RECHERCHEZ
André Albert Morel est né le 3 avril 1923 à Péronnas dans l’Ain. Il est le fils d’Hippolyte Albert Marie Morel, chapelier, et d’Anastasie Emilie Marie Richy, sans profession. Il est de religion catholique. Pendant la guerre, il est célibataire et soudeur à Lyon. Il appartient aux FTPF. Il participe à plusieurs sabotages avec l’équipe de Jean Robert. Le 8 mars 1943, voulant libérer lors d’un transfert entre le commissariat et le parquet de Nîmes leurs camarades, Vincent Faïta et Louise Maurin (née Sauze), arrêtés quelques jours plus tôt, André Morel, Jean Robert et Fernand Chabert (matricule 73241) sont interpellés par la police sur le boulevard des Arènes. Ils sont internés à la maison d’arrêt de Nîmes le 12 mars. Il est jugé avec Jean Robert, Vincent Faïta, Fernand Chabert, Jean-Baptiste Casazza (matricule 73221) et Louise Maurin par la section spéciale de Nîmes. Il est inculpé pour « crime contre la sécurité de la circulation des chemins de fer, activité communiste, menées subversives antinationales, détention d’explosifs, détention et port d’armes » et usage de fausses cartes d’identité. Il est déclaré coupable pour tous ces chefs d’accusation et d’avoir commis plusieurs attentats notamment sur le territoire de la commune de Nîmes contre les voies ferrées Nîmes-Montpellier et Nîmes-Alès. Comme Fernand Chabert et Jean-Baptiste Casazza, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité le 29 mars. Jean Robert et Vincent Faïta sont condamnés à la peine de mort et guillotinés le 22 avril à Nîmes. Louise Sauze écope de cinq ans de travaux forcés. André Morel est transféré à la maison centrale le 28 juin puis à la centrale d’Eysses (numéro 614). Il est membre du bataillon FFI de la centrale. Le 30 mai, 1 121 détenus sont livrés aux nazis par les autorités françaises. Partis de la gare de Penne-d’Agenais, ils arrivent le 2 juin au camp de Compiègne. André Morel est déporté le 18 juin 1944 à Dachau dans un convoi comprenant 2 143 hommes dont plusieurs Gardois, Pierre Babinot (matricule 73038), Maurice Barbut (matricule 73047), Maurice Bertrand (matricule 73093), Barthélémy Bouchet (matricule 73140), Jean-Baptiste Casazza, Fernand Chabert, Maurice Couderc (matricule 73299), Paul Courtieu (matricule 73309), Louis Deguilhem (matricule 73325 †), René Descours (matricule 73357 †), Pierre Doize (matricule 73373)Louis Dumazert (matricule 73394), Tranquido Gosio (matricule 72612), Marc Guyon (matricule 73550), Simon Heyrides (matricule 73562), Fortuné Louvion (matricule 73690), Raoul Martin (matricule 73724), Emile Matan (matricule 73733), Jean Monier (matricule 73768 †), Georges Paul (matricule 73840), Damian Ruiz (matricule 73976), Marius Sauze (matricule 73993), Louis Talard (matricule 74052), Louis Thomas (matricule 74047 †), Jean Tourel (matricule 74058 †), Maurice Tribes (matricule 74059), Georges Vernet (matricule 74079 †). Il arrive à Dachau le 20 juin. Il est envoyé ensuite au Kommando de Kempten qui travaille pour la firme Sachse. Il est libéré le 28 avril 1945. La chambre de révision de la cour d’appel de Nîmes annule sa condamnation le 24 avril 1945. Après la guerre, il retourne vivre à Lyon. Il s’y marie le 3 juillet 1952 avec Joaquina Marin. Il y est décédé le 25 novembre 1981 à l’âge de 58 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
EC Péronnas (en ligne sur le site des Archives départementales de l’Ain).
1 286 W 80, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt de Nîmes du 4 décembre 1942 au 26 juillet 1943, écrou n°1 337.
19 P 47/24, SHD Vincennes, Archives collectives des FFI, Lot-et-Garonne, Bataillon FFI de la centrale d’Eysses.
21 P 625 644, DAVCC Caen, Dossier d’interné de Robert Jean.
3 U 7 476, AD Gard, Section spéciale, Tribunal spécial 1943-1944. Jugement n°9.
Biographie d’André Morel sur le site internet des résistants d’Eysses.
Dossier Arolsen.
Pierre Doize, Pour que se lève l’aube de la liberté : le sacrifice suprême de deux jeunes communistes Jean Robert et Vincent Faïta, édité par l’auteur, 1973.
Aimé Vielzeuf, Au temps des longues nuits, Uzès, Ateliers Henri Peladan, 1969, p.60-100.
Photographie extraite de son dossier du SHD, Vincennes, mise en ligne sur le site des résistants d’Eysses.
