MOUTON Edgard

  • 40635 Buchenwald – 6473 Flossenburg

  • Né le 10 mars 1905 à Mallemort (Bouches du Rhône)

  • Décédé le 10 avril 1945 à Flossenbürg

Edgard, Marius, Auguste naît à Mallemort (Arrondissement d’Arles) dans les Bouches du Rhône, le 10 mars 1905. Son père, Auguste Étienne est alors âgé de 28 ans et exerce la profession de boucher, comme son propre père, Auguste. Sa mère, née Eugénie Laurence est sans profession. On lui connaît deux frères, Gilbert Gilles domicilié plus tard à Marseille, 14 rue du Camas et Serge, résidant aussi à Marseille, rue du Chevalier Rose. Edgard ne s’est pas marié et il choisit un autre métier que celui de son père en s’associant à un imprimeur de Nîmes, M. Bigot. Tous deux travaillent dans leur entreprise située 1 bis rue du Grand Couvent ; son domicile est au 2 de la même rue. Il est par ailleurs Franc-Maçon.
D’après plusieurs témoignages, ceux de Gaston Massié dit « Nerval » et de Louis Paul Salle, Edgard entre tôt dans la résistance, d’abord dans le Groupe Liberté fondé par Louis Paul Salle, responsable de la Résistance du Gard d’août 1940 à avril 1943, puis après la refonte de différents mouvements de Résistance, il opère au sein du mouvement Combat. Selon, G. Massié, son rôle y a été très actif et selon Salle, « il a assuré avec courage et dévouement toutes les missions dont je l’avais chargé. Il a organisé très rationnellement la distribution des tracts et du journal Combat sur son secteur. Dénoncé, il est arrêté suite à une perquisition à son domicile par la Gestapo qui trouve tracts et journaux reçus la veille au soir ». Edmond Brunel, résistant demeurant à Nîmes, ancien chef de Groupe de l’Armée Secrète certifie lui aussi qu’Edgard était membre de ce Groupe et de Combat et qu’à ce titre, non seulement « il distribuait les journaux Combat et l’Insurgé, mais il donnait des renseignements aux jeunes gens désireux de rejoindre le maquis d ‘Annecy ». C’est sur dénonciation d’un membre de son groupe à la Gestapo qu’Edgard est arrêté, le 2 juin 1943. Interné d’abord à la caserne Montcalm de Nîmes, il est transféré le 8 juin 1943 à la prison St Pierre de Marseille où il reste jusqu’au 17 décembre de la même année. Envoyé à Compiègne, il est déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; il y reste deux mois sous le matricule 40635. Une fiche de contrôle le concernant est éditée dans le camp de Flossenbürg où il est dirigé le 24 février 1944, elle ne liste que ses effets personnels. Dans ce camp, il reçoit aussi un autre matricule, le 6473. Il fait partie des déportés étrangers affectés au Kommando de Hradishko (à 20 km de Prague et dépendant de Flossenbürg) où s’effectuent des manœuvres allemandes nécessitant beaucoup de constructions militaires. Devant l’avance de l’Armée Rouge et sans moyens de transport pour évacuer les hommes ayant survécu, la liquidation des déportés encore présents est décidée. On les fusille par petits groupes. Edgard est fusillé le 10 avril 1945, il a 40 ans. D’après le témoin Jean Geoffroy, avocat à Avignon, il aurait été incinéré dans le crématoire de Prague.
En 1943, Edgar n’ayant pas été revu, une déclaration de disparition est faite par son frère Serge, puis la recherche des cendres s’effectue pour être restituées aux deux frères, mais elles ne seront pas retrouvées. En août 1945, Gilbert demande que son frère soit considéré « Mort pour la France ». La mention est apposée le 17 novembre 1947 dans l’acte de décès. Un boulevard porte son nom à Mallemort, ainsi qu’une rue à Nîmes.

Marie Balta et Gérard Krebs

Sources :

Caen, dossier et Arolsen
Courrier de Mme MARZEAU Claude, daté du 5 décembre 1994, adressé au Ministère des Anciens Combattants, -Bureau des Titres et statuts-, en vue d’obtenir des documents pour sa thèse de sociologie (Université Paul Valéry de Montpellier) effectuée portant sur les Francs-Maçons nîmois déportés dans les camps de Concentration.
Consultation du site des homologations des résistants du Musée de la Résistance et du site du Service Historique de la Défense.
Mémorial des Déportés, fiche sur Mouton Edgard rédigée par l’Association de Déportés du Camp de Flossenbürg et Kommandos.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MOUTON Edgard

