RECHERCHEZ
Elle est la fille de Adolphe Mardochée Mossé, négociant et de Marguerite Sara Mossé, son épouse, sans profession, et elle naît à Nîmes, 16 rue des Lombards, le 3 avril 1890. Elle épouse à Paris le 15 juillet 1905, Adolphe Mardochée Mossé[i], né à Marseille le 9 mai 1883. Adolphe Mossé est alors domicilié à Paris et exerce la profession de voyageur de commerce. Il est le fils de Joseph Mossé, décédé et d’Isabelle Mossé. De leur union naissent 3 enfants : Joseph né le 2 novembre 1907, Emile né le 5 décembre 1909 et Clémentine née le 11 octobre 1913.
C’est à Marseille qu’Elise est arrêtée le 20 août 1943. Nous ne savons pas depuis quand elle et son mari habitaient cette ville. Toujours est-il que ce jour-là vers 19h, la gestapo pénètre à son domicile avec les clés de l’appartement prises à son mari arrêté une heure plus tôt. Des locataires du même immeuble, Mme veuve Juinot et M et Mme Sicardi ont témoigné de cette intervention. Est arrêté aussi en même temps David Mossé son beau-frère.
Ils sont transférés à la prison St Pierre à Marseille puis à Drancy le 11 septembre 1943 où elle sera internée, matricule 4824, jusqu’au 7 octobre 1943, date à laquelle elle est déportée à Auschwitz, convoi 60[ii] de 1000 déportés, avec son mari et son beau-frère. David est déclaré décédé le 12 octobre, Elise le 14 octobre. Un acte de disparition est établi le 18 décembre 1946. Il est tout à fait probable qu’Elise, son mari et son beau-frère, compte-tenu de leur âge, ont été gazés dès leur arrivée. Le 16 octobre 1947 sera inscrit sur son acte de décès la mention « Mort pour la France » et le 31 mars 1954 lui est attribué le titre de déportée politique pour cause raciale, carte n°21130399.
Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 33 – colonne 11- rangée 3
Anne Marie Cavalier
[i] Après revérifications le père et l’époux d’Elise MOSSE ont les mêmes noms et prénoms.
[ii] Convoi 60 : À 10 h 30, le 7 octobre 1943, un train transportant 1000 Juifs, dont plus de la moitié sont citoyens français, quitte la gare de Bobigny pour Auschwitz. Meister Schlamm du Schupo est responsable de la surveillance du train. Les déportés reçoivent quelques provisions. Le Professor Robert Waitz, arrêté en juillet 1943, raconte dans ses mémoires : « Au cours d’un autre arrêt, je demande de l’eau pour des malades, un autre sous-officier répond : C’est inutile de leur en donner, ils y passeront bientôt. »
Le train arrive à Auschwitz le 10 octobre et 340 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés. Ils sont tatoués des numéros 156940 à 157279. De plus, 169 femmes reçoivent les numéros 64711 à 64879. Les autres, 491 déportés sont gazés dès leur arrivée au camp.
En 1945, on ne dénombrait que 35 hommes et 4 femmes rescapés de ce convoi.
Sources :
Mémorial de la Shoah
RECHERCHEZ
Elle est la fille de Adolphe Mardochée Mossé, négociant et de Marguerite Sara Mossé, son épouse, sans profession, et elle naît à Nîmes, 16 rue des Lombards, le 3 avril 1890. Elle épouse à Paris le 15 juillet 1905, Adolphe Mardochée Mossé[i], né à Marseille le 9 mai 1883. Adolphe Mossé est alors domicilié à Paris et exerce la profession de voyageur de commerce. Il est le fils de Joseph Mossé, décédé et d’Isabelle Mossé. De leur union naissent 3 enfants : Joseph né le 2 novembre 1907, Emile né le 5 décembre 1909 et Clémentine née le 11 octobre 1913.
C’est à Marseille qu’Elise est arrêtée le 20 août 1943. Nous ne savons pas depuis quand elle et son mari habitaient cette ville. Toujours est-il que ce jour-là vers 19h, la gestapo pénètre à son domicile avec les clés de l’appartement prises à son mari arrêté une heure plus tôt. Des locataires du même immeuble, Mme veuve Juinot et M et Mme Sicardi ont témoigné de cette intervention. Est arrêté aussi en même temps David Mossé son beau-frère.
Ils sont transférés à la prison St Pierre à Marseille puis à Drancy le 11 septembre 1943 où elle sera internée, matricule 4824, jusqu’au 7 octobre 1943, date à laquelle elle est déportée à Auschwitz, convoi 60[ii] de 1000 déportés, avec son mari et son beau-frère. David est déclaré décédé le 12 octobre, Elise le 14 octobre. Un acte de disparition est établi le 18 décembre 1946. Il est tout à fait probable qu’Elise, son mari et son beau-frère, compte-tenu de leur âge, ont été gazés dès leur arrivée. Le 16 octobre 1947 sera inscrit sur son acte de décès la mention « Mort pour la France » et le 31 mars 1954 lui est attribué le titre de déportée politique pour cause raciale, carte n°21130399.
Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 33 – colonne 11- rangée 3
Anne Marie Cavalier
[i] Après revérifications le père et l’époux d’Elise MOSSE ont les mêmes noms et prénoms.
[ii] Convoi 60 : À 10 h 30, le 7 octobre 1943, un train transportant 1000 Juifs, dont plus de la moitié sont citoyens français, quitte la gare de Bobigny pour Auschwitz. Meister Schlamm du Schupo est responsable de la surveillance du train. Les déportés reçoivent quelques provisions. Le Professor Robert Waitz, arrêté en juillet 1943, raconte dans ses mémoires : « Au cours d’un autre arrêt, je demande de l’eau pour des malades, un autre sous-officier répond : C’est inutile de leur en donner, ils y passeront bientôt. »
Le train arrive à Auschwitz le 10 octobre et 340 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés. Ils sont tatoués des numéros 156940 à 157279. De plus, 169 femmes reçoivent les numéros 64711 à 64879. Les autres, 491 déportés sont gazés dès leur arrivée au camp.
En 1945, on ne dénombrait que 35 hommes et 4 femmes rescapés de ce convoi.
Sources :
Mémorial de la Shoah