NAHON Alfred

  • 26971 Auschwitz – 124971 Buchenwald

  • Né le 29 décembre 1908 à Nîmes

  • Décédé le 5 octobre 1990 à Nîmes

     

Alfred, né à Nîmes le 29 décembre 1908 est de nationalité française. Ses parents :  Samuel Nahon, marchand ambulant âgé de 37 ans et Nedjma Benhaïm, 31 ans, sont tous deux originaires d’Oran (Algérie), où ils se sont mariés. Ils s’installent définitivement en Métropole au début du siècle, fixant leur résidence à Nîmes, 29 rue des orangers à partir de 1911. Il a trois sœurs aînées : Fréha née en 1901, Rachel née en 1903 et Yacoute née en 1904 et un jeune frère : Joseph, né en 1914.

Après le décès de son père, au printemps 1926, des suites des blessures reçues pendant la Grande Guerre, Alfred devient pupille de la Nation. Cette même année, il termine ses études de ferblantier. Célibataire, il reste au domicile familial, situé alors 5 rue Sainte Marguerite à Nîmes, avec sa mère et son frère Joseph. Il s’installe comme plombier et son affaire se développant, il prend un atelier 19 rue Hôtel-Dieu. Dans les années 1930 il est à la tête d’une entreprise qui s’occupe non seulement d’installation de salles de bains mais aussi d’hydrothérapie et d’assainissement.

L’Occupation remet tout en cause. S’il peut avoir quelques activités dans la Résistance, c’est du fait de sa confession juive qu’il est arrêté par trois hommes de la Gestapo le 26 avril 1944, lors des grandes rafles de cette année-là. Il est interné à la caserne Vallongue de Nîmes, rapidement dépouillé du contenu de sa valise. Il est ensuite envoyé à la prison des Baumettes à Marseille du 3 au 15 mai puis transféré à Drancy le 20 mai 1944, après que le service de Sûreté allemand lui a réquisitionné la somme de 2000 francs. Son carnet de fouille porte le N° 141/ 4938. Dès son arrivée à Drancy il est déporté à Auschwitz par le convoi N° 74 et par la suite évacué d’Auschwitz vers Gross-Rosen fin janvier et de Gross Rosen le 9 février 1945. Son matricule à Buchenwald est le 124971. De Buchenwald il part le 5 mars pour le camp de Dautmergen-Schömberg, plus connu sous le nom de Wûste (Le Désert). De celui-ci il est évacué vers Dachau-Allach le 5 avril, où il sera libéré par l’armée américaine fin avril. Il a alors le matricule A.5263.

Sa sœur Mme Fréha Faucon, demeurant 9, rue Armand Coussens à Nîmes envoie une demande de recherche auprès de la Direction Générale des affaires sociales en décembre 1944. Survivant, il est libéré par l’avance alliée américaine. Le 25 mai il arrive par un train sanitaire depuis le camp d’Allach à Lyon pour être ensuite rapatrié chez lui, rue Sainte-Marguerite, le 23 juin 1945. Il reprend alors son affaire de plomberie et après la guerre, participe au Conseil Départemental de la Résistance et aux travaux du Comité départemental de la Libération dans sa ville natale.

Il témoigne dans le quotidien Midi Libre des 3 et 4 août 1945 où il évoque son arrestation, son internement à Drancy puis son calvaire à Auschwitz. C’est dans son atelier, au N° 5 de la rue Sainte Marguerite qu’il répond aux questions d’un journaliste. Alfred Nahon est décédé le vendredi 5 octobre 1990 à Nîmes, à l’âge de81 ans.

