RECHERCHEZ
Roger Gaston est le fils d’Alphonse Fortuné Sabatier, coiffeur, et d’Emilie Elisabeth Teissonnière, sans profession. Il a une sœur Odette, née en 1904. Il est incorporé le 5 avril 1921 dans le 58ème régiment d’infanterie. Il passe au 1er régiment de Zouaves le 3 novembre. Il participe à la campagne du Maroc du 8 octobre 1921 au 13 mai 1922. Il est réformé temporaire par la commission de réforme de Casablanca du 10 mai 1922. Il épouse le 4 octobre 1927 à Nîmes Jeanne Serrière avec qui il a trois enfants, Simone, née en 1931, Arlette, née en 1934 et Gérard, né en 1936. Il est ingénieur des ponts et chaussées. En 1929, il réside à Maruéjols-lès-Gardon. Lors du recensement de 1931, la famille vit à Lédignan. Trois ans plus tard, elle s’installe à Quissac. Mobilisé en mars 1940, il est affecté à la poudrerie nationale de Sorgues. Il est démobilisé le 6 juillet. Il reprend sa profession d’ingénieur des ponts et chaussées à Quissac avant d’être déplacé sur ordre du régime de Vichy à Gap en octobre 1941 pour appartenance à la franc-maçonnerie (Grand-Orient de France à Nîmes). Son domicile dans la préfecture des Hautes-Alpes est au 7 boulevard Lamartine. Dès son arrivée, il rejoint les rangs de la Résistance au sein du mouvement Combat. Par la suite, il est secrétaire général des MUR (Mouvements unis de la Résistance) et chef du service des faux papiers. Il cache des personnes traquées comme des Juifs ou des réfractaires à qui il fournit des faux papiers. A partir de février 1943, il devient chef d’état-major de l’Armée secrète des Hautes-Alpes. Il réalise des plans des ouvrages à détruire, il recrute des maquisards, il fournit du carburant aux maquis grâce à de l’essence qu’il a camouflée. Dénoncé, il est arrêté le 14 janvier 1944 dans son bureau, rue des Jardins à Gap, par la Gestapo. Il est interné au centre Desmichel à Gap puis à la prison des Baumettes à Marseille et au camp de Compiègne (numéro 30342) à compter du 23 mars. Il est déporté le 6 avril à Mauthausen où il arrive deux jours plus tard. Son convoi comprend 1 490 personnes dont les Gardois : Louis Blanc (matricule 61970†), Jean Brousse (matricule 62040†), Maurice Delfieu (matricule 62253), Louis François (matricule 62327†), Jean Lernould (matricule 62695†), Benoît Maurice (matricule 62788†), Louis Penchenatti (matricule 62934) et Jean Tassy (matricule 63202†). La moitié des hommes de ce convoi est décédée en déportation. Il est transféré ensuite au Kommando de Gusen où il meurt d’épuisement. L’acte de décès transcrit le 18 mars 1958 par la mairie de Gap fixe sa mort au 2 avril 1945. Après la guerre, ses services dans la Résistance ont été homologués avec le grade de lieutenant. Il reçoit à titre posthume la Légion d’honneur en 1949, la médaille de la Résistance avec rosette en 1946, la Croix de guerre avec étoile de vermeil en 1949 et la médaille commémorative française de la guerre 1 939-1945. Une rue de Saint-Hippolyte-du-Fort et une rue de Gap portent son nom aujourd’hui. Celui-ci figure également sur la tombe familiale au cimetière protestant de Nîmes et sur le monument aux morts de Saint-Hippolyte-du-Fort.
Marilyne Andréo
Sources :
EC Saint-Hippolyte-du-Fort (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Gard).
Registre matricule, Classe 1921, Bureau de Nîmes, fiche n°2 468, consulté sur le site internet des Archives départementales du Gard consulté le 5 septembre 2024.
21 P 270 894, DAVCC Caen, Dossier de victime civile de Sabatier Roger Gaston Pierre.
21 P 534 787, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Sabatier Roger Gaston Pierre.
Recensement de population de Saint-Hippolyte-du-Fort en 1921, p.26, site internet des Archives départementales du Gard consulté en ligne le 5 septembre 2024.
Recensement de population de Lédignan en 1931, p.11, site internet des Archives départementales du Gard consulté en ligne le 5 septembre 2024.
