RECHERCHEZ
Fils de Barthélémy, tonnelier âgé de 28 ans et de Joséphine GIUSEPPI âgée de 22 ans, il travaille dès 13 ans et demi comme ouvrier salinier. En septembre 1942, il part sept mois aux chantiers de jeunesse de Saint-Pons (Hérault) puis Laissac (Aveyron) avec quelques camarades d’Aigues-Mortes comme Edouard Campos (matricule 14550 Buchenwald) et Roger Léage (22918 Mittelbau-Dora) de Haute-Savoie. Lors de leurs permissions, un charpentier en bateaux d’Aigues-Mortes leur confie des tracts antiallemands à distribuer sur les chantiers de jeunesse. Cela leur donne l’idée de rejoindre les FFL en Afrique du Nord. Ils tentent à trois le passage par les Pyrénées-Orientales mais sont arrêtés le 29 mai 1943 à Prats de Mollo dans un bois avant leur rendez-vous avec le passeur. André Michel est incarcéré à Amélie-les-Bains puis à la citadelle de Perpignan et transféré le 24 juin au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (Oise) où il est inscrit sous le numéro 15647. Il est déporté le 25 juin dans un convoi de près de 1 000 hommes à destination de Buchenwald en Thuringe. A son arrivée le 27 juin, il reçoit le matricule 14551 et, lors l’appel du 9 juillet 1943, avec un groupe de 400 autres « 14000 » il est sélectionné pour aller travailler à Karlshagen. Ce Kommando qui relève du camp de Ravensbrück est affecté à la base de Peenemünde, au bord de la mer Baltique, destnée aux travaux sur la fusée A4, future V2, ou aux projets de bombes volantes, futures V1. Suite au bombardement allié sur Peenemünde, le 18 août 1943, les Allemands décident de transférer la production aéronautique dans les sites souterrains. Un contingent important, dont fait partie André Michel est rapatrié de Karlshagen vers Buchenwald le 13 octobre. Il est réimmatriculé 22917 avant d’être transféré au tunnel de Dora où il découvre des conditions de vie et de travail très dures car il n’y a pas encore de baraques extérieures et les équipes de détenus se relaient toutes les douze heures, logeant dans les galeries, sans voir le jour, dans le bruit et la poussière des excavatrices. Ce n’est qu’en avril 1944 que les déportés quitteront le tunnel pour dormir dans des installations au dehors. André Michel est dans le block 104 et travaille dans le Kommand Kontrolle Schever. A l’instar d’André Sellier (39570) affecté au même travail de vérification des pièces détachées de la fusée il arbore sur la manche gauche de sa tenue rayée une plaque métallique portant les lettres KO. Le 5 avril 1945, il fait partie des derniers convois d’évacuation partant de Dora et finit par arriver après onze jours de cauchemar au camp de Ravensbrück.
Evacué de ce dernier camp, entre le 23 et 27 avril, il n’est libéré qu’en mai 1945 par les Soviétiques et rapatrié par Hazebrouck (Nord) le 24 mai 1945 avant de rentrer dans sa ville natale.
Il se marie le 10 juin 1950 avec Henriette Retournent. De retour aux Salins, il y crée, avec ses camarades Barnabé et More, le premier syndicat CGT et en sera le fer de lance tout au long de sa carrière.
Il se met au service de la population comme élu (PCF) d’Aigues-Mortes d’abord comme Maire-adjoint communiste sous Alexandre Molinier puis André Fabre. Pacifiste, il milite pour la paix en Algérie et pour la libération de Marc Sagnier et témoignera inlassablement dans les écoles.
André Michel est décédé à Aigues Mortes le 29 septembre 2014 à près de 92 ans.
André Francisco
Sources :
Arolsen
Archives Caen
Témoignage André MICHEL
RECHERCHEZ
Fils de Barthélémy, tonnelier âgé de 28 ans et de Joséphine GIUSEPPI âgée de 22 ans, il travaille dès 13 ans et demi comme ouvrier salinier. En septembre 1942, il part sept mois aux chantiers de jeunesse de Saint-Pons (Hérault) puis Laissac (Aveyron) avec quelques camarades d’Aigues-Mortes comme Edouard Campos (matricule 14550 Buchenwald) et Roger Léage (22918 Mittelbau-Dora) de Haute-Savoie. Lors de leurs permissions, un charpentier en bateaux d’Aigues-Mortes leur confie des tracts antiallemands à distribuer sur les chantiers de jeunesse. Cela leur donne l’idée de rejoindre les FFL en Afrique du Nord. Ils tentent à trois le passage par les Pyrénées-Orientales mais sont arrêtés le 29 mai 1943 à Prats de Mollo dans un bois avant leur rendez-vous avec le passeur. André Michel est incarcéré à Amélie-les-Bains puis à la citadelle de Perpignan et transféré le 24 juin au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (Oise) où il est inscrit sous le numéro 15647. Il est déporté le 25 juin dans un convoi de près de 1 000 hommes à destination de Buchenwald en Thuringe. A son arrivée le 27 juin, il reçoit le matricule 14551 et, lors l’appel du 9 juillet 1943, avec un groupe de 400 autres « 14000 » il est sélectionné pour aller travailler à Karlshagen. Ce Kommando qui relève du camp de Ravensbrück est affecté à la base de Peenemünde, au bord de la mer Baltique, destnée aux travaux sur la fusée A4, future V2, ou aux projets de bombes volantes, futures V1. Suite au bombardement allié sur Peenemünde, le 18 août 1943, les Allemands décident de transférer la production aéronautique dans les sites souterrains. Un contingent important, dont fait partie André Michel est rapatrié de Karlshagen vers Buchenwald le 13 octobre. Il est réimmatriculé 22917 avant d’être transféré au tunnel de Dora où il découvre des conditions de vie et de travail très dures car il n’y a pas encore de baraques extérieures et les équipes de détenus se relaient toutes les douze heures, logeant dans les galeries, sans voir le jour, dans le bruit et la poussière des excavatrices. Ce n’est qu’en avril 1944 que les déportés quitteront le tunnel pour dormir dans des installations au dehors. André Michel est dans le block 104 et travaille dans le Kommand Kontrolle Schever. A l’instar d’André Sellier (39570) affecté au même travail de vérification des pièces détachées de la fusée il arbore sur la manche gauche de sa tenue rayée une plaque métallique portant les lettres KO. Le 5 avril 1945, il fait partie des derniers convois d’évacuation partant de Dora et finit par arriver après onze jours de cauchemar au camp de Ravensbrück.
Evacué de ce dernier camp, entre le 23 et 27 avril, il n’est libéré qu’en mai 1945 par les Soviétiques et rapatrié par Hazebrouck (Nord) le 24 mai 1945 avant de rentrer dans sa ville natale.
Il se marie le 10 juin 1950 avec Henriette Retournent. De retour aux Salins, il y crée, avec ses camarades Barnabé et More, le premier syndicat CGT et en sera le fer de lance tout au long de sa carrière.
Il se met au service de la population comme élu (PCF) d’Aigues-Mortes d’abord comme Maire-adjoint communiste sous Alexandre Molinier puis André Fabre. Pacifiste, il milite pour la paix en Algérie et pour la libération de Marc Sagnier et témoignera inlassablement dans les écoles.
André Michel est décédé à Aigues Mortes le 29 septembre 2014 à près de 92 ans.
André Francisco
Sources :
Arolsen
Archives Caen
Témoignage André MICHEL