SALIN Marcel

  • 77389 Dachau – Allach

  • Né le 10 août 1923 à St Gilles (Gard)

  • Décédé le 28 octobre 1992 à St Gilles

Aristide Antonin Marcel sur acte naissance, mais avec le prénom usuel Marcel est le fils d’Emilien, cultivateur âgé 25 ans et Jeanne Blaise sans profession âgée de 20 ans. Après sa scolarité il travaille aux côtés de son père dans leur petite exploitation viticole où ils produisent leur vin. Il a une passion pour les taureaux et les chevaux sur sa terre de Camargue.
Il est incorporé le 9 novembre 1943 aux chantiers de jeunesse à Toulouse au groupement 23 de la poudrerie nationale. En juin 44, apprenant que les allemands ont l’intention de le réquisitionner pour l’affecter à des travaux sur un lieu inconnu, avec douze autres camarades (dont François Angosto de st Gilles) ils décident de déserter et rejoindre le maquis. Mais dénoncés ils sont arrêtés par les allemands en gare de Toulouse le 10 juin 1944 à 1h00 du matin. Incarcéré à la prison Cafarelli de Toulouse, sans jugement il est dirigé le 16 juin 1944 sur Compiègne (matricule n° 41838). Le 2 juillet 1944, il est envoyé au camp de Dachau où il arrive le 5 juillet, dans le tristement célèbre « train de la mort ». Sur 2152 déportés de ce convoi, 519 périront pendant le voyage. En captivité il retrouve un autre st Gillois Maurice Gauthier et malgré les sévices et le froid la solidarité leur permet de résister. Il est libéré le 30 avril 1945 du kommando d’Allach, par les troupes américaines et rapatrié par Mulhouse le 6 juin 1945. Il gardera de nombreuses séquelles physiques de cette déportation, mais il reprend son travail et sa passion de la Camargue. Il se marie le 11 décembre 1948 avec Alice Capechi, et aura une fille Huguette née le 23 novembre 1949 à qui il transmettra sa passion de la Camargue. Lors d’un tri de taureaux dans la manade Pierre Aubanel, le 6 juin 1973, son cheval Borgia chute et lui brise la colonne vertébrale le laissant paraplégique et sur fauteuil pendant ses 19 dernières années. Cela ne l’empêche pas de poursuivre une vie très active et il dira « les aveugles sont plus handicapés que moi, car je peux lire, regarder la télévision, aller aux arènes, pécher et chasser » !

Il décède le 28 octobre 1992 à St Gilles

André Francisco

Sources :

Archives Arolsen
Archives Caen
Convoi de la mort :   http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.240.
Archives familiale et entretiens avec sa fille Huguette en janvier 2023

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

SALIN Marcel

  • 77389 Dachau – Allach

  • Né le 10 août 1923 à St Gilles (Gard)

  • Décédé le 28 octobre 1992 à St Gilles

Aristide Antonin Marcel sur acte naissance, mais avec le prénom usuel Marcel est le fils d’Emilien, cultivateur âgé 25 ans et Jeanne Blaise sans profession âgée de 20 ans. Après sa scolarité il travaille aux côtés de son père dans leur petite exploitation viticole où ils produisent leur vin. Il a une passion pour les taureaux et les chevaux sur sa terre de Camargue.
Il est incorporé le 9 novembre 1943 aux chantiers de jeunesse à Toulouse au groupement 23 de la poudrerie nationale. En juin 44, apprenant que les allemands ont l’intention de le réquisitionner pour l’affecter à des travaux sur un lieu inconnu, avec douze autres camarades (dont François Angosto de st Gilles) ils décident de déserter et rejoindre le maquis. Mais dénoncés ils sont arrêtés par les allemands en gare de Toulouse le 10 juin 1944 à 1h00 du matin. Incarcéré à la prison Cafarelli de Toulouse, sans jugement il est dirigé le 16 juin 1944 sur Compiègne (matricule n° 41838). Le 2 juillet 1944, il est envoyé au camp de Dachau où il arrive le 5 juillet, dans le tristement célèbre « train de la mort ». Sur 2152 déportés de ce convoi, 519 périront pendant le voyage. En captivité il retrouve un autre st Gillois Maurice Gauthier et malgré les sévices et le froid la solidarité leur permet de résister. Il est libéré le 30 avril 1945 du kommando d’Allach, par les troupes américaines et rapatrié par Mulhouse le 6 juin 1945. Il gardera de nombreuses séquelles physiques de cette déportation, mais il reprend son travail et sa passion de la Camargue. Il se marie le 11 décembre 1948 avec Alice Capechi, et aura une fille Huguette née le 23 novembre 1949 à qui il transmettra sa passion de la Camargue. Lors d’un tri de taureaux dans la manade Pierre Aubanel, le 6 juin 1973, son cheval Borgia chute et lui brise la colonne vertébrale le laissant paraplégique et sur fauteuil pendant ses 19 dernières années. Cela ne l’empêche pas de poursuivre une vie très active et il dira « les aveugles sont plus handicapés que moi, car je peux lire, regarder la télévision, aller aux arènes, pécher et chasser » !

Il décède le 28 octobre 1992 à St Gilles

André Francisco

Sources :

Archives Arolsen
Archives Caen
Convoi de la mort :   http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.240.
Archives familiale et entretiens avec sa fille Huguette en janvier 2023

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