RECHERCHEZ
Emile René Fernand Raynal (ou Reynal), né le 17 novembre 1922 au hameau de Lamouline à Lanuejols dans le Gard, est le quatrième et dernier enfant de Louis Raynal cultivateur et de Léonie Canaguier sans profession. Après le décès de cette dernière en 1933, Emile est pris en charge par sa sœur aînée Agnès épouse Cassan qui gère l’Hôtel de l’Univers à Aigues-Mortes. Agée de 29 ans en 1933 et déjà mariée, elle sera pour lui une seconde mère. A la veille de ses vingt ans, Emile est convoqué pour rejoindre un chantier de jeunesse pour y effectuer un stage de huit mois.[1] Résidant à Aigues-Mortes, il est affecté au chantier n°23[2] de Saint-Pons-de-Thomières dans l’Hérault où il arrive par train le 4 novembre 1942. Après avoir répondu aux formalités administratives d’enregistrement, il subit une visite médicale et reçoit son paquetage. Culte du chef, vie communautaire et disciplinaire, retour à la terre, exercices paramilitaires, pratiques sportives et travail vont constituer son lot quotidien. Les autorités de Vichy attendent de lui qu’il devienne avant tout un « bon citoyen » et un « bon patriote » qui saura propager autour de lui les valeurs pétainistes de la Révolution nationale, et contribuer au « relèvement matériel et moral » du pays. Emile aura probablement connu, comme c’était le cas de la plupart des chantiers, des conditions de vie difficiles où règnent la sous-alimentation (au groupement n°23 la nourriture est de piètre qualité et rend malade la quasi-totalité des jeunes), l’insalubrité, la promiscuité et un travail harassant[3] sans compter les corvées et les sanctions appliquées sans modération. De nombreux rapports officiels émis par les autorités vichyssoises soulignent l’hostilité de la plupart des jeunes à l’égard des chantiers, ce qui est notamment le cas des jeunes du chantier de Saint-Pons-de-Thomières, localité considérée par Vichy comme étant un bastion de la Franc-maçonnerie, républicaine et anticléricale. Aussi dans ce contexte marqué par des traditions politiques particulièrement hostiles à l’idéologie pétainiste, Emile comme un bon nombre de ses camarades n’a peut-être vu dans son séjour au chantier n°23 qu’inutilité, perte de temps et éloignement. Le 16 février 1943 est instauré le Service du Travail Obligatoire qui contraint tous les jeunes des classes 1940, 1941 et 1942, âgés de 20 à 22 ans, à aller travailler pour une durée de deux ans en Allemagne (pour la grande majorité d’entr’eux) ou travailler dans une usine française au service de l’effort de guerre allemand. Les chantiers de jeunesse deviennent alors de véritables réservoirs de main-d’œuvre au service de l’occupant. Dès la fin du mois de mars 1943, les jeunes de la classe 1942 qui viennent de terminer leur stage sont requis pour le STO. Emile qui sait qu’il n’échappera pas à une convocation pour le STO, n’attend pas la fin de son stage prévue pour la fin du mois de juin 1943 et choisit la résistance. Désormais « hors-la-loi », il rejoint le contingent des réfractaires au STO qui viendront peupler les premiers maquis du Gard. Au début du mois de juin, sous le pseudonyme de Louis Courtiol, il intègre le maquis Aigoual-Cévennes, premier maquis du Gard fondé par René Rascalon[4] en mars 1943. Basé dans un premier temps à Saumane à la ferme du Barrel[5] il se déplace à la mi-mai 1943 près de la maison forestière d’Aire-de-Côte en Lozère mais à deux kilomètres du Gard, à 1200 mètres d’altitude. Au fil des jours les effectifs du maquis ne cessent de grossir pour atteindre un maximum de 103 réfractaires le 22 juin. Les conditions de vie sont difficiles et l’inaction devient pesante pour les jeunes. A l’instar de ses camarades, Emile probablement s’impatiente, il lui