MOURET René

  • 77202 Dachau – 21682 Nekarelz

  • Né le 16 mai 1923 à Sommières

  • Décédé le 19 octobre 2022 à Thônes

René Auguste est le fils d’André Mouret et d’Isabelle Baillemand son épouse.

En juin 1944, alors qu’il participe à un chantier de jeunesse à la Poudrerie Nationale de Toulouse, matricule 10953, où il dit pratiquer des activités de sabotage concernant les dosages de poudre pour obus depuis 1943, il apprend avec un certain nombre de ses camarades qu’en raison de rendement insuffisant, ils vont être réquisitionnés pour le Service de Travail Obligatoire et partir vers une destination inconnue.

René Mouret décide alors de s’enfuir et de rejoindre le maquis à St Jean du Gard mais, avec 14 de ses camarades, il est arrêté par la milice et des gendarmes allemands en gare de Toulouse Matabiau le 9 juin 1944 à 1 heure du matin, suite à une dénonciation, supposent-ils.

Interné sans jugement à la caserne Caffarelli de Toulouse jusqu’au 14 juin 1944, il est transféré à Compiègne où il arrive le 19 juin, enregistré sous le matricule 41797. Le 2 juillet 1944, il est transféré à Dachau où il arrive le 5 juillet, matricule 77202. Il y restera jusqu’ au 8 août 1944, date à laquelle il est cette fois transféré au camp de Nekarelz, matricule 21682. Le 4 avril 1945, le camp est libéré par la 7ème armée américaine et René Mouret rentre en France le 5 mai 1945, évacué par Strasbourg puis envoyé en sanatorium car atteint de tuberculose. Il revient chez lui le 1er juin 19945.

Un certificat de déportation lui a été délivré le 26 février 1948 sous le numéro 74/1257 par la direction départementale de Haute-Savoie du ministère des prisonniers déportés et réfugiés. Il habite à cette époque Place Havet à Thônes et c’est dans cette même ville qu’il épouse le 20 avril 1949 Yvonne Dufournet.

Il semble qu’au cours de l’année 1948, René Mouret a fait une demande de certificat de résistance à laquelle le commandant Coué de la subdivision de Montpellier répond le 17 juin 1948 en lui adressant 2 questionnaires à remplir. Cette demande reçoit un refus de la commission d’homologation de la résistance intérieure française le 1er février 1949, motif : activité résistante non démontrée. Le 12 mars 1951, il fait alors une demande d’attribution du titre de déporté résistant au Ministère des anciens combattants pour laquelle il reçoit le 30 juin 1952 un avis défavorable et le 15 mars 1954, cette demande est rejetée au titre que l’intéressé ne remplit pas les conditions exigées par les dispositions combinées des articles R286 et R287 du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre. En mars 1955, il fait encore une demande de d’attribution du titre de réfractaire en vue de la révision de ses droits de pension, titre auquel on lui répond qu’il ne peut prétendre.  C’est le 16 septembre 1953 qu’il a été reconnu comme déporté politique, n°11380116 et le 29 juillet 1955, lui est envoyé la somme de 12600 francs, pécule payé aux déportés ou internés politiques.

Nous avons peu d’éléments concernant sa vie suite à son retour de déportation et à son mariage. Il exerçait, semble-t-il, le métier de pâtissier, et il aurait été reconnu en invalidité dès 1951.
Il décède le 19 octobre 2022 à Thônes (Haute Savoie) à près de 100 ans.

Anne-Marie CAVALIER

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MOURET René

  • 77202 Dachau – 21682 Nekarelz

  • Né le 16 mai 1923 à Sommières

  • Décédé le 19 octobre 2022 à Thônes

René Auguste est le fils d’André Mouret et d’Isabelle Baillemand son épouse.

En juin 1944, alors qu’il participe à un chantier de jeunesse à la Poudrerie Nationale de Toulouse, matricule 10953, où il dit pratiquer des activités de sabotage concernant les dosages de poudre pour obus depuis 1943, il apprend avec un certain nombre de ses camarades qu’en raison de rendement insuffisant, ils vont être réquisitionnés pour le Service de Travail Obligatoire et partir vers une destination inconnue.

René Mouret décide alors de s’enfuir et de rejoindre le maquis à St Jean du Gard mais, avec 14 de ses camarades, il est arrêté par la milice et des gendarmes allemands en gare de Toulouse Matabiau le 9 juin 1944 à 1 heure du matin, suite à une dénonciation, supposent-ils.

Interné sans jugement à la caserne Caffarelli de Toulouse jusqu’au 14 juin 1944, il est transféré à Compiègne où il arrive le 19 juin, enregistré sous le matricule 41797. Le 2 juillet 1944, il est transféré à Dachau où il arrive le 5 juillet, matricule 77202. Il y restera jusqu’ au 8 août 1944, date à laquelle il est cette fois transféré au camp de Nekarelz, matricule 21682. Le 4 avril 1945, le camp est libéré par la 7ème armée américaine et René Mouret rentre en France le 5 mai 1945, évacué par Strasbourg puis envoyé en sanatorium car atteint de tuberculose. Il revient chez lui le 1er juin 19945.

Un certificat de déportation lui a été délivré le 26 février 1948 sous le numéro 74/1257 par la direction départementale de Haute-Savoie du ministère des prisonniers déportés et réfugiés. Il habite à cette époque Place Havet à Thônes et c’est dans cette même ville qu’il épouse le 20 avril 1949 Yvonne Dufournet.

Il semble qu’au cours de l’année 1948, René Mouret a fait une demande de certificat de résistance à laquelle le commandant Coué de la subdivision de Montpellier répond le 17 juin 1948 en lui adressant 2 questionnaires à remplir. Cette demande reçoit un refus de la commission d’homologation de la résistance intérieure française le 1er février 1949, motif : activité résistante non démontrée. Le 12 mars 1951, il fait alors une demande d’attribution du titre de déporté résistant au Ministère des anciens combattants pour laquelle il reçoit le 30 juin 1952 un avis défavorable et le 15 mars 1954, cette demande est rejetée au titre que l’intéressé ne remplit pas les conditions exigées par les dispositions combinées des articles R286 et R287 du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre. En mars 1955, il fait encore une demande de d’attribution du titre de réfractaire en vue de la révision de ses droits de pension, titre auquel on lui répond qu’il ne peut prétendre.  C’est le 16 septembre 1953 qu’il a été reconnu comme déporté politique, n°11380116 et le 29 juillet 1955, lui est envoyé la somme de 12600 francs, pécule payé aux déportés ou internés politiques.

Nous avons peu d’éléments concernant sa vie suite à son retour de déportation et à son mariage. Il exerçait, semble-t-il, le métier de pâtissier, et il aurait été reconnu en invalidité dès 1951.
Il décède le 19 octobre 2022 à Thônes (Haute Savoie) à près de 100 ans.

Anne-Marie CAVALIER

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.