  • 40635 Buchenwald – 6473 Flossenburg

  • Né le 10 mars 1905 à Mallemort (Bouches du Rhône)

  • Décédé le 10 avril 1945 à Flossenbürg

Edgard, Marius, Auguste naît à Mallemort (Arrondissement d’Arles) dans les Bouches du Rhône, le 10 mars 1905. Son père, Auguste Étienne est alors âgé de 28 ans et exerce la profession de boucher, comme son propre père, Auguste. Sa mère, née Eugénie Laurence est sans profession. On lui connaît deux frères, Gilbert Gilles domicilié plus tard à Marseille, 14 rue du Camas et Serge, résidant aussi à Marseille, rue du Chevalier Rose. Edgard ne s’est pas marié et il choisit un autre métier que celui de son père en s’associant à un imprimeur de Nîmes, M. Bigot. Tous deux travaillent dans leur entreprise située 1 bis rue du Grand Couvent ; son domicile est au 2 de la même rue. Il est par ailleurs Franc-Maçon.
D’après plusieurs témoignages, ceux de Gaston Massié dit « Nerval » et de Louis Paul Salle, Edgard entre tôt dans la résistance, d’abord dans le Groupe Liberté fondé par Louis Paul Salle, responsable de la Résistance du Gard d’août 1940 à avril 1943, puis après la refonte de différents mouvements de Résistance, il opère au sein du mouvement Combat. Selon, G. Massié, son rôle y a été très actif et selon Salle, « il a assuré avec courage et dévouement toutes les missions dont je l’avais chargé. Il a organisé très rationnellement la distribution des tracts et du journal Combat sur son secteur. Dénoncé, il est arrêté suite à une perquisition à son domicile par la Gestapo qui trouve tracts et journaux reçus la veille au soir ». Edmond Brunel, résistant demeurant à Nîmes, ancien chef de Groupe de l’Armée Secrète certifie lui aussi qu’Edgard était membre de ce Groupe et de Combat et qu’à ce titre, non seulement « il distribuait les journaux Combat et l’Insurgé, mais il donnait des renseignements aux jeunes gens désireux de rejoindre le maquis d ‘Annecy ». C’est sur dénonciation d’un membre de son groupe à la Gestapo qu’Edgard est arrêté, le 2 juin 1943. Interné d’abord à la caserne Montcalm de Nîmes, il est transféré le 8 juin 1943 à la prison St Pierre de Marseille où il reste jusqu’au 17 décembre de la même année. Envoyé à Compiègne, il est déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; il y reste deux mois sous le matricule 40635. Une fiche de contrôle le concernant est éditée dans le camp de Flossenbürg où il est dirigé le 24 février 1944, elle ne liste que ses effets personnels. Dans ce camp, il reçoit aussi un autre matricule, le 6473. Il fait partie des déportés étrangers affectés au Kommando de Hradishko (à 20 km de Prague et dépendant de Flossenbürg) où s’effectuent des manœuvres allemandes nécessitant beaucoup de constructions militaires. Devant l’avance de l’Armée Rouge et sans moyens de transport pour évacuer les hommes ayant survécu, la liquidation des déportés encore présents est décidée. On les fusille par petits groupes. Edgard est fusillé le 10 avril 1945, il a 40 ans. D’après le témoin Jean Geoffroy, avocat à Avignon, il aurait été incinéré dans le crématoire de Prague.
En 1943, Edgar n’ayant pas été revu, une déclaration de disparition est faite par son frère Serge, puis la recherche des cendres s’effectue pour être restituées aux deux frères, mais elles ne seront pas retrouvées. En août 1945, Gilbert demande que son frère soit considéré « Mort pour la France ». La mention est apposée le 17 novembre 1947 dans l’acte de décès. Un boulevard porte son nom à Mallemort, ainsi qu’une rue à Nîmes.

Marie Balta et Gérard Krebs

Sources :

Caen, dossier et Arolsen
Courrier de Mme MARZEAU Claude, daté du 5 décembre 1994, adressé au Ministère des Anciens Combattants, -Bureau des Titres et statuts-, en vue d’obtenir des documents pour sa thèse de sociologie (Université Paul Valéry de Montpellier) effectuée portant sur les Francs-Maçons nîmois déportés dans les camps de Concentration.
Consultation du site des homologations des résistants du Musée de la Résistance et du site du Service Historique de la Défense.
Mémorial des Déportés, fiche sur Mouton Edgard rédigée par l’Association de Déportés du Camp de Flossenbürg et Kommandos.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.