tarde sans doute de manier les armes pour combattre l’ennemi. Alors que l’absence d’armes et d’un officier pour leur apprentissage militaire décourage un certain nombre de jeunes qui quittent le maquis[6], Emile décide de rester. Le 1e juillet 1943, à la suite de la trahison d’un maquisard belge dénommé Victor Paulus, en réalité informateur des Allemands, le maquis est attaqué vers 21 heures par un détachement de parachutistes allemands. Emile fait partie des 66 jeunes présents au camp lors de l’attaque et qui s’apprêtaient à le quitter devant la menace d’une venue de gardes mobiles chargés de la chasse aux maquisards. Blessé, Emile est fait prisonnier avec 38 autres maquisards[7]. Avec ses camarades, il est transféré à Alès et ensuite à la prison de Nîmes où il va rester environ deux mois et demi avant son transfert pour le camp d’internement de Compiègne-Royallieu où il arrive le 18 septembre 1943. Il en repart le 28 octobre 1943 pour le camp de Buchenwald[8]. A son arrivée le 30 octobre il reçoit le matricule 31236. Un mois plus tard, le 29 octobre 1944, il est transféré au camp de Dora[9] devenu camp autonome plus connu sous le nom de Dora-Mittelbau, et est affecté au bloc 8. Très vite, il est envoyé à Ellrich[10], Kommando extérieur de Dora chargé de percer des galeries pour enterrer l’industrie aéronautique. Considéré comme le pire des kommandos de Dora, Ellrich est une véritable entreprise d’extermination par l’épuisement au travail, la famine organisée, l’absence de toute hygiène et les exécutions sommaires des déportés considérés comme inutiles. L’espérance de vie d’un déporté ne dépasse pas six mois pour les plus résistants[11]. Assigné au bloc 10, Emile est levé dès 3h30 du matin, et doit affronter des conditions de transports pénibles entre son bloc et les chantiers sur lesquels il est affecté. Il enchaîne ensuite une journée de travail harassant de 12 heures, prolongée de l’appel du soir interminable. Il subit également les effets de la pénurie de vêtements et de chaussures qui sévit dans le camp. Il ne peut changer de vêtements, qui deviennent de véritables haillons, ni de chaussures (en bois) lorsqu’elles sont usées. Dans un état de très grande déchéance physique et atteint de dysenterie, Emile Raynal est admis le 13 février 1945 au revier d’Ellrich. Ce dernier n’est en fait qu’un mouroir réduit à une petite salle « indescriptible de puanteur et de saleté »[12]. Il est pris en charge par le docteur Pierre Ségelle[13] dont le dévouement sera qualifié après la guerre d’exemplaire, mais faute de véritables soins médicaux Emile Reynal décède le 23 février 1945. En août 1964, il lui est attribué à titre posthume le statut de déporté résistant.
[1] Lois des 30 juillet 1940 et 18 janvier 1941 : pour suppléer la suppression du service militaire, tous les hommes français âgés de 20 ans, résidant en zone libre, doivent effectuer un stage de « formation civique » de huit mois au sein d’un chantier de jeunesse.
[2] Groupement n°23 « Malgré », basé à Saint-Pons-de-Thomières (Hérault) jusqu’au 24 mars 1943 puis à Lodève (Hérault)), à Laissac (Aveyron) à compter du 3 juin 1943 et à Toulouse (Haute Garonne) à partir de septembre-octobre 1943. Il sera dissout le 1e février 1944.
[3] Christophe, Pécout. « Les jeunes et la politique de Vichy, le cas des chantiers de la jeunesse », Histoire@Politique. Politique, culture, société, N°4, janvier-avril 2008, en ligne sur : www.histoire-politique.fr
[4] Affilié à l’Armée Secrète des M.U.R.
[5] Dans la grande bergerie du Barrel, propriété de Fernand Borgne, maire de Saumane sise dans la commune de l’Estréchure. Sous le commandement de Fernand Borgne et Jean Castan.
[6] Au 28 juin, il ne restera plus que 80 jeunes.
