MORGENSTERN Akiva

  • Auschwitz

  • Né le 15 juin 1900 à Lodz –

  • Décédé à Auschwitz vers octobre 1943

     

Akiva Chaïm naît le 15 juin 1910 à Lodz, en Pologne, alors sous domination russe. Il est le fils du second mariage d’Yitzchok/Icek Meir Morgenstern, veuf, avec Gitta/Gittel Schreiber-Sofer. Il a une soeur Eva Chava, née en 1912. A la maison vivent également ses demi-frères et sœurs, issus de la précédente union de son père, avec Chaya Vischa Mendelsohn.

Vers la fin des années 1920, Akiva épouse Mala Malka Cederbaum, née le 10 avril 1916 à Lodz. C’est probablement peu après que le couple émigre en Belgique. Il s’installe à Anvers, Pretoriastraat, où naît leur fils Marcel. Akiva a une situation enviable : il est tailleur de diamants.

On peut imaginer que c’est en mai 1940 que la famille fuit vers la France. Arrivés en zone sud, les Morgenstern subissent le sort des nombreux juifs étrangers, que la police de Vichy pourchasse pour mieux les contrôler. Fin 1941-début 1942, après avoir peut-être été d’abord interné au camp de Gurs (Pyrénées-Atlantiques), Akiva est affecté au 805° groupement de Travailleurs Etrangers (GTE) de la Grand-Combe (Gard). Il est détaché à La Favède, lieu-dit dépendant de la commune des Salles-du-Gardon.

De là, il arrive à rejoindre Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), en zone occupée italienne. La commune abrite de nombreux juifs qui y ont trouvé refuge, les Italiens ayant la réputation d’être relativement tolérants à leur égard. Malheureusement, en septembre 1943 les troupes allemandes investissent la région, après la capitulation italienne. Les rafles commencent aussitôt, Akiva est immédiatement arrêté. Envoyé à Drancy, il est enregistré sous le matricule 5407. Le 7 octobre 1943, il est déporté vers Auschwitz par le convoi 60. Il est probablement gazé dès son arrivée.

Après-guerre, sa veuve, Malka, remariée avec Yosef Mittelman, réside à Paris, 1 avenue Richerand (10° arrondissement). En 1959, elle intente un procès à l’État Allemand, afin d’obtenir réparation pour les biens dont son mari a été spolié.

Le nom d’Akiva Morgenstern figure sur la plaque érigée à Saint-Martin-Vésubie, à la mémoire des juifs arrêtés dans cette commune.

Il figure aussi sur le mur du mémorial de la Shoah : dalle 33 – colonne 11 – rangée 3

Rédacteur : Gérard Krebs

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MORGENSTERN Akiva

  • Auschwitz

  • Né le 15 juin 1900 à Lodz –

  • Décédé à Auschwitz vers octobre 1943

     

Akiva Chaïm naît le 15 juin 1910 à Lodz, en Pologne, alors sous domination russe. Il est le fils du second mariage d’Yitzchok/Icek Meir Morgenstern, veuf, avec Gitta/Gittel Schreiber-Sofer. Il a une soeur Eva Chava, née en 1912. A la maison vivent également ses demi-frères et sœurs, issus de la précédente union de son père, avec Chaya Vischa Mendelsohn.

Vers la fin des années 1920, Akiva épouse Mala Malka Cederbaum, née le 10 avril 1916 à Lodz. C’est probablement peu après que le couple émigre en Belgique. Il s’installe à Anvers, Pretoriastraat, où naît leur fils Marcel. Akiva a une situation enviable : il est tailleur de diamants.

On peut imaginer que c’est en mai 1940 que la famille fuit vers la France. Arrivés en zone sud, les Morgenstern subissent le sort des nombreux juifs étrangers, que la police de Vichy pourchasse pour mieux les contrôler. Fin 1941-début 1942, après avoir peut-être été d’abord interné au camp de Gurs (Pyrénées-Atlantiques), Akiva est affecté au 805° groupement de Travailleurs Etrangers (GTE) de la Grand-Combe (Gard). Il est détaché à La Favède, lieu-dit dépendant de la commune des Salles-du-Gardon.

De là, il arrive à rejoindre Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), en zone occupée italienne. La commune abrite de nombreux juifs qui y ont trouvé refuge, les Italiens ayant la réputation d’être relativement tolérants à leur égard. Malheureusement, en septembre 1943 les troupes allemandes investissent la région, après la capitulation italienne. Les rafles commencent aussitôt, Akiva est immédiatement arrêté. Envoyé à Drancy, il est enregistré sous le matricule 5407. Le 7 octobre 1943, il est déporté vers Auschwitz par le convoi 60. Il est probablement gazé dès son arrivée.

Après-guerre, sa veuve, Malka, remariée avec Yosef Mittelman, réside à Paris, 1 avenue Richerand (10° arrondissement). En 1959, elle intente un procès à l’État Allemand, afin d’obtenir réparation pour les biens dont son mari a été spolié.

Le nom d’Akiva Morgenstern figure sur la plaque érigée à Saint-Martin-Vésubie, à la mémoire des juifs arrêtés dans cette commune.

Il figure aussi sur le mur du mémorial de la Shoah : dalle 33 – colonne 11 – rangée 3

Rédacteur : Gérard Krebs

Sources :

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