RECHERCHEZ
Jean Auguste Camille Morfin nait le 20 juillet 1922 à Toulouse dans la Haute-Garonne. Il est le fils de Jean Antoine Emile Morfin, laitier, et d’Izalda Victorine Fontanilles, sans profession. Il a une sœur aînée, Lydie, née en 1898 du premier mariage de son père. Au début de la guerre, il est étudiant à Toulouse. Il se marie à Nîmes le 7 août 1942 avec Georgette Eulalie Louise Lavaill. Réfractaire au STO , il rejoint le maquis du Vercors, puis le 1er juillet 1943, le réseau Roger Buckmaster rattaché au Special Operations Executive (SOE) à Londres, en tant qu’agent P1. A la suite d’un parachutage et d’une dénonciation, la Gestapo et la Milice mènent une action de représailles à Charols dans la Drôme. Des habitants sont alignés contre un mur pendant cinq heures. Sept résistants sont arrêtés : le maire Henri Rodet (matricule 63084†), responsable des parachutages, Maurice Bonsergent (matricule 64105 à Mauthausen), Alfred Gérard (déporté à Buchenwald), Christophe Haro (matricule 62525), Jean Morfin, Guy Samama (matricule 63128†) et André Tavan (matricule 63206†). Jean Morfin est interné le lendemain à la prison de Montluc à Lyon puis à Compiègne. Il est déporté le 6 avril dans un convoi comprenant 1 489 hommes dont cinq résistants arrêtés en même temps que lui sauf Bonsergent et Gérard. Des Gardois figurent également dans ce train : Louis Blanc (matricule 61970†), Jean Brousse (matricule 62040†), Maurice Delfieu (matricule 62253), Louis François (matricule 62327†), Jean Lernould (matricule 62695†), Benoît Maurice (matricule 62788†), Louis Penchenatti (matricule 62934), Roger Sabatier (matricule 63210†), Jean Tassy (matricule 63202†) et Auguste Toutin (matricule 63243). Ils arrivent à Mauthausen deux jours après. Jean Morfin y reste en quarantaine jusqu’au 24 avril avant d’être transféré au Kommando de Melk. Il travaille pour le projet Quartz qui consiste à construire une usine de roulements à billes pour la société Steyr, Daimler et Puch. La construction de l’usine n’est pas encore achevée lorsque le Kommando est évacué face à l’avancée alliée. Au début du mois d’avril 1945, Jean Morfin est envoyé à Ebensee où il est libéré le 6 mai par les Américains. Il est rapatrié le 24 mai via le Lutetia. Après la guerre, ses services dans la résistance sont homologués avec le grade de sous-lieutenant. Il habite à Nîmes. Il est ensuite juge notamment à Toulouse, puis à Djidjelli (aujourd’hui Jijel) dans le département de Constantine en Algérie. Il est juge au tribunal de grande instance de Valence lorsqu’il prend sa retraite en 1991. En 2000, son épouse décède à Paris. Il s’y remarie le 12 février 2008. Il meurt le 26 janvier 2014 à l’âge de 91 ans à Nîmes. Il a fait don de ses archives privées au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon. Une plaque nominative apposée sur la mairie de Charols commémore l’arrestation des sept résistants le 7 février 1944 et chaque année, une cérémonie y est organisée.
Marilyne Andréo
Sources :
21 P 601 221, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Morfin Jean, Auguste, Camille.
17 P 44, SHD Vincennes, Dossier d’homologation du réseau Roger Buckmaster.
Dossier Arolsen.
Robert Serre, « Plaque commémorative de la rafle de résistants à Charols le 7 février 1944 », Musée de la Résistance en ligne.
Fiche de Jean Morfin sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://monument-mauthausen.org/62848.html
« Le convoi du 6 avril 1944, sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://monument-mauthausen.org/Le-convoi-du-6-avril-1944.html
« Melk. Kommando de Mauthausen », Site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://monument-mauthausen.org/melk.html
Site internet du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon.
