MONZAT Raymond

  • 69259  Buchenwald

  • Né le 29 juin 1902 à Rosendaël (Nord)

  • Décédé le 19 juillet 1981 à Brignoles (Var)

Raymond Monzat nait le 29 juin 1902 à Rosendaël dans le Nord. Il est le fils d’Antoine Monzat, mineur, et de Jeanne Noailles, sans profession, originaires de Corrèze. Il est de religion catholique. Il a une sœur Jeanne, née en 1884 à Brive-la-Gaillarde. Lors du recensement de 1921, il habite chez elle à Ivry-sur-Seine où il est manœuvre. Il demeure à La Rouvière près de Saint-Geniès-de-Malgoirès de 1927 à 1946 où i

l est conseiller municipal communiste. En octobre 1937, il est le candidat du parti communiste pour les élections cantonales dans la circonscription de Saint-Chaptes. Il est artisan maçon. Avec son associé, Valentin Panattoni, il appartient à un premier noyau de résistants formés à Saint-Geniès-de-Malgoirès par Antonin Combarmond qui devient ultérieurement la section H. Il est l’adjoint d’Antonin Combarmond. Par la suite, il devient responsable régional du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France pour le Gard et la Lozère. Dans la Résistance, il est connu sous le pseudonyme de « Valmy ». Par ses fonctions, il est en contact avec les FTPF, le mouvement Combat et l’Armée secrète. Son domicile sert de refuge à des membres FTPF de l’équipe du Midi de Jean Robert ou à des camarades blessés. Il diffuse des tracts clandestins et participe à des coups de main et à des sabotages contre des pylônes électriques et des voies ferrées, mène des actions pour récupérer des tickets de rationnement et des pièces d’identité. Après l’arrestation d’Antonin Combarmond en septembre 1942, il lui succède pour organiser les maquis de Lozère au Collet-de-Dèze et à Saint-Frézal-de-Ventalon. En raison de ses opinions politiques, il est arrêté le 1er mai 1943 à La Rouvière par la gendarmerie de Saint-Chaptes suite à un arrêté d’internement émis contre lui par le préfet régional quelques jours plus tôt, le 16 avril. Il est interné au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe et déporté le 30 juillet 1944 à Buchenwald dans un convoi comprenant 1 088 hommes et 103 femmes acheminées ailleurs. D’autres Gardois sont présents dans ce train : Arlette Alvarez (matricule 49689 à Ravensbrück), Nativité Alvarez (matricule 49687 à Ravensbrück), Jean Barailler (matricule 75397), René Bascou (matricule 69243), Paul Brunel (matricule 69325), Juan Canellas (matricule 69887), Marcel Chauvet (matricule 75421), Joseph Coutaud (matricule 69249), Victor Dianoux (matricule 69309), Gaston Domergue (matricule 69014), Paul Dupont (matricule 69879†), André Guin (matricule 69866), Ferdinand Jolbert (matricule 69321), Raymond Lacroix (matricule 69013), André Lafont (matricule 75388), Adolphe Mametz (matricule 69342), René Mazoyer (matricule 69530), Umberto Meliani (matricule 69885), Robert Moureau (matricule 69012), Josef Pomo (matricule 69982), Roger Roux (matricule 75415), Manuel Trigo (matricule 69431) et Fernand Volle (matricule 69308). Ils arrivent au camp le 6 août. Raymond Monzat appartient à la Brigade française d’action libératrice du camp. Il est libéré par l’armée américaine le 11 avril et rapatrié le 29 avril. Après la guerre, il s’installe à Nîmes, chemin du Mas de Balan, et poursuit son activité d’entrepreneur en maçonnerie. Il se marie le 17 mai 1947 dans la préfecture gardoise avec Paulette Louise Ecau avec qui il a deux enfants. Ses services dans la Résistance sont homologués avec le grade fictif de sous-lieutenant. Il est officier de la Légion d’honneur. Il décède le 19 juillet 1981 à l’âge de 79 ans à Brignoles dans le Var.

Marilyne Andréo

Sources :

EC Rosendaël, (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Nord).

Recensement de population de 1921, Ivry-sur-Seine, p.694-695, site internet des Archives départementales du Val-de-Marne.

1 446 W 60, AD Gard, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance.

1 W 306, AD Gard, Internements administratifs : dossier de Raymond Monzat établi par les autorités du régime de Vichy.

5 W 202, AD Bouches-du-Rhône, Dossier d’interné administratif de Raymond Monzat.

21 P 600 507, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Monzat Raymond Antoine.

Dossier Arolsen.

Le Cri du Gard, Organe régional du Parti communiste (SFIC), 2 octobre 1937, p.2. en ligne sur le site internet Gallica.

Amicale des Déportés Résistants Patriotes et Familles de Disparus de Buchenwald-Dora et Commandos dépendants, Buchenwald Dora, n°20, juillet-septembre 1954, p.6.

Claude Emerique, « L’aide au groupe FTP-Sud » in AERI, La Résistance dans le Gard.