RECHERCHEZ
André Albert Morel est né le 3 avril 1923 à Péronnas dans l’Ain. Il est le fils d’Hippolyte Albert Marie Morel, chapelier, et d’Anastasie Emilie Marie Richy, sans profession. Il est de religion catholique. Pendant la guerre, il est célibataire et soudeur à Lyon. Il appartient aux FTPF. Il participe à plusieurs sabotages avec l’équipe de Jean Robert. Le 8 mars 1943, voulant libérer lors d’un transfert entre le commissariat et le parquet de Nîmes leurs camarades, Vincent Faïta et Louise Maurin (née Sauze), arrêtés quelques jours plus tôt, André Morel, Jean Robert et Fernand Chabert (matricule 73241) sont interpellés par la police sur le boulevard des Arènes. Ils sont internés à la maison d’arrêt de Nîmes le 12 mars. Il est jugé avec Jean Robert, Vincent Faïta, Fernand Chabert, Jean-Baptiste Casazza (matricule 73221) et Louise Maurin par la section spéciale de Nîmes. Il est inculpé pour « crime contre la sécurité de la circulation des chemins de fer, activité communiste, menées subversives antinationales, détention d’explosifs, détention et port d’armes » et usage de fausses cartes d’identité. Il est déclaré coupable pour tous ces chefs d’accusation et d’avoir commis plusieurs attentats notamment sur le territoire de la commune de Nîmes contre les voies ferrées Nîmes-Montpellier et Nîmes-Alès. Comme Fernand Chabert et Jean-Baptiste Casazza, il est condamné aux travaux forcés à perpétuité le 29 mars. Jean Robert et Vincent Faïta sont condamnés à la peine de mort et guillotinés le 22 avril à Nîmes. Louise Sauze écope de cinq ans de travaux forcés. André Morel est transféré à la maison centrale le 28 juin puis à la centrale d’Eysses (numéro 614). Il est membre du bataillon FFI de la centrale. Le 30 mai, 1 121 détenus sont livrés aux nazis par les autorités françaises. Partis de la gare de Penne-d’Agenais, ils arrivent le 2 juin au camp de Compiègne. André Morel est déporté le 18 juin 1944 à Dachau dans un convoi comprenant 2 143 hommes dont plusieurs Gardois, Pierre Babinot (matricule 73038), Maurice Barbut (matricule 73047), Maurice Bertrand (matricule 73093), Barthélémy Bouchet (matricule 73140), Jean-Baptiste Casazza, Fernand Chabert, Maurice Couderc (matricule 73299), Paul Courtieu (matricule 73309), Louis Deguilhem (matricule 73325 †), René Descours (matricule 73357 †), Pierre Doize (matricule 73373)Louis Dumazert (matricule 73394), Tranquido Gosio (matricule 72612), Marc Guyon (matricule 73550), Simon Heyrides (matricule 73562), Fortuné Louvion (matricule 73690), Raoul Martin (matricule 73724), Emile Matan (matricule 73733), Jean Monier (matricule 73768 †), Georges Paul (matricule 73840), Damian Ruiz (matricule 73976), Marius Sauze (matricule 73993), Louis Talard (matricule 74052), Louis Thomas (matricule 74047 †), Jean Tourel (matricule 74058 †), Maurice Tribes (matricule 74059), Georges Vernet (matricule 74079 †). Il arrive à Dachau le 20 juin. Il est envoyé ensuite au Kommando de Kempten qui travaille pour la firme Sachse. Il est libéré le 28 avril 1945. La chambre de révision de la cour d’appel de Nîmes annule sa condamnation le 24 avril 1945. Après la guerre, il retourne vivre à Lyon. Il s’y marie le 3 juillet 1952 avec Joaquina Marin. Il y est décédé le 25 novembre 1981 à l’âge de 58 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
EC Péronnas (en ligne sur le site des Archives départementales de l’Ain).
1 286 W 80, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt de Nîmes du 4 décembre 1942 au 26 juillet 1943, écrou n°1 337.
19 P 47/24, SHD Vincennes, Archives collectives des FFI, Lot-et-Garonne, Bataillon FFI de la centrale d’Eysses.
21 P 625 644, DAVCC Caen, Dossier d’interné de Robert Jean.
3 U 7 476, AD Gard, Section spéciale, Tribunal spécial 1943-1944. Jugement n°9.
Biographie d’André Morel sur le site internet des résistants d’Eysses.
Dossier Arolsen.
Pierre Doize, Pour que se lève l’aube de la liberté : le sacrifice suprême de deux jeunes communistes Jean Robert et Vincent Faïta, édité par l’auteur, 1973.
Aimé Vielzeuf, Au temps des longues nuits, Uzès, Ateliers Henri Peladan, 1969, p.60-100.
Photographie extraite de son dossier du SHD, Vincennes, mise en ligne sur le site des résistants d’Eysses.