[7] 21 jeunes parviendront à s’échapper et sept mourront pendant ou après l’attaque. Trois seront portés disparus. Les 39 prisonniers seront tous déportés dont 20 reviendront.
[8] A transporté 935 hommes (dont 855 français), seulement 445 rentreront de déportation.
[9] Composante de l’organisation Todt, il est créé en août 1943 comme kommando extérieur de Buchenwald. Sa vocation est la construction d’usines souterraines, l’aménagement d’ateliers et la production d’armement, notamment la fabrication des missiles V1 et des V2. Fin octobre 1944, il devient un camp autonome, plus connu sous le nom de Dora-Mattabiau, avec 23 kommandos extérieurs
[10] Créé en mars 1944 sur une friche industrielle dans les bâtiments abandonnés d’une fabrique de plâtre.
[11] Voir les témoignages de survivants de Ellrich dans « Partir pour l’Allemagne-8-l’arrivée à Ellrich » sur le blog d’Alain Jacquot-Boileau : https://jacquotboileaualain.over-blog.com/article-partir-pour-l-allemagne-8-l-arrivee-a-ellrich-107618213.html
[12] Jacques Bernardeau, Le Kommando de Ellrich, en ligne : https://asso-buchenwald-dora.com/le-camp-de-dora/ellrich/
[13] Médecin déporté matricule 89628. Il fut le chef de file du réseau orléanais du mouvement de Résistance « Libération Nord ». Après la guerre, il sera ministre de la santé et participera à la mise en place de la Sécurité sociale auprès de Pierre Laroque. Il sera également maire d’Orléans. Membre de la S.F.I.O., Il militera pour la défense des droits des anciens combattants et victimes de guerre et des assurés sociaux.
Sources :
- Service historique de la défense, département des fonds d’archives, division des archives des victimes des conflits contemporains, site de Caen. Dossier de REYNAL Emile, cote AC 21 P 530648
- Service historique de la Défense, site de Vincennes, dossier de REYNAL Emile, cote GR 16 P 501661
- International Tracing Services d’Arolsen : https://collections.arolsen-archives.org/en/search/person/78385192?s=Raynal%20Emile&t=2735172&p=0 (dernière consultation le 16 novembre 2024)
- Archives départementales du Gard, Registre des naissances 1893-1902, cote 5 E 6825
- Archives départementales du Gard, listes nominatives de recensement de population de Lanuejols, année 1921, cote 6M 240 et d’Aigues-Mortes, année 1936, cote 6M 145
- AUSTIN, Roger. « Les Chantiers de la Jeunesse dans le Languedoc, 1940-1944», Etudes héraultaises, n°40, 2010. P. 179 à 190.
- PECOUT, Christophe. « Les jeunes et la politique de Vichy. Le cas des Chantiers de la Jeunesse », Histoire@Politique. Politique, culture, société, N°4, janvier-avril 2008, histoire-politique.fr
- Site internet de l’association française Buchenwald Dora et Kommandos : https://asso-buchenwald-dora.com/le-camp-de-dora/ellrich/ (dernière consultation le 4 décembre 2024)
- TILLON, Germaine. « Partir pour l’Allemagne-l’arrivée à Ellrich » sur le blog d’Alain Jacquot-Boileau, 13 juillet 2012 :https://jacquotboileaualain.over-blog.com/article-partir-pour-l-allemagne-8-l-arrivee-a-ellrich-107618213.html (dernière consultation le 5 décembre 2024)
- TILLON, Germaine. « Partir pour l’Allemagne-15-la folie et la mort à Ellrich » sur le blog d’Alain Jacquot-Boileau, 13 juillet 2012 : https://jacquotboileaualain.over-blog.com/article-partir-pour-l-allemagne-15-la-folie-et-la-mort-a-ellrich-108119431.html (dernière consultation le 5 décembre 2024).
- RASCALON, René. Aigoual-Cévennes Résistance et maquis FFI : éd.Ampelos, 2022, 167 p.
