NAVET François

  • 64993 Oranienburg – Sachsenhausen

  • Né le 19 janvier 1914 à Joeuf (Meurthe et Moselle)

  • Décédé le 20 février 1980 à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne).

Son père se prénomme Alexis, sa mère, Catherine, est née Reitroffer. François est manœuvre, domicilié dès avant-guerre à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), au 62, avenue Camille Flammarion, où il demeurera toute sa vie sauf entre fin 1941 et 1943 où il passe en Zone Libre et réside notamment à Nîmes, au 23 rue Grétry. Au retour de déportation, il se dira presseur, puis fondeur. Au moment de son arrestation, il est célibataire. C’est en 1946 qu’il se mariera avec Éliane, Louise, Henriette Lalcon avec laquelle il aura un enfant, en 1949. Dans ses dossiers de demande de reconnaissance de déporté politique qu’il enverra dès 1949, il raconte ses antécédents militaires et les circonstances de son arrestation.
« Après 6 ans de service actif, 3 dans la marine, et 3 ans dans la coloniale, je partis en 1939 avec le Corps expéditionnaire pour Narvik, en Norvège », (d’avril à juin 1940). Il fait état d’une décoration militaire : Croix de guerre avec étoile de bronze individuelle. Le récit continue : « Je fus démobilisé à Marseille le 27 août 1940. Dès lors, je fis de la résistance personnelle, étant Lorrain. Je rencontrai l’inspecteur de la police d’État, Charles Erhart. Ensemble, nous accrochons le drapeau tricolore au Pont Neuf, le 16 juin 1941. Et nous partons pour rejoindre les Forces Françaises Libres. Nous sommes passés par Nevers et Draguignan où nous avons travaillé pour gagner l’argent de notre voyage. Par la suite, je partis avec les deux frères Capoduro qui demeuraient 18 rue Bec de Lièvre à Nîmes et ensemble nous fûmes arrêtés ». Dans un autre document, il précise « au lieu d’être tous trois conduits à la frontière, ils sont remis tout bonnement aux mains de la Gestapo de Montpellier ». Il ajoute « ignorer le nom du traitre », Mais on sait que les frères Capoduro sont arrêtés avec lui, le 25 janvier 1943, près de Montpellier sur les indications d’un certain Antoine-Fernand Tastevin, qui les avait attirés en leur proposant de les faire passer en Afrique du Nord. François poursuit : « Je fus écroué à la prison militaire de Montpellier du 25 janvier au 20 février 1943, (cellule 22), je suis resté emprisonné à Draguignan jusqu’au 18 avril et « ai ensuite été dirigé sur Compiègne et en définitive, en Allemagne au camp de concentration d’Oranienburg ». Il est déporté au Blok 3 dans l’annexe de Falkensee.
Il est libéré le 27 avril 1945, peu après que l’Armée Rouge ait investi le nord de Berlin et regagne Paris le 5 juin 1945, via Maubeuge, par voie ferroviaire. Son examen médical au retour indique « État général : bon ».
Ses deux camarades nîmois, les frères Capoduro – Claude, mat. 64906 et André, mat. 64907 –, sont morts en déportation dans ce même camp d’Oranienburg.

Après de longs échanges entre les différents services, François Navet obtient le statut de déporté politique le 6 janvier 1953 et, le 8 juin1954, le pécule des déportés, soit 33.600 Francs. Mais ses tentatives pour obtenir le titre de résistant échouent. Le fait est qu’il n’appartenait à aucun réseau, qu’il était isolé et que malgré ses intentions de résister, il n’a pu faire preuve d’activités de résistance. Sur sa carte de Déporté Politique n° 110103785, sont notées deux périodes :
– Internement du 25 janvier 1943 au 17 avril 1943 (ou 28 selon d’autres documents)
– déportation allant du 28 avril 1943 au 4 juin 1945.

François Navet meurt le 20 février 1980 à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne).
Françoise Bruston, Gérard Krebs

Sources :

Archives SHD Caen.
Wikipédia (camps annexes d’Oranienburg),
geneafrance.com (décès de F. Navet)

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

NAVET François

  • 64993 Oranienburg – Sachsenhausen

  • Né le 19 janvier 1914 à Joeuf (Meurthe et Moselle)

  • Décédé le 20 février 1980 à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne).