« Arrêté du 28 mars 1991 portant cessation de fonctions d’un magistrat à titre temporaire, Site internet Légifrance, https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000160052
Arbre généalogique de la famille Morfin sur le site internet Geneanet.
https://gw.geneanet.org/sellig07?lang=fr&iz=0&p=jean+auguste+camille&n=morfin
Photographie extraite de son dossier de Caen
RECHERCHEZ
Jean Auguste Camille Morfin nait le 20 juillet 1922 à Toulouse dans la Haute-Garonne. Il est le fils de Jean Antoine Emile Morfin, laitier, et d’Izalda Victorine Fontanilles, sans profession. Il a une sœur aînée, Lydie, née en 1898 du premier mariage de son père. Au début de la guerre, il est étudiant à Toulouse. Il se marie à Nîmes le 7 août 1942 avec Georgette Eulalie Louise Lavaill. Réfractaire au STO , il rejoint le maquis du Vercors, puis le 1er juillet 1943, le réseau Roger Buckmaster rattaché au Special Operations Executive (SOE) à Londres, en tant qu’agent P1. A la suite d’un parachutage et d’une dénonciation, la Gestapo et la Milice mènent une action de représailles à Charols dans la Drôme. Des habitants sont alignés contre un mur pendant cinq heures. Sept résistants sont arrêtés : le maire Henri Rodet (matricule 63084†), responsable des parachutages, Maurice Bonsergent (matricule 64105 à Mauthausen), Alfred Gérard (déporté à Buchenwald), Christophe Haro (matricule 62525), Jean Morfin, Guy Samama (matricule 63128†) et André Tavan (matricule 63206†). Jean Morfin est interné le lendemain à la prison de Montluc à Lyon puis à Compiègne. Il est déporté le 6 avril dans un convoi comprenant 1 489 hommes dont cinq résistants arrêtés en même temps que lui sauf Bonsergent et Gérard. Des Gardois figurent également dans ce train : Louis Blanc (matricule 61970†), Jean Brousse (matricule 62040†), Maurice Delfieu (matricule 62253), Louis François (matricule 62327†), Jean Lernould (matricule 62695†), Benoît Maurice (matricule 62788†), Louis Penchenatti (matricule 62934), Roger Sabatier (matricule 63210†), Jean Tassy (matricule 63202†) et Auguste Toutin (matricule 63243). Ils arrivent à Mauthausen deux jours après. Jean Morfin y reste en quarantaine jusqu’au 24 avril avant d’être transféré au Kommando de Melk. Il travaille pour le projet Quartz qui consiste à construire une usine de roulements à billes pour la société Steyr, Daimler et Puch. La construction de l’usine n’est pas encore achevée lorsque le Kommando est évacué face à l’avancée alliée. Au début du mois d’avril 1945, Jean Morfin est envoyé à Ebensee où il est libéré le 6 mai par les Américains. Il est rapatrié le 24 mai via le Lutetia. Après la guerre, ses services dans la résistance sont homologués avec le grade de sous-lieutenant. Il habite à Nîmes. Il est ensuite juge notamment à Toulouse, puis à Djidjelli (aujourd’hui Jijel) dans le département de Constantine en Algérie. Il est juge au tribunal de grande instance de Valence lorsqu’il prend sa retraite en 1991. En 2000, son épouse décède à Paris. Il s’y remarie le 12 février 2008. Il meurt le 26 janvier 2014 à l’âge de 91 ans à Nîmes. Il a fait don de ses archives privées au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon. Une plaque nominative apposée sur la mairie de Charols commémore l’arrestation des sept résistants le 7 février 1944 et chaque année, une cérémonie y est organisée.
Marilyne Andréo
Sources :
21 P 601 221, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Morfin Jean, Auguste, Camille.
17 P 44, SHD Vincennes, Dossier d’homologation du réseau Roger Buckmaster.
Dossier Arolsen.
Robert Serre, « Plaque commémorative de la rafle de résistants à Charols le 7 février 1944 », Musée de la Résistance en ligne.
Fiche de Jean Morfin sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://monument-mauthausen.org/62848.html
« Le convoi du 6 avril 1944, sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://monument-mauthausen.org/Le-convoi-du-6-avril-1944.html
« Melk. Kommando de Mauthausen », Site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://monument-mauthausen.org/melk.html
Site internet du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon.
« Arrêté du 28 mars 1991 portant cessation de fonctions d’un magistrat à titre temporaire, Site internet Légifrance, https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000160052
Arbre généalogique de la famille Morfin sur le site internet Geneanet.
https://gw.geneanet.org/sellig07?lang=fr&iz=0&p=jean+auguste+camille&n=morfin
Photographie extraite de son dossier de Caen