RECHERCHEZ
Emile René Fernand Raynal (ou Reynal), né le 17 novembre 1922 au hameau de Lamouline à Lanuejols dans le Gard, est le quatrième et dernier enfant de Louis Raynal cultivateur et de Léonie Canaguier sans profession. Après le décès de cette dernière en 1933, Emile est pris en charge par sa sœur aînée Agnès épouse Cassan qui gère l’Hôtel de l’Univers à Aigues-Mortes. Agée de 29 ans en 1933 et déjà mariée, elle sera pour lui une seconde mère. A la veille de ses vingt ans, Emile est convoqué pour rejoindre un chantier de jeunesse pour y effectuer un stage de huit mois.[1] Résidant à Aigues-Mortes, il est affecté au chantier n°23[2] de Saint-Pons-de-Thomières dans l’Hérault où il arrive par train le 4 novembre 1942. Après avoir répondu aux formalités administratives d’enregistrement, il subit une visite médicale et reçoit son paquetage. Culte du chef, vie communautaire et disciplinaire, retour à la terre, exercices paramilitaires, pratiques sportives et travail vont constituer son lot quotidien. Les autorités de Vichy attendent de lui qu’il devienne avant tout un « bon citoyen » et un « bon patriote » qui saura propager autour de lui les valeurs pétainistes de la Révolution nationale, et contribuer au « relèvement matériel et moral » du pays. Emile aura probablement connu, comme c’était le cas de la plupart des chantiers, des conditions de vie difficiles où règnent la sous-alimentation (au groupement n°23 la nourriture est de piètre qualité et rend malade la quasi-totalité des jeunes), l’insalubrité, la promiscuité et un travail harassant[3] sans compter les corvées et les sanctions appliquées sans modération. De nombreux rapports officiels émis par les autorités vichyssoises soulignent l’hostilité de la plupart des jeunes à l’égard des chantiers, ce qui est notamment le cas des jeunes du chantier de Saint-Pons-de-Thomières, localité considérée par Vichy comme étant un bastion de la Franc-maçonnerie, républicaine et anticléricale. Aussi dans ce contexte marqué par des traditions politiques particulièrement hostiles à l’idéologie pétainiste, Emile comme un bon nombre de ses camarades n’a peut-être vu dans son séjour au chantier n°23 qu’inutilité, perte de temps et éloignement. Le 16 février 1943 est instauré le Service du Travail Obligatoire qui contraint tous les jeunes des classes 1940, 1941 et 1942, âgés de 20 à 22 ans, à aller travailler pour une durée de deux ans en Allemagne (pour la grande majorité d’entr’eux) ou travailler dans une usine française au service de l’effort de guerre allemand. Les chantiers de jeunesse deviennent alors de véritables réservoirs de main-d’œuvre au service de l’occupant. Dès la fin du mois de mars 1943, les jeunes de la classe 1942 qui viennent de terminer leur stage sont requis pour le STO. Emile qui sait qu’il n’échappera pas à une convocation pour le STO, n’attend pas la fin de son stage prévue pour la fin du mois de juin 1943 et choisit la résistance. Désormais « hors-la-loi », il rejoint le contingent des réfractaires au STO qui viendront peupler les premiers maquis du Gard. Au début du mois de juin, sous le pseudonyme de Louis Courtiol, il intègre le maquis Aigoual-Cévennes, premier maquis du Gard fondé par René Rascalon[4] en mars 1943. Basé dans un premier temps à Saumane à la ferme du Barrel[5] il se déplace à la mi-mai 1943 près de la maison forestière d’Aire-de-Côte en Lozère mais à deux kilomètres du Gard, à 1200 mètres d’altitude. Au fil des jours les effectifs du maquis ne cessent de grossir pour atteindre un maximum de 103 réfractaires le 22 juin. Les conditions de vie sont difficiles et l’inaction devient pesante pour les jeunes. A l’instar de ses camarades, Emile probablement s’impatiente, il lui