MONIER Jean

  • 73768 Dachau – 13277 Flossenburg

  • Né le 7 janvier 1905 à Alès

  • Décédé le 23 novembre 1944 à Hersbruck

Jean Monier naît le 7 janvier 1905[i] à Alès dans le Gard. Son père Jean, Antoine, maçon de profession et sa mère Marie, Charlotte Blanchet habitent 26 place St Jean à Alès. Il est peintre en bâtiment et vit à Salindres, lorsqu’il est arrêté en 1941 par la police française. Incarcéré au Fort Vauban à Alès puis à Marseille, il est jugé et condamné le 22 octobre 1941 par la section spéciale de la XVe Division Militaire pour activité communiste à 6 ans de travaux forcés et 20 ans d’interdiction de séjour. Le 26 octobre 1943, René Bousquet (secrétaire général de la police) décide le transfert, à la maison centrale d’Eysses de Villeneuve-sur-Lot, de toutes les personnes condamnées par les sections spéciale de la zone sud, pour menées communistes, terroristes ou subversives. Jean Monier est transféré à Eysses, avec le numéro d’écrou 561. Il fait partie du bataillon FFI des « Trois Glorieuses » (9, 10 et 11 décembre 1943) qui parvient à empêcher le transfert en zone nord des internés, détenus sans jugement. En janvier 1944 une autre révolte permet l’évasion de 54 détenus. Ce camouflet entraîne un changement de direction, Eysses devient une prison milicienne dirigée par Schivo[ii]. Le 19 février 1944, le bataillon d’Eysses tente une évasion collective pour rejoindre les rangs de la résistance intérieure. Elle échoue : 12 détenus qualifiés de meneurs sont fusillés dont deux gardois, Jean Chauvet et Jean Vigne. Les 1087 autres résistants dont Jean Monier sont livrés, le 30 mai 1944 par l’État Français de Vichy, aux Allemands. Chargés dans des camions, ils sont conduits en gare de Penne-d’Agenais et arrivent au camp de rassemblement de Compiègne le 2 juin. Le 17 juin ils sont regroupés au camp C de Compiègne Royallieu et le matin du 18 juin 1944 avec ses camarades, Jean Monier est déporté dans le convoi I.229, composé d’une vingtaine de wagons à plus de 100 hommes par wagons. Arrivé au K.L. Dachau le 21 juin il reçoit le numéro matricule 73768. Après la période de quarantaine il est dirigé sur Flossenburg, il y arrive le 21 juillet, un nouveau matricule lui est attribué 13277 ; le 25 juillet il est transféré à Hersbruck[iii] : le K11 aménagé sur un ancien terrain du service du travail allemand, à 30 km à l’est de Nuremberg, Kommando créé pour installer une usine souterraine fabriquant des moteurs d’avion. Le travail des détenus consiste à déblayer les roches, préalablement dynamitées, afin d’aménager les galeries. 10000 détenus environ sont passés par ce camp annexe, 4000 y sont morts.

C’est là qu’il décède le 23 novembre 1944.    

Monique Vézilier            


[i] Etat civil Alès

[ii] https://www.museedelaresistanceenligne.org/eysses/fr/

[iii] https://afmd.org/en/flossenburg-9230.html

https://railetmemoire.blog4ever.com/massuyeau-marcel (Hersbruck)

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MONIER Jean

  • 73768 Dachau – 13277 Flossenburg

  • Né le 7 janvier 1905 à Alès

  • Décédé le 23 novembre 1944 à Hersbruck

Jean Monier naît le 7 janvier 1905[i] à Alès dans le Gard. Son père Jean, Antoine, maçon de profession et sa mère Marie, Charlotte Blanchet habitent 26 place St Jean à Alès. Il est peintre en bâtiment et vit à Salindres, lorsqu’il est arrêté en 1941 par la police française. Incarcéré au Fort Vauban à Alès puis à Marseille, il est jugé et condamné le 22 octobre 1941 par la section spéciale de la XVe Division Militaire pour activité communiste à 6 ans de travaux forcés et 20 ans d’interdiction de séjour. Le 26 octobre 1943, René Bousquet (secrétaire général de la police) décide le transfert, à la maison centrale d’Eysses de Villeneuve-sur-Lot, de toutes les personnes condamnées par les sections spéciale de la zone sud, pour menées communistes, terroristes ou subversives. Jean Monier est transféré à Eysses, avec le numéro d’écrou 561. Il fait partie du bataillon FFI des « Trois Glorieuses » (9, 10 et 11 décembre 1943) qui parvient à empêcher le transfert en zone nord des internés, détenus sans jugement. En janvier 1944 une autre révolte permet l’évasion de 54 détenus. Ce camouflet entraîne un changement de direction, Eysses devient une prison milicienne dirigée par Schivo[ii]. Le 19 février 1944, le bataillon d’Eysses tente une évasion collective pour rejoindre les rangs de la résistance intérieure. Elle échoue : 12 détenus qualifiés de meneurs sont fusillés dont deux gardois, Jean Chauvet et Jean Vigne. Les 1087 autres résistants dont Jean Monier sont livrés, le 30 mai 1944 par l’État Français de Vichy, aux Allemands. Chargés dans des camions, ils sont conduits en gare de Penne-d’Agenais et arrivent au camp de rassemblement de Compiègne le 2 juin. Le 17 juin ils sont regroupés au camp C de Compiègne Royallieu et le matin du 18 juin 1944 avec ses camarades, Jean Monier est déporté dans le convoi I.229, composé d’une vingtaine de wagons à plus de 100 hommes par wagons. Arrivé au K.L. Dachau le 21 juin il reçoit le numéro matricule 73768. Après la période de quarantaine il est dirigé sur Flossenburg, il y arrive le 21 juillet, un nouveau matricule lui est attribué 13277 ; le 25 juillet il est transféré à Hersbruck[iii] : le K11 aménagé sur un ancien terrain du service du travail allemand, à 30 km à l’est de Nuremberg, Kommando créé pour installer une usine souterraine fabriquant des moteurs d’avion. Le travail des détenus consiste à déblayer les roches, préalablement dynamitées, afin d’aménager les galeries. 10000 détenus environ sont passés par ce camp annexe, 4000 y sont morts.

C’est là qu’il décède le 23 novembre 1944.    

Monique Vézilier            


[i] Etat civil Alès

[ii] https://www.museedelaresistanceenligne.org/eysses/fr/

[iii] https://afmd.org/en/flossenburg-9230.html

https://railetmemoire.blog4ever.com/massuyeau-marcel (Hersbruck)

Sources :

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