Georges Muller, Jean-Pierre Gérin, David Storper

Sources :

Fichier Arolsen, Archives de Caen dossier 21P603874, Xavier Rothéa « Histoire des Juifs judéo-espagnols » Geneanet, livret militaire de Samuel Nahon (site Grand Mémorial), « Le Journal du Midi » (site Gallica BNF) des 31/12/1925 et 2/12/1934.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

NAHON Alfred

  • 26971 Auschwitz – 124971 Buchenwald

  • Né le 29 décembre 1908 à Nîmes

  • Décédé le 5 octobre 1990 à Nîmes

     

Alfred, né à Nîmes le 29 décembre 1908 est de nationalité française. Ses parents :  Samuel Nahon, marchand ambulant âgé de 37 ans et Nedjma Benhaïm, 31 ans, sont tous deux originaires d’Oran (Algérie), où ils se sont mariés. Ils s’installent définitivement en Métropole au début du siècle, fixant leur résidence à Nîmes, 29 rue des orangers à partir de 1911. Il a trois sœurs aînées : Fréha née en 1901, Rachel née en 1903 et Yacoute née en 1904 et un jeune frère : Joseph, né en 1914.

Après le décès de son père, au printemps 1926, des suites des blessures reçues pendant la Grande Guerre, Alfred devient pupille de la Nation. Cette même année, il termine ses études de ferblantier. Célibataire, il reste au domicile familial, situé alors 5 rue Sainte Marguerite à Nîmes, avec sa mère et son frère Joseph. Il s’installe comme plombier et son affaire se développant, il prend un atelier 19 rue Hôtel-Dieu. Dans les années 1930 il est à la tête d’une entreprise qui s’occupe non seulement d’installation de salles de bains mais aussi d’hydrothérapie et d’assainissement.

L’Occupation remet tout en cause. S’il peut avoir quelques activités dans la Résistance, c’est du fait de sa confession juive qu’il est arrêté par trois hommes de la Gestapo le 26 avril 1944, lors des grandes rafles de cette année-là. Il est interné à la caserne Vallongue de Nîmes, rapidement dépouillé du contenu de sa valise. Il est ensuite envoyé à la prison des Baumettes à Marseille du 3 au 15 mai puis transféré à Drancy le 20 mai 1944, après que le service de Sûreté allemand lui a réquisitionné la somme de 2000 francs. Son carnet de fouille porte le N° 141/ 4938. Dès son arrivée à Drancy il est déporté à Auschwitz par le convoi N° 74 et par la suite évacué d’Auschwitz vers Gross-Rosen fin janvier et de Gross Rosen le 9 février 1945. Son matricule à Buchenwald est le 124971. De Buchenwald il part le 5 mars pour le camp de Dautmergen-Schömberg, plus connu sous le nom de Wûste (Le Désert). De celui-ci il est évacué vers Dachau-Allach le 5 avril, où il sera libéré par l’armée américaine fin avril. Il a alors le matricule A.5263.

Sa sœur Mme Fréha Faucon, demeurant 9, rue Armand Coussens à Nîmes envoie une demande de recherche auprès de la Direction Générale des affaires sociales en décembre 1944. Survivant, il est libéré par l’avance alliée américaine. Le 25 mai il arrive par un train sanitaire depuis le camp d’Allach à Lyon pour être ensuite rapatrié chez lui, rue Sainte-Marguerite, le 23 juin 1945. Il reprend alors son affaire de plomberie et après la guerre, participe au Conseil Départemental de la Résistance et aux travaux du Comité départemental de la Libération dans sa ville natale.

Il témoigne dans le quotidien Midi Libre des 3 et 4 août 1945 où il évoque son arrestation, son internement à Drancy puis son calvaire à Auschwitz. C’est dans son atelier, au N° 5 de la rue Sainte Marguerite qu’il répond aux questions d’un journaliste. Alfred Nahon est décédé le vendredi 5 octobre 1990 à Nîmes, à l’âge de81 ans.

Georges Muller, Jean-Pierre Gérin, David Storper

Sources :

Fichier Arolsen, Archives de Caen dossier 21P603874, Xavier Rothéa « Histoire des Juifs judéo-espagnols » Geneanet, livret militaire de Samuel Nahon (site Grand Mémorial), « Le Journal du Midi » (site Gallica BNF) des 31/12/1925 et 2/12/1934.

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