tarde sans doute de manier les armes pour combattre l’ennemi. Alors que l’absence d’armes et d’un officier pour leur apprentissage militaire décourage un certain nombre de jeunes qui quittent le maquis[6], Emile décide de rester. Le 1e juillet 1943, à la suite de la trahison d’un maquisard belge dénommé Victor Paulus, en réalité informateur des Allemands, le maquis est attaqué vers 21 heures par un détachement de parachutistes allemands. Emile fait partie des 66 jeunes présents au camp lors de l’attaque et qui s’apprêtaient à le quitter devant la menace d’une venue de gardes mobiles chargés de la chasse aux maquisards. Blessé, Emile est fait prisonnier avec 38 autres maquisards[7]. Avec ses camarades, il est transféré à Alès et ensuite à la prison de Nîmes où il va rester environ deux mois et demi avant son transfert pour le camp d’internement de Compiègne-Royallieu où il arrive le 18 septembre 1943. Il en repart le 28 octobre 1943 pour le camp de Buchenwald[8]. A son arrivée le 30 octobre il reçoit le matricule 31236. Un mois plus tard, le 29 octobre 1944, il est transféré au camp de Dora[9] devenu camp autonome plus connu sous le nom de Dora-Mittelbau, et est affecté au bloc 8. Très vite, il est envoyé à Ellrich[10], Kommando extérieur de Dora chargé de percer des galeries pour enterrer l’industrie aéronautique. Considéré comme le pire des kommandos de Dora, Ellrich est une véritable entreprise d’extermination par l’épuisement au travail, la famine organisée, l’absence de toute hygiène et les exécutions sommaires des déportés considérés comme inutiles. L’espérance de vie d’un déporté ne dépasse pas six mois pour les plus résistants[11]. Assigné au bloc 10, Emile est levé dès 3h30 du matin, et doit affronter des conditions de transports pénibles entre son bloc et les chantiers sur lesquels il est affecté. Il enchaîne ensuite une journée de travail harassant de 12 heures, prolongée de l’appel du soir interminable. Il subit également les effets de la pénurie de vêtements et de chaussures qui sévit dans le camp. Il ne peut changer de vêtements, qui deviennent de véritables haillons, ni de chaussures (en bois) lorsqu’elles sont usées. Dans un état de très grande déchéance physique et atteint de dysenterie, Emile Raynal est admis le 13 février 1945 au revier d’Ellrich. Ce dernier n’est en fait qu’un mouroir réduit à une petite salle « indescriptible de puanteur et de saleté »[12]. Il est pris en charge par le docteur Pierre Ségelle[13] dont le dévouement sera qualifié après la guerre d’exemplaire, mais faute de véritables soins médicaux Emile Reynal décède le 23 février 1945. En août 1964, il lui est attribué à titre posthume le statut de déporté résistant.
[1] Lois des 30 juillet 1940 et 18 janvier 1941 : pour suppléer la suppression du service militaire, tous les hommes français âgés de 20 ans, résidant en zone libre, doivent effectuer un stage de « formation civique » de huit mois au sein d’un chantier de jeunesse.
[2] Groupement n°23 « Malgré », basé à Saint-Pons-de-Thomières (Hérault) jusqu’au 24 mars 1943 puis à Lodève (Hérault)), à Laissac (Aveyron) à compter du 3 juin 1943 et à Toulouse (Haute Garonne) à partir de septembre-octobre 1943. Il sera dissout le 1e février 1944.
[3] Christophe, Pécout. « Les jeunes et la politique de Vichy, le cas des chantiers de la jeunesse », Histoire@Politique. Politique, culture, société, N°4, janvier-avril 2008, en ligne sur : www.histoire-politique.fr
[4] Affilié à l’Armée Secrète des M.U.R.
[5] Dans la grande bergerie du Barrel, propriété de Fernand Borgne, maire de Saumane sise dans la commune de l’Estréchure. Sous le commandement de Fernand Borgne et Jean Castan.
[6] Au 28 juin, il ne restera plus que 80 jeunes.