Liste de départ du convoi, site internet de la FMD, consulté le 10 septembre 2024.
http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.199.#SABATIER
RECHERCHEZ
Roger Gaston est le fils d’Alphonse Fortuné Sabatier, coiffeur, et d’Emilie Elisabeth Teissonnière, sans profession. Il a une sœur Odette, née en 1904. Il est incorporé le 5 avril 1921 dans le 58ème régiment d’infanterie. Il passe au 1er régiment de Zouaves le 3 novembre. Il participe à la campagne du Maroc du 8 octobre 1921 au 13 mai 1922. Il est réformé temporaire par la commission de réforme de Casablanca du 10 mai 1922. Il épouse le 4 octobre 1927 à Nîmes Jeanne Serrière avec qui il a trois enfants, Simone, née en 1931, Arlette, née en 1934 et Gérard, né en 1936. Il est ingénieur des ponts et chaussées. En 1929, il réside à Maruéjols-lès-Gardon. Lors du recensement de 1931, la famille vit à Lédignan. Trois ans plus tard, elle s’installe à Quissac. Mobilisé en mars 1940, il est affecté à la poudrerie nationale de Sorgues. Il est démobilisé le 6 juillet. Il reprend sa profession d’ingénieur des ponts et chaussées à Quissac avant d’être déplacé sur ordre du régime de Vichy à Gap en octobre 1941 pour appartenance à la franc-maçonnerie (Grand-Orient de France à Nîmes). Son domicile dans la préfecture des Hautes-Alpes est au 7 boulevard Lamartine. Dès son arrivée, il rejoint les rangs de la Résistance au sein du mouvement Combat. Par la suite, il est secrétaire général des MUR (Mouvements unis de la Résistance) et chef du service des faux papiers. Il cache des personnes traquées comme des Juifs ou des réfractaires à qui il fournit des faux papiers. A partir de février 1943, il devient chef d’état-major de l’Armée secrète des Hautes-Alpes. Il réalise des plans des ouvrages à détruire, il recrute des maquisards, il fournit du carburant aux maquis grâce à de l’essence qu’il a camouflée. Dénoncé, il est arrêté le 14 janvier 1944 dans son bureau, rue des Jardins à Gap, par la Gestapo. Il est interné au centre Desmichel à Gap puis à la prison des Baumettes à Marseille et au camp de Compiègne (numéro 30342) à compter du 23 mars. Il est déporté le 6 avril à Mauthausen où il arrive deux jours plus tard. Son convoi comprend 1 490 personnes dont les Gardois : Louis Blanc (matricule 61970†), Jean Brousse (matricule 62040†), Maurice Delfieu (matricule 62253), Louis François (matricule 62327†), Jean Lernould (matricule 62695†), Benoît Maurice (matricule 62788†), Louis Penchenatti (matricule 62934) et Jean Tassy (matricule 63202†). La moitié des hommes de ce convoi est décédée en déportation. Il est transféré ensuite au Kommando de Gusen où il meurt d’épuisement. L’acte de décès transcrit le 18 mars 1958 par la mairie de Gap fixe sa mort au 2 avril 1945. Après la guerre, ses services dans la Résistance ont été homologués avec le grade de lieutenant. Il reçoit à titre posthume la Légion d’honneur en 1949, la médaille de la Résistance avec rosette en 1946, la Croix de guerre avec étoile de vermeil en 1949 et la médaille commémorative française de la guerre 1 939-1945. Une rue de Saint-Hippolyte-du-Fort et une rue de Gap portent son nom aujourd’hui. Celui-ci figure également sur la tombe familiale au cimetière protestant de Nîmes et sur le monument aux morts de Saint-Hippolyte-du-Fort.
Marilyne Andréo
Sources :
EC Saint-Hippolyte-du-Fort (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Gard).
Registre matricule, Classe 1921, Bureau de Nîmes, fiche n°2 468, consulté sur le site internet des Archives départementales du Gard consulté le 5 septembre 2024.
21 P 270 894, DAVCC Caen, Dossier de victime civile de Sabatier Roger Gaston Pierre.
21 P 534 787, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Sabatier Roger Gaston Pierre.
Recensement de population de Saint-Hippolyte-du-Fort en 1921, p.26, site internet des Archives départementales du Gard consulté en ligne le 5 septembre 2024.
Recensement de population de Lédignan en 1931, p.11, site internet des Archives départementales du Gard consulté en ligne le 5 septembre 2024.
Liste de départ du convoi, site internet de la FMD, consulté le 10 septembre 2024.
http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.199.#SABATIER