté par le Mouvement Combat qu’il renseigne sur les ouvrages des voies ferrées et la circulation des trains. Il est rapidement élevé au grade de sous-lieutenant de la Résistance Intérieure Française.Il est également franc-maçon à l’Echo du Grand Orient de Nîmes. En 1943, les signalements précis qu’il transmet régulièrement à la Résistance facilitent les actions de sabotages des voies ferrées ; les destructions ciblées des voies ferrés, entre Loriol et Châteauneuf du Rhône, perturbent pour le moins toute la circulation ferroviaire dans la vallée du Rhône. A la mi-mars 1944, Gaston Sallier est choisi par le Cdt Drouot, alias l’Hermine (chef départemental FFI) pour suppléer le Capitaine Vallières, commandant la 17ème Cie, qui se voit confier la coordination des actions des groupes francs-tireurs de la Région R1. Toujours à l’affût, agent de renseignements précieux, il a participé aux coups de main et sabotages.
Le 8 avril 1944, la Gestapo, dépendant de Lyon et basée à Montélimar, arrête Gaston Sallier en gare de Montélimar, pour faits de résistance. Il est transféré à la Caserne Vallongue à Nîmes. Interrogé sous la torture, il ne parlera pas. Il est ensuite interné à la prison des Baumettes à Marseille, puis Compiègne le 15 juillet, pour être déporté le 18 juillet à Neuengamme. Très affaibli par les sévices endurés, il est considéré comme non utile et envoyé à Bergen-Belsen où il décède à 42 ans, le 15 octobre 1944. Son fils Jean-Claude raconte que : « ses compagnons de misère avaient à sa demande confectionné une petite croix de lorraine avec des éclats de bois et un bout de ficelle. Il expira en la tenant dans ses mains ».
Le 25 mars 2019, une plaque rendant hommage à Gaston Sallier a été dévoilée devant sa maison natale à Savasse, par le maire de la commune et le président de la Fédération des Unités FFI de la Drôme et de la Mémoire de la Résistance, en présence de son fils Jean-Claude.
Jean-Paul Boré
Sources :
Archives Caen
Jean-Claude Sallier : Discours prononcé à l’occasion de l’apposition d’une plaque en hommage à son père Gaston le 24 mars 2019 à Savasse dans la Drôme et Daniel Cuoq, président de la Fédération des Unités FFI de la Drôme et de la Mémoire de la Résistance
Musée de la Résistance en ligne : https://museedelaresistanceenligne.org/personnedetail.php?id=13760
RECHERCHEZ
Gaston devient chef de famille à 12 ans car son père Gaston-Henri est à la guerre de 1914. Il remplissait de cailloux les wagonnets de l’usine à chaux de Lafarge, à l’Homme d’Armes près de Montélimar.
Au retour de son père, il s’engage dans l’armée, dans la cavalerie. « Pour la première fois de sa vie il mangea à sa faim. Il grandit de 10 centimètres pour atteindre un mètre quatre-vingt-dix ». Athlète du bataillon de Joinville comme escrimeur et gymnaste, il se marie et a trois enfants.
Envoyé sur la frontière belge avec son bataillon, il obtient une citation pour avoir récupéré de nuit le drapeau de la compagnie oublié lors du repli. Démobilisé, il occupe l’emploi de de Sous-Chef de secteur aux garde-voies. Il est alors contacté par le Mouvement Combat qu’il renseigne sur les ouvrages des voies ferrées et la circulation des trains. Il est rapidement élevé au grade de sous-lieutenant de la Résistance Intérieure Française.Il est également franc-maçon à l’Echo du Grand Orient de Nîmes. En 1943, les signalements précis qu’il transmet régulièrement à la Résistance facilitent les actions de sabotages des voies ferrées ; les destructions ciblées des voies ferrés, entre Loriol et Châteauneuf du Rhône, perturbent pour le moins toute la circulation ferroviaire dans la vallée du Rhône. A la mi-mars 1944, Gaston Sallier est choisi par le Cdt Drouot, alias l’Hermine (chef départemental FFI) pour suppléer le Capitaine Vallières, commandant la 17ème Cie, qui se voit confier la coordination des actions des groupes francs-tireurs de la Région R1. Toujours à l’affût, agent de renseignements précieux, il a participé aux coups de main et sabotages.
Le 8 avril 1944, la Gestapo, dépendant de Lyon et basée à Montélimar, arrête Gaston Sallier en gare de Montélimar, pour faits de résistance. Il est transféré à la Caserne Vallongue à Nîmes. Interrogé sous la torture, il ne parlera pas. Il est ensuite interné à la prison des Baumettes à Marseille, puis Compiègne le 15 juillet, pour être déporté le 18 juillet à Neuengamme. Très affaibli par les sévices endurés, il est considéré comme non utile et envoyé à Bergen-Belsen où il décède à 42 ans, le 15 octobre 1944. Son fils Jean-Claude raconte que : « ses compagnons de misère avaient à sa demande confectionné une petite croix de lorraine avec des éclats de bois et un bout de ficelle. Il expira en la tenant dans ses mains ».
Le 25 mars 2019, une plaque rendant hommage à Gaston Sallier a été dévoilée devant sa maison natale à Savasse, par le maire de la commune et le président de la Fédération des Unités FFI de la Drôme et de la Mémoire de la Résistance, en présence de son fils Jean-Claude.
Jean-Paul Boré
Sources :
Archives Caen
Jean-Claude Sallier : Discours prononcé à l’occasion de l’apposition d’une plaque en hommage à son père Gaston le 24 mars 2019 à Savasse dans la Drôme et Daniel Cuoq, président de la Fédération des Unités FFI de la Drôme et de la Mémoire de la Résistance
Musée de la Résistance en ligne : https://museedelaresistanceenligne.org/personnedetail.php?id=13760