RECHERCHEZ
François Mur naît le 26 février 1917 à Alès dans le département du Gard. Ses parents sont d’origine espagnole, sa mère Assomption Plana et Joseph Mur son père, maçon de profession, habitent au 12 rue Notre-Dame à Alès. François Mur épouse le 2 octobre 1937 Joséphine Maritano et en septembre 1939 ils habitent quartier de l’Agneau à Vitrolles. En janvier 1943 François Mur est membre de l’Armée Secrète des Bouches-du-Rhône. En mission pour l’A.S. il tente de franchir la frontière pyrénéenne et est arrêté par la police allemande le 9 février 1943 à Latour-de-Carol dans les Pyrénées-Orientales. Incarcéré à la prison de Bourg-Madame il est conduit le 15 février à la Citadelle de Perpignan. Le 27 février il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne d’où le 28 avril 1943 il est déporté dans le convoi I.95[i]. Ce convoi emporte dans des wagons séparés 876 hommes extraits de Compiègne et 220 femmes extraites du Fort de Romainville. À Berlin, les hommes sont dirigés sur le KL Sachsenhausen et les femmes sur Ravensbrück, ces deux camps étant proches de la capitale allemande.
À son arrivée le 30 avril, au camp situé dans un faubourg de la ville d’Oranienburg, François Mur reçoit le matricule 64636 puis viennent l’enregistrement, la désinfection, la quarantaine, et le 15 mai 1943 il est dirigé sur le Kommando de travail Klinker, une briqueterie dont la moitié de l’usine est reconvertie en fabrique de grenades[ii]. Puis il est transféré au camp de Heinkel où sa présence est attestée le 13 février 1945. Ce camp subit une attaque de bombardiers anglo-américains le 18 avril 1945 et par crainte de l’avancée de l’Armée Rouge l’évacuation du camp et de ses Kommandos est ordonnée le 21 avril. Commence alors pour François Mur et les déportés valides « une marche de la mort » (200 km) qui se termine le 2 mai 1945 devant Schwerin. La ville est prise par l’armée américaine sans aucun combat. Il est libéré le 3 mai et rapatrié le 21 mai 1945 par le Centre d’Arras dans le Pas-de-Calais[iii].
François Mur retrouve Marseille où il habite au 33 rue Saint-Saëns. Il exerce ensuite la profession de commerçant en Guinée avant de s’installer en 1968 sur l’île de la Réunion à Saint-Pierre où le 29 janvier 1977 il épouse Gladys Jarry.
François Mur décède à Montpellier le 18 février 1992.
[i] Convoi du 28 avril. Compiègne par Thomas Fontaine
[ii] https://souviens-toi.org/kommando2_ext.html
[iii] DAVCC Caen dossier de déporté de Mur François 21P 603449
Sources :
RECHERCHEZ
François Mur naît le 26 février 1917 à Alès dans le département du Gard. Ses parents sont d’origine espagnole, sa mère Assomption Plana et Joseph Mur son père, maçon de profession, habitent au 12 rue Notre-Dame à Alès. François Mur épouse le 2 octobre 1937 Joséphine Maritano et en septembre 1939 ils habitent quartier de l’Agneau à Vitrolles. En janvier 1943 François Mur est membre de l’Armée Secrète des Bouches-du-Rhône. En mission pour l’A.S. il tente de franchir la frontière pyrénéenne et est arrêté par la police allemande le 9 février 1943 à Latour-de-Carol dans les Pyrénées-Orientales. Incarcéré à la prison de Bourg-Madame il est conduit le 15 février à la Citadelle de Perpignan. Le 27 février il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne d’où le 28 avril 1943 il est déporté dans le convoi I.95[i]. Ce convoi emporte dans des wagons séparés 876 hommes extraits de Compiègne et 220 femmes extraites du Fort de Romainville. À Berlin, les hommes sont dirigés sur le KL Sachsenhausen et les femmes sur Ravensbrück, ces deux camps étant proches de la capitale allemande.
À son arrivée le 30 avril, au camp situé dans un faubourg de la ville d’Oranienburg, François Mur reçoit le matricule 64636 puis viennent l’enregistrement, la désinfection, la quarantaine, et le 15 mai 1943 il est dirigé sur le Kommando de travail Klinker, une briqueterie dont la moitié de l’usine est reconvertie en fabrique de grenades[ii]. Puis il est transféré au camp de Heinkel où sa présence est attestée le 13 février 1945. Ce camp subit une attaque de bombardiers anglo-américains le 18 avril 1945 et par crainte de l’avancée de l’Armée Rouge l’évacuation du camp et de ses Kommandos est ordonnée le 21 avril. Commence alors pour François Mur et les déportés valides « une marche de la mort » (200 km) qui se termine le 2 mai 1945 devant Schwerin. La ville est prise par l’armée américaine sans aucun combat. Il est libéré le 3 mai et rapatrié le 21 mai 1945 par le Centre d’Arras dans le Pas-de-Calais[iii].
François Mur retrouve Marseille où il habite au 33 rue Saint-Saëns. Il exerce ensuite la profession de commerçant en Guinée avant de s’installer en 1968 sur l’île de la Réunion à Saint-Pierre où le 29 janvier 1977 il épouse Gladys Jarry.
François Mur décède à Montpellier le 18 février 1992.
[i] Convoi du 28 avril. Compiègne par Thomas Fontaine
[ii] https://souviens-toi.org/kommando2_ext.html
[iii] DAVCC Caen dossier de déporté de Mur François 21P 603449
Sources :