RECHERCHEZ
Bertha nait le 22 septembre 1910 à Vienne (Autriche). Son père est Osias Mendl (né mars 1878 – décédé en 1927), sa mère est Sossie BACHER (née le 27 septembre 1886).
Elle réside à Vienne lorsqu’elle épouse le 2 septembre 1934, Szymon Sales (né le 22 août 1899 à Lemberg). Il est le fils de Leib Sales et de Reisel Low. Il apparait sur la liste de St Cyprien qui recense les juifs réfugiés en Belgique et expulsés le 10 mai 1940 vers la France (à l’identique de nombreux réfugiés juifs venus de l’est – considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi), au moment où les Allemands envahissent la Belgique. Il est envoyé au camp de Noe (Pyrénées Atlantiques), avant d’être interné au camp de St Cyprien dans les Pyrénées Orientales, où il y figure sur une liste du 20 octobre 1940. Il est ensuite envoyé au camp d’Argelès sur mer (Pyrénées orientales) où l’on perd sa trace.
On ignore le parcours de Bertha après l’expulsion de son époux, peut-être l’a t’elle rejoint par ses propres moyens, près des camps où son mari a été est interné, à l’identique de nombreuses épouses d’expulsés ? Il est à noter que seuls les hommes refugiés en Belgique ont été envoyés vers le camp de St Cyprien. On la retrouve à Nîmes, 24 rue Jean Chiappe[i] où son nom figure comme ayant souscrit à la loi du 2 juin 1941, lui imposant de déclarer sa judéité. Elle sera envoyée au centre de regroupement des israélites à Drancy pour être déportée par convoi 29 [ii]du 7 septembre 1942 où elle disparait.
Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 94 – colonne 32 – rangée 1
Gérard KREBS – André FRANCISCO
[i] On retrouve à cette même adresse, 24 rue Jean Chiappe à Nîmes, Adolph Rauchinger déporté par convoi 55 du 23 juin 1943. L’immeuble sera détruit pendant les bombardements alliés de Nîmes du 27 mai 1944 faisant près de 300 morts
[ii] Le Convoi 29 du 7 septembre 1942 est surtout composé de Juifs étrangers qui avaient été transférés de la zone non occupée par deux convois. Le premier arrive au camp de Drancy en provenance de Nice le 1er septembre et le deuxième de Rivesaltes et des Milles, arrive à Drancy le 3 septembre. Plus de 100 enfants sont parmi les déportés de la zone non occupée auxquels s’ajoutent près de 200 Juifs arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942. À leur arrivée à Auschwitz, 59 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et tatoués des numéros 63164 à 63222, 52 femmes sont tatouées des numéros 19243 à 19294. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 34 rescapés de ce convoi en 1945, tous des hommes.
Sources :
Fiche loi 2/6/41 à Nîmes
Jewish Gen
Mémorial Yad Vashem
Archives SHD Caen
RECHERCHEZ
Bertha nait le 22 septembre 1910 à Vienne (Autriche). Son père est Osias Mendl (né mars 1878 – décédé en 1927), sa mère est Sossie BACHER (née le 27 septembre 1886).
Elle réside à Vienne lorsqu’elle épouse le 2 septembre 1934, Szymon Sales (né le 22 août 1899 à Lemberg). Il est le fils de Leib Sales et de Reisel Low. Il apparait sur la liste de St Cyprien qui recense les juifs réfugiés en Belgique et expulsés le 10 mai 1940 vers la France (à l’identique de nombreux réfugiés juifs venus de l’est – considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi), au moment où les Allemands envahissent la Belgique. Il est envoyé au camp de Noe (Pyrénées Atlantiques), avant d’être interné au camp de St Cyprien dans les Pyrénées Orientales, où il y figure sur une liste du 20 octobre 1940. Il est ensuite envoyé au camp d’Argelès sur mer (Pyrénées orientales) où l’on perd sa trace.
On ignore le parcours de Bertha après l’expulsion de son époux, peut-être l’a t’elle rejoint par ses propres moyens, près des camps où son mari a été est interné, à l’identique de nombreuses épouses d’expulsés ? Il est à noter que seuls les hommes refugiés en Belgique ont été envoyés vers le camp de St Cyprien. On la retrouve à Nîmes, 24 rue Jean Chiappe[i] où son nom figure comme ayant souscrit à la loi du 2 juin 1941, lui imposant de déclarer sa judéité. Elle sera envoyée au centre de regroupement des israélites à Drancy pour être déportée par convoi 29 [ii]du 7 septembre 1942 où elle disparait.
Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 94 – colonne 32 – rangée 1
Gérard KREBS – André FRANCISCO
[i] On retrouve à cette même adresse, 24 rue Jean Chiappe à Nîmes, Adolph Rauchinger déporté par convoi 55 du 23 juin 1943. L’immeuble sera détruit pendant les bombardements alliés de Nîmes du 27 mai 1944 faisant près de 300 morts
[ii] Le Convoi 29 du 7 septembre 1942 est surtout composé de Juifs étrangers qui avaient été transférés de la zone non occupée par deux convois. Le premier arrive au camp de Drancy en provenance de Nice le 1er septembre et le deuxième de Rivesaltes et des Milles, arrive à Drancy le 3 septembre. Plus de 100 enfants sont parmi les déportés de la zone non occupée auxquels s’ajoutent près de 200 Juifs arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942. À leur arrivée à Auschwitz, 59 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et tatoués des numéros 63164 à 63222, 52 femmes sont tatouées des numéros 19243 à 19294. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 34 rescapés de ce convoi en 1945, tous des hommes.
Sources :
Fiche loi 2/6/41 à Nîmes
Jewish Gen
Mémorial Yad Vashem
Archives SHD Caen