RECHERCHEZ
Paul, Emile est le fils d’Antoine, journalier et de Fanny Blanc. Il est adopté par la nation suivant le Tribunal civil d’Alès le 16 octobre 1936 et se marie à Valleron (Vaucluse) le 22 août 1942 avec Rose Gras.
Alors qu’il est monteur et réside à Carpentras, il est condamné pour vol, le 22 mars 1943 par le Tribunal Correctionnel d’Avignon. Il est arrêté pour exécution de peine le 17 avril à Carpentras, incarcéré à la maison d’arrêt, puis transféré le 23 avril à la prison d’Avignon. Le 28 juin 43, il bénéficie d’une réduction de peine en partant au STO et il est remis à l’office de la main d’œuvre le 2 juillet, en vue de son départ en Allemagne.
Le 3 juillet 1943 il intègre l’usine Linke Offman à Breslau qui produit à la fois des véhicules ferroviaires et divers équipements militaires, principalement des avions et des composants aéronautiques, en soutien à l’effort de guerre nazi.
Il s’échappe le 22 août 1943 avec son camarade René Challet, mais il est arrêté à Stuttgart et conduit au camp disciplinaire d’Obendorf am Neckar[i] pour 3 mois en novembre 1943. Il est renvoyé à Breslau et nouvelle évasion le 27 juin 1944. Il est à nouveau arrêté le 23 juillet et déporté à Dachau le 3 octobre 1944 où connu sous le nom de « Napoléon », il est notamment affecté comme veilleur de nuit pour surveiller les colis de la croix rouge. Il sera libéré par les troupes américaines le 29 avril 1945, et rapatrié par Strasbourg.
Après-guerre, la commission départementale lui refusera le titre de déporté politique qu’il réclame : « avis défavorable ; après avoir purgé une peine pour délit de droit commun, a été envoyé en Allemagne après avoir demandé une réduction de peine pour aller au STO »
Il s’installe au Rieu à Alès au n°103 chemin st Georges en 1957, où il décède le 20 juillet 2007.
André FRANCISCO
[i] Ce camp appelé aussi Oberndorf, était un camp de travail forcé, utilisé notamment pour la détention de prisonniers de guerre (PG) et de travailleurs forcés, principalement issus des pays occupés comme la France. Il servait à fournir une main-d’œuvre bon marché pour l’industrie de guerre allemande.
Sources :
Archives SHD Caen dossier 21P 604 353
Dossier Arolsen (au nom de Neboudou)
RECHERCHEZ
Paul, Emile est le fils d’Antoine, journalier et de Fanny Blanc. Il est adopté par la nation suivant le Tribunal civil d’Alès le 16 octobre 1936 et se marie à Valleron (Vaucluse) le 22 août 1942 avec Rose Gras.
Alors qu’il est monteur et réside à Carpentras, il est condamné pour vol, le 22 mars 1943 par le Tribunal Correctionnel d’Avignon. Il est arrêté pour exécution de peine le 17 avril à Carpentras, incarcéré à la maison d’arrêt, puis transféré le 23 avril à la prison d’Avignon. Le 28 juin 43, il bénéficie d’une réduction de peine en partant au STO et il est remis à l’office de la main d’œuvre le 2 juillet, en vue de son départ en Allemagne.
Le 3 juillet 1943 il intègre l’usine Linke Offman à Breslau qui produit à la fois des véhicules ferroviaires et divers équipements militaires, principalement des avions et des composants aéronautiques, en soutien à l’effort de guerre nazi.
Il s’échappe le 22 août 1943 avec son camarade René Challet, mais il est arrêté à Stuttgart et conduit au camp disciplinaire d’Obendorf am Neckar[i] pour 3 mois en novembre 1943. Il est renvoyé à Breslau et nouvelle évasion le 27 juin 1944. Il est à nouveau arrêté le 23 juillet et déporté à Dachau le 3 octobre 1944 où connu sous le nom de « Napoléon », il est notamment affecté comme veilleur de nuit pour surveiller les colis de la croix rouge. Il sera libéré par les troupes américaines le 29 avril 1945, et rapatrié par Strasbourg.
Après-guerre, la commission départementale lui refusera le titre de déporté politique qu’il réclame : « avis défavorable ; après avoir purgé une peine pour délit de droit commun, a été envoyé en Allemagne après avoir demandé une réduction de peine pour aller au STO »
Il s’installe au Rieu à Alès au n°103 chemin st Georges en 1957, où il décède le 20 juillet 2007.
André FRANCISCO
[i] Ce camp appelé aussi Oberndorf, était un camp de travail forcé, utilisé notamment pour la détention de prisonniers de guerre (PG) et de travailleurs forcés, principalement issus des pays occupés comme la France. Il servait à fournir une main-d’œuvre bon marché pour l’industrie de guerre allemande.
Sources :
Archives SHD Caen dossier 21P 604 353
Dossier Arolsen (au nom de Neboudou)