RECHERCHEZ
Le père de Jean, Louis, Georges est Pierre Pépin, né le 13 janvier 1889 à Grandrieu en Lozère et il est terrassier. Sa mère Marie Rosalie, Léontine Rieutort (ou Rieutord) , sans profession, est née le 9 avril 1889 à Fontans dans le même département. De leur mariage célébré à Nîmes le 6 juillet 1920 naissent trois enfants : Paul en 1921, Jacqueline en 1923 et Jean le 19 septembre 1925. La famille réside alors au 11 rue Richelieu, à Nîmes.
Au début des années 1940, Jean Pépin, célibataire, exerce la profession de bonnetier dans sa ville de naissance. Il habite chez ses parents, 16 rue Gaston Milhaud. A l’automne 1943, il est requis pour le STO, mais arrive à s’échapper et à rejoindre la résistance lyonnaise, où il est intégré dans le réseau Brick du BCRA[i] sous le pseudonyme de Jean Pascal.
C’est ce que relate une ancienne connaissance, Georges Pontalba, chef de groupe au réseau Brick, lors d’une enquête de police d’octobre 1951 : « En 1943 je me trouvais à Lyon en qualité de Secrétaire au Bureau National du service de l’identité (S.I.V.X). Le jeune Pépin Jean est venu me rejoindre vers octobre 1943, alors qu’il se trouvait dans un convoi se dirigeant en Allemagne pour le STO. Nous avions réussi à le faire échapper et c’est ainsi qu’il est resté à notre service. »
Il est arrêté par la Gestapo le 8 mars 1944 à Lyon (Rhône), place du commandant Arnaud. On lui reproche sa participation à la Résistance au sein de la RIF et ses actions en service commandé pour le « Service national des Faux-Papiers »[ii].
L’ancien chef départemental de l’Armée Secrète, liquidateur du réseau Brick du BCRA zone Sud, Pierre Choisy, témoigne en octobre 1945 : « Jean Pépin a toujours fait preuve du plus grand dévouement et du plus bel esprit de sacrifice dans l’accomplissement des missions qui lui étaient confiées ».
Jean Pépin est envoyé à la prison Montluc de Lyon où il est incarcéré du 8 mars au 19 mai 1944, date à laquelle il est interné à Compiègne jusqu’au 4 juin de la même année. Par transport I.223 il est déporté à Neuengamme où il arrive trois jours plus tard. On le retrouve ensuite à Oranienburg-Sachsenhausen avec le matricule 84847. Il peut donner deux fois de ses nouvelles à sa mère, sa dernière lettre étant datée du 23 juillet 1944. Il décède début avril 1945[iii] peu avant ses vingt ans et quelques jours avant la libération du camp par l’Armée Rouge.
Sa période d’internement est prise en compte du 8 mars 1944 au 30 juin 1944 et celle de sa déportation du 1er juillet 1944 au 30 avril 1945. Il reçoit la Croix de guerre, ordre 286 et sera déclaré Déporté Résistant le 4 décembre 1951 avec attribution de la carte N°1012.11896.
Georges Muller
[i] Bureau Central de Renseignements et d’Action
[ii] Sic, selon le témoignage de sa mère. Sur l’expansion de la production de faux-papier à partir de 1943, cf. https://museedelaresistanceenligne.org/media8468-Les-faux-papiers-une-activit-au-service-de-tous-les-proscrits
[iii] Le 1er avril selon le site Mémoire des Hommes
Sources :
Etat civil de Nîmes
Dossier SHD Caen
RECHERCHEZ
Le père de Jean, Louis, Georges est Pierre Pépin, né le 13 janvier 1889 à Grandrieu en Lozère et il est terrassier. Sa mère Marie Rosalie, Léontine Rieutort (ou Rieutord) , sans profession, est née le 9 avril 1889 à Fontans dans le même département. De leur mariage célébré à Nîmes le 6 juillet 1920 naissent trois enfants : Paul en 1921, Jacqueline en 1923 et Jean le 19 septembre 1925. La famille réside alors au 11 rue Richelieu, à Nîmes.
Au début des années 1940, Jean Pépin, célibataire, exerce la profession de bonnetier dans sa ville de naissance. Il habite chez ses parents, 16 rue Gaston Milhaud. A l’automne 1943, il est requis pour le STO, mais arrive à s’échapper et à rejoindre la résistance lyonnaise, où il est intégré dans le réseau Brick du BCRA[i] sous le pseudonyme de Jean Pascal.
C’est ce que relate une ancienne connaissance, Georges Pontalba, chef de groupe au réseau Brick, lors d’une enquête de police d’octobre 1951 : « En 1943 je me trouvais à Lyon en qualité de Secrétaire au Bureau National du service de l’identité (S.I.V.X). Le jeune Pépin Jean est venu me rejoindre vers octobre 1943, alors qu’il se trouvait dans un convoi se dirigeant en Allemagne pour le STO. Nous avions réussi à le faire échapper et c’est ainsi qu’il est resté à notre service. »
Il est arrêté par la Gestapo le 8 mars 1944 à Lyon (Rhône), place du commandant Arnaud. On lui reproche sa participation à la Résistance au sein de la RIF et ses actions en service commandé pour le « Service national des Faux-Papiers »[ii].
L’ancien chef départemental de l’Armée Secrète, liquidateur du réseau Brick du BCRA zone Sud, Pierre Choisy, témoigne en octobre 1945 : « Jean Pépin a toujours fait preuve du plus grand dévouement et du plus bel esprit de sacrifice dans l’accomplissement des missions qui lui étaient confiées ».
Jean Pépin est envoyé à la prison Montluc de Lyon où il est incarcéré du 8 mars au 19 mai 1944, date à laquelle il est interné à Compiègne jusqu’au 4 juin de la même année. Par transport I.223 il est déporté à Neuengamme où il arrive trois jours plus tard. On le retrouve ensuite à Oranienburg-Sachsenhausen avec le matricule 84847. Il peut donner deux fois de ses nouvelles à sa mère, sa dernière lettre étant datée du 23 juillet 1944. Il décède début avril 1945[iii] peu avant ses vingt ans et quelques jours avant la libération du camp par l’Armée Rouge.
Sa période d’internement est prise en compte du 8 mars 1944 au 30 juin 1944 et celle de sa déportation du 1er juillet 1944 au 30 avril 1945. Il reçoit la Croix de guerre, ordre 286 et sera déclaré Déporté Résistant le 4 décembre 1951 avec attribution de la carte N°1012.11896.
Georges Muller
[i] Bureau Central de Renseignements et d’Action
[ii] Sic, selon le témoignage de sa mère. Sur l’expansion de la production de faux-papier à partir de 1943, cf. https://museedelaresistanceenligne.org/media8468-Les-faux-papiers-une-activit-au-service-de-tous-les-proscrits
[iii] Le 1er avril selon le site Mémoire des Hommes
Sources :
Etat civil de Nîmes
Dossier SHD Caen