MUHLRAD Ernst

  • Auschwitz

  • Né le 4 avril 1904 à Vienne

  • Décédé septembre 1942 à Auschwitz

     

Ernst est né le 4 avril 1904 à Vienne en Autriche. Fils d’Adolf Mühlrad et d’Hermine née Abeles, il a quatre frère et sœurs. Passionné de photo, il entame une carrière de directeur de la photographie pour de nombreux films. Il commence à l’âge de 19 ans par un film muet, puis il travaille avec Leopold Niernberger, notamment pour « Was ist Liebe ? » en 1924. Très actif dans les années 1930, il travaille régulièrement dans son pays mais aussi pour des films français comme « La fille du Régiment » de Pierre Billon et Carl Lamac (1933) et « L’enfant du Danube » d’André Alexandre et Charles Le Derlé (1936). Après l’Anschluss, la situation change radicalement : en tant que juif, il ne peut plus travailler et même les films auxquels il a collaboré avant 1938 ne peuvent plus être diffusés ni en Allemagne ni en Autriche annexée. Ernst Muhlrad fuit alors son pays, il sera déclaré apatride quelques années plus tard. Il s’établit à Anvers, 9 Torfbrug et continue l’exercice de son métier en Belgique ainsi qu’en Italie. Il est derrière la caméra pour deux œuvres du réalisateur autrichien émigré Max Neufeld. Il ajoute aussi à sa filmographie : « La casa del peccato » (« La maison du péché » 1938), « Janssens tegen Peeters » (« Janssens contre Peeters » 1939) et « Met de helm geboren » (« Né avec un casque » 1939).  Comme de nombreux réfugiés juifs venus du Grand Reich – considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi – il est arrêté par les autorités belges et expulsé vers la France le 10 mai 1940. Après avoir transité par les camps de Sainte-Livrade-sur-Lot et Villemur-sur-Tarn (Haute -Garonne) puis Bordeaux (Gironde) il est finalement interné au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales). Suite aux inondations qui dévastent les lieux, il est probablement transféré dans un autre camp avant sans doute d’être affecté dans un Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE). En 1942, il est domicilié à Nîmes (Gard), 23 rue Enclos Rey.
Comme d’autres Viennois tels que les frères Agatstein (Jacob, matricule 176531 et Simon, matricule 176590), il est arrêté en août 1942, lors des premières rafles menées à Nîmes, visant spécifiquement les juifs réfugiés originaires d’Allemagne, d’Autriche et d’Europe de l’Est. Il est envoyé au camp des Milles puis à Drancy. Le 7 septembre 1942 il est déporté par le convoi n° 29 à Auschwitz.
Il est vraisemblablement gazé dès son arrivée mais c’est seulement en 1949 qu’il est déclaré décédé par le tribunal régional des affaires civiles de Vienne.

Son nom figure sur le mur du Mémorial de la Shoah : dalle 77, colonne 26, rangée 2

Georges Muller et Gérard Krebs

Sources :

article Wikipédia https://de.wikipedia.org/w/index.php?title=Ernst_M%C3%BChlrad&oldid=214926129
Dossier SHD de Caen
Mémorial de la Shoah (photo)
« La Liste de Saint-Cyprien » par Marcel Bervoets
https://www.ushmm.org/media/dc/HSV/source_media/all_cataloging/general/pdf/source_33334_prepablog.pdf
Site « My Heritage » : https://www.myheritage.fr/names/hermine_abeles

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MUHLRAD Ernst

  • Auschwitz

  • Né le 4 avril 1904 à Vienne

  • Décédé septembre 1942 à Auschwitz

     

Ernst est né le 4 avril 1904 à Vienne en Autriche. Fils d’Adolf Mühlrad et d’Hermine née Abeles, il a quatre frère et sœurs. Passionné de photo, il entame une carrière de directeur de la photographie pour de nombreux films. Il commence à l’âge de 19 ans par un film muet, puis il travaille avec Leopold Niernberger, notamment pour « Was ist Liebe ? » en 1924. Très actif dans les années 1930, il travaille régulièrement dans son pays mais aussi pour des films français comme « La fille du Régiment » de Pierre Billon et Carl Lamac (1933) et « L’enfant du Danube » d’André Alexandre et Charles Le Derlé (1936). Après l’Anschluss, la situation change radicalement : en tant que juif, il ne peut plus travailler et même les films auxquels il a collaboré avant 1938 ne peuvent plus être diffusés ni en Allemagne ni en Autriche annexée. Ernst Muhlrad fuit alors son pays, il sera déclaré apatride quelques années plus tard. Il s’établit à Anvers, 9 Torfbrug et continue l’exercice de son métier en Belgique ainsi qu’en Italie. Il est derrière la caméra pour deux œuvres du réalisateur autrichien émigré Max Neufeld. Il ajoute aussi à sa filmographie : « La casa del peccato » (« La maison du péché » 1938), « Janssens tegen Peeters » (« Janssens contre Peeters » 1939) et « Met de helm geboren » (« Né avec un casque » 1939).  Comme de nombreux réfugiés juifs venus du Grand Reich – considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi – il est arrêté par les autorités belges et expulsé vers la France le 10 mai 1940. Après avoir transité par les camps de Sainte-Livrade-sur-Lot et Villemur-sur-Tarn (Haute -Garonne) puis Bordeaux (Gironde) il est finalement interné au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales). Suite aux inondations qui dévastent les lieux, il est probablement transféré dans un autre camp avant sans doute d’être affecté dans un Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE). En 1942, il est domicilié à Nîmes (Gard), 23 rue Enclos Rey.
Comme d’autres Viennois tels que les frères Agatstein (Jacob, matricule 176531 et Simon, matricule 176590), il est arrêté en août 1942, lors des premières rafles menées à Nîmes, visant spécifiquement les juifs réfugiés originaires d’Allemagne, d’Autriche et d’Europe de l’Est. Il est envoyé au camp des Milles puis à Drancy. Le 7 septembre 1942 il est déporté par le convoi n° 29 à Auschwitz.
Il est vraisemblablement gazé dès son arrivée mais c’est seulement en 1949 qu’il est déclaré décédé par le tribunal régional des affaires civiles de Vienne.

Son nom figure sur le mur du Mémorial de la Shoah : dalle 77, colonne 26, rangée 2

Georges Muller et Gérard Krebs

Sources :

article Wikipédia https://de.wikipedia.org/w/index.php?title=Ernst_M%C3%BChlrad&oldid=214926129
Dossier SHD de Caen
Mémorial de la Shoah (photo)
« La Liste de Saint-Cyprien » par Marcel Bervoets
https://www.ushmm.org/media/dc/HSV/source_media/all_cataloging/general/pdf/source_33334_prepablog.pdf
Site « My Heritage » : https://www.myheritage.fr/names/hermine_abeles

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.