Son père se prénomme Alexis, sa mère, Catherine, est née Reitroffer. François est manœuvre, domicilié dès avant-guerre à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), au 62, avenue Camille Flammarion, où il demeurera toute sa vie sauf entre fin 1941 et 1943 où il passe en Zone Libre et réside notamment à Nîmes, au 23 rue Grétry. Au retour de déportation, il se dira presseur, puis fondeur. Au moment de son arrestation, il est célibataire. C’est en 1946 qu’il se mariera avec Éliane, Louise, Henriette Lalcon avec laquelle il aura un enfant, en 1949. Dans ses dossiers de demande de reconnaissance de déporté politique qu’il enverra dès 1949, il raconte ses antécédents militaires et les circonstances de son arrestation.
« Après 6 ans de service actif, 3 dans la marine, et 3 ans dans la coloniale, je partis en 1939 avec le Corps expéditionnaire pour Narvik, en Norvège », (d’avril à juin 1940). Il fait état d’une décoration militaire : Croix de guerre avec étoile de bronze individuelle. Le récit continue : « Je fus démobilisé à Marseille le 27 août 1940. Dès lors, je fis de la résistance personnelle, étant Lorrain. Je rencontrai l’inspecteur de la police d’État, Charles Erhart. Ensemble, nous accrochons le drapeau tricolore au Pont Neuf, le 16 juin 1941. Et nous partons pour rejoindre les Forces Françaises Libres. Nous sommes passés par Nevers et Draguignan où nous avons travaillé pour gagner l’argent de notre voyage. Par la suite, je partis avec les deux frères Capoduro qui demeuraient 18 rue Bec de Lièvre à Nîmes et ensemble nous fûmes arrêtés ». Dans un autre document, il précise « au lieu d’être tous trois conduits à la frontière, ils sont remis tout bonnement aux mains de la Gestapo de Montpellier ». Il ajoute « ignorer le nom du traitre », Mais on sait que les frères Capoduro sont arrêtés avec lui, le 25 janvier 1943, près de Montpellier sur les indications d’un certain Antoine-Fernand Tastevin, qui les avait attirés en leur proposant de les faire passer en Afrique du Nord. François poursuit : « Je fus écroué à la prison militaire de Montpellier du 25 janvier au 20 février 1943, (cellule 22), je suis resté emprisonné à Draguignan jusqu’au 18 avril et « ai ensuite été dirigé sur Compiègne et en définitive, en Allemagne au camp de concentration d’Oranienburg ». Il est déporté au Blok 3 dans l’annexe de Falkensee.
Il est libéré le 27 avril 1945, peu après que l’Armée Rouge ait investi le nord de Berlin et regagne Paris le 5 juin 1945, via Maubeuge, par voie ferroviaire. Son examen médical au retour indique « État général : bon ».
Ses deux camarades nîmois, les frères Capoduro – Claude, mat. 64906 et André, mat. 64907 –, sont morts en déportation dans ce même camp d’Oranienburg.

Après de longs échanges entre les différents services, François Navet obtient le statut de déporté politique le 6 janvier 1953 et, le 8 juin1954, le pécule des déportés, soit 33.600 Francs. Mais ses tentatives pour obtenir le titre de résistant échouent. Le fait est qu’il n’appartenait à aucun réseau, qu’il était isolé et que malgré ses intentions de résister, il n’a pu faire preuve d’activités de résistance. Sur sa carte de Déporté Politique n° 110103785, sont notées deux périodes :
– Internement du 25 janvier 1943 au 17 avril 1943 (ou 28 selon d’autres documents)
– déportation allant du 28 avril 1943 au 4 juin 1945.

François Navet meurt le 20 février 1980 à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne).
Françoise Bruston, Gérard Krebs

Sources :

Archives SHD Caen.
Wikipédia (camps annexes d’Oranienburg),
geneafrance.com (décès de F. Navet)

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