[7] 21 jeunes parviendront à s’échapper et sept mourront pendant ou après l’attaque. Trois seront portés disparus. Les 39 prisonniers seront tous déportés dont 20 reviendront.
[8] A transporté 935 hommes (dont 855 français), seulement 445 rentreront de déportation.
[9] Composante de l’organisation Todt, il est créé en août 1943 comme kommando extérieur de Buchenwald. Sa vocation est la construction d’usines souterraines, l’aménagement d’ateliers et la production d’armement, notamment la fabrication des missiles V1 et des V2. Fin octobre 1944, il devient un camp autonome, plus connu sous le nom de Dora-Mattabiau, avec 23 kommandos extérieurs
[10] Créé en mars 1944 sur une friche industrielle dans les bâtiments abandonnés d’une fabrique de plâtre.
[11] Voir les témoignages de survivants de Ellrich dans « Partir pour l’Allemagne-8-l’arrivée à Ellrich » sur le blog d’Alain Jacquot-Boileau : https://jacquotboileaualain.over-blog.com/article-partir-pour-l-allemagne-8-l-arrivee-a-ellrich-107618213.html
[12] Jacques Bernardeau, Le Kommando de Ellrich, en ligne : https://asso-buchenwald-dora.com/le-camp-de-dora/ellrich/
[13] Médecin déporté matricule 89628. Il fut le chef de file du réseau orléanais du mouvement de Résistance « Libération Nord ». Après la guerre, il sera ministre de la santé et participera à la mise en place de la Sécurité sociale auprès de Pierre Laroque. Il sera également maire d’Orléans. Membre de la S.F.I.O., Il militera pour la défense des droits des anciens combattants et victimes de guerre et des assurés sociaux.
Sources :
- Service historique de la défense, département des fonds d’archives, division des archives des victimes des conflits contemporains, site de Caen. Dossier de REYNAL Emile, cote AC 21 P 530648
- Service historique de la Défense, site de Vincennes, dossier de REYNAL Emile, cote GR 16 P 501661
- International Tracing Services d’Arolsen : https://collections.arolsen-archives.org/en/search/person/78385192?s=Raynal%20Emile&t=2735172&p=0 (dernière consultation le 16 novembre 2024)
- Archives départementales du Gard, Registre des naissances 1893-1902, cote 5 E 6825
- Archives départementales du Gard, listes nominatives de recensement de population de Lanuejols, année 1921, cote 6M 240 et d’Aigues-Mortes, année 1936, cote 6M 145
- AUSTIN, Roger. « Les Chantiers de la Jeunesse dans le Languedoc, 1940-1944», Etudes héraultaises, n°40, 2010. P. 179 à 190.
- PECOUT, Christophe. « Les jeunes et la politique de Vichy. Le cas des Chantiers de la Jeunesse », Histoire@Politique. Politique, culture, société, N°4, janvier-avril 2008, histoire-politique.fr
- Site internet de l’association française Buchenwald Dora et Kommandos : https://asso-buchenwald-dora.com/le-camp-de-dora/ellrich/ (dernière consultation le 4 décembre 2024)
- TILLON, Germaine. « Partir pour l’Allemagne-l’arrivée à Ellrich » sur le blog d’Alain Jacquot-Boileau, 13 juillet 2012 :https://jacquotboileaualain.over-blog.com/article-partir-pour-l-allemagne-8-l-arrivee-a-ellrich-107618213.html (dernière consultation le 5 décembre 2024)
- TILLON, Germaine. « Partir pour l’Allemagne-15-la folie et la mort à Ellrich » sur le blog d’Alain Jacquot-Boileau, 13 juillet 2012 : https://jacquotboileaualain.over-blog.com/article-partir-pour-l-allemagne-15-la-folie-et-la-mort-a-ellrich-108119431.html (dernière consultation le 5 décembre 2024).
- RASCALON, René. Aigoual-Cévennes Résistance et maquis FFI : éd.Ampelos, 2022, 167 p.