Aimé Vielzeuf, Au temps des longues nuits, 1969, p.27-32.
Photographie extraite de son dossier de Caen

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MONZAT Raymond

  • 69259  Buchenwald

  • Né le 29 juin 1902 à Rosendaël (Nord)

  • Décédé le 19 juillet 1981 à Brignoles (Var)

Raymond Monzat nait le 29 juin 1902 à Rosendaël dans le Nord. Il est le fils d’Antoine Monzat, mineur, et de Jeanne Noailles, sans profession, originaires de Corrèze. Il est de religion catholique. Il a une sœur Jeanne, née en 1884 à Brive-la-Gaillarde. Lors du recensement de 1921, il habite chez elle à Ivry-sur-Seine où il est manœuvre. Il demeure à La Rouvière près de Saint-Geniès-de-Malgoirès de 1927 à 1946 où i

l est conseiller municipal communiste. En octobre 1937, il est le candidat du parti communiste pour les élections cantonales dans la circonscription de Saint-Chaptes. Il est artisan maçon. Avec son associé, Valentin Panattoni, il appartient à un premier noyau de résistants formés à Saint-Geniès-de-Malgoirès par Antonin Combarmond qui devient ultérieurement la section H. Il est l’adjoint d’Antonin Combarmond. Par la suite, il devient responsable régional du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France pour le Gard et la Lozère. Dans la Résistance, il est connu sous le pseudonyme de « Valmy ». Par ses fonctions, il est en contact avec les FTPF, le mouvement Combat et l’Armée secrète. Son domicile sert de refuge à des membres FTPF de l’équipe du Midi de Jean Robert ou à des camarades blessés. Il diffuse des tracts clandestins et participe à des coups de main et à des sabotages contre des pylônes électriques et des voies ferrées, mène des actions pour récupérer des tickets de rationnement et des pièces d’identité. Après l’arrestation d’Antonin Combarmond en septembre 1942, il lui succède pour organiser les maquis de Lozère au Collet-de-Dèze et à Saint-Frézal-de-Ventalon. En raison de ses opinions politiques, il est arrêté le 1er mai 1943 à La Rouvière par la gendarmerie de Saint-Chaptes suite à un arrêté d’internement émis contre lui par le préfet régional quelques jours plus tôt, le 16 avril. Il est interné au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe et déporté le 30 juillet 1944 à Buchenwald dans un convoi comprenant 1 088 hommes et 103 femmes acheminées ailleurs. D’autres Gardois sont présents dans ce train : Arlette Alvarez (matricule 49689 à Ravensbrück), Nativité Alvarez (matricule 49687 à Ravensbrück), Jean Barailler (matricule 75397), René Bascou (matricule 69243), Paul Brunel (matricule 69325), Juan Canellas (matricule 69887), Marcel Chauvet (matricule 75421), Joseph Coutaud (matricule 69249), Victor Dianoux (matricule 69309), Gaston Domergue (matricule 69014), Paul Dupont (matricule 69879†), André Guin (matricule 69866), Ferdinand Jolbert (matricule 69321), Raymond Lacroix (matricule 69013), André Lafont (matricule 75388), Adolphe Mametz (matricule 69342), René Mazoyer (matricule 69530), Umberto Meliani (matricule 69885), Robert Moureau (matricule 69012), Josef Pomo (matricule 69982), Roger Roux (matricule 75415), Manuel Trigo (matricule 69431) et Fernand Volle (matricule 69308). Ils arrivent au camp le 6 août. Raymond Monzat appartient à la Brigade française d’action libératrice du camp. Il est libéré par l’armée américaine le 11 avril et rapatrié le 29 avril. Après la guerre, il s’installe à Nîmes, chemin du Mas de Balan, et poursuit son activité d’entrepreneur en maçonnerie. Il se marie le 17 mai 1947 dans la préfecture gardoise avec Paulette Louise Ecau avec qui il a deux enfants. Ses services dans la Résistance sont homologués avec le grade fictif de sous-lieutenant. Il est officier de la Légion d’honneur. Il décède le 19 juillet 1981 à l’âge de 79 ans à Brignoles dans le Var.

Marilyne Andréo

Sources :

EC Rosendaël, (en ligne sur le site internet des Archives départementales du Nord).

Recensement de population de 1921, Ivry-sur-Seine, p.694-695, site internet des Archives départementales du Val-de-Marne.

1 446 W 60, AD Gard, Dossier de demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance.

1 W 306, AD Gard, Internements administratifs : dossier de Raymond Monzat établi par les autorités du régime de Vichy.

5 W 202, AD Bouches-du-Rhône, Dossier d’interné administratif de Raymond Monzat.

21 P 600 507, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Monzat Raymond Antoine.

Dossier Arolsen.

Le Cri du Gard, Organe régional du Parti communiste (SFIC), 2 octobre 1937, p.2. en ligne sur le site internet Gallica.

Amicale des Déportés Résistants Patriotes et Familles de Disparus de Buchenwald-Dora et Commandos dépendants, Buchenwald Dora, n°20, juillet-septembre 1954, p.6.

Claude Emerique, « L’aide au groupe FTP-Sud » in AERI, La Résistance dans le Gard.

Aimé Vielzeuf, Au temps des longues nuits, 1969, p.27-32.
Photographie extraite de son dossier de Caen

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