MEYER Eugène 

  • Ile d’Aurigny

  • Né le 9 juillet 1879 à Nîmes

  • Revenu des camps

Eugène Abraham né le 9 juillet 1879 à Nîmes au 22 rue Roussy, fils de Joseph (commis négociant né le 23 septembre 1847 à Nîmes) et de Sara Monteux (repasseuse née le 14 janvier 1851 à Nîmes).

Il apparait au registre matriculaire de l’armée n° 284, classe 1899 et est affecté au Service auxiliaire souffrant d’une hernie. Il passe dans la réserve en 1903.

Il réside à Marseille en 1902, à Paris en 1914 boulevard Raspail. Il participe à la Première Guerre mondiale au cours de laquelle il est fait prisonnier à Malancourt dans la Meuse, le 20 mars 1916. Il est hospitalisé en Suisse pendant l’été 1918 puis rapatrié le 7 décembre. Il réside ensuite à Caudebec les Elbeuf Seine Maritime, à l’époque Seine Inférieure). En 1922 il épouse Rosalie Louise Corbin (née le 19 juillet 1876 à Sillé-le- Guillaume – Sarthe et décédée le 18 août 1968 au Mans- Sarthe), s’installe à St Aubin en 1925 et Nice.

Pendant l’Occupation, il est commerçant à Caudebec-lès-Elbeuf, où il réside au 16 rue de la République. Bien que conjoint d’aryenne, il n’échappe pas aux mesures de rétorsion des Allemands et son commerce est fermé. Puis, à la suite de l’assassinat d’un officier allemand à Rouen, il est arrêté à son domicile pour raison raciale, par un inspecteur de la police judiciaire, entouré de deux gardiens de la paix, le 15 janvier 1943. Du commissariat de Caudebec il est envoyé Rouen et interné au centre de regroupement des israélites à Drancy jusqu’au 9 mars 1943, puis à Beaune-la- Rolande jusqu’au 11 juillet 1943. Il est déporté via Cherbourg, à l’Ile d’Aurigny, du 12 juillet au mois de mai 1944. Il est renvoyé à Drancy, d’où il rejoint le Cotentin et la caserne Dixmude à Querqueville. En effet, le camp d’extermination lui est épargné car il fait partie du second convoi de juifs, parmi lesquels une majorité dits « conjoints d’aryennes » à être déporté à Aurigny, l’île anglo-normande occupée par les Allemands. Sur place, les déportés sont affectés à des chantiers de l’Organisation Todt dont l’objectif est de renforcer les défenses côtières dans le cadre du mur de l’Atlantique. Le 7 mai 1944, la décision est prise d’un transfert des déportés juifs du camp n°2 de l’île Norderney vers le continent. Ils sont dirigés dans les camps du Boulonnais d’où ils rejoignent également des chantiers de fortifications, parfois endommagés par les bombardements alliés. Il est alors réembarqué à Cherbourg, puis Boulogne sur-Mer en direction d’Hazebrouck ; finalement, le convoi de déportés fait l’objet d’un transfert à pied vers la Belgique.  C’est alors que, le 1er septembre 1944, Eugène s’évade autour de Neuville, près de Montreuil-sur-Mer et Estrées, profitant du désordre né de la débâcle dans les rangs de l’armée allemande. Après s’être caché dans des fermes, il regagne son domicile par ses propres moyens.

Frédérique DOAT -VINCENT
André FRANCISCO

Sources :

Archives SHD-Caen : 11760028
Famille : Généanet
Registre matriculaire classe 1899 – Gard
Photo + extraits de la bio écrite par Luc Benoit : Dictionnaire Victimes du nazisme en Normandie : https://mrsh.unicaen.fr/dictionnaire-victimes-nazisme-normandie/html/3945_meyer_eugene.html

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MEYER Eugène 

  • Ile d’Aurigny

  • Né le 9 juillet 1879 à Nîmes

  • Revenu des camps

Eugène Abraham né le 9 juillet 1879 à Nîmes au 22 rue Roussy, fils de Joseph (commis négociant né le 23 septembre 1847 à Nîmes) et de Sara Monteux (repasseuse née le 14 janvier 1851 à Nîmes).

Il apparait au registre matriculaire de l’armée n° 284, classe 1899 et est affecté au Service auxiliaire souffrant d’une hernie. Il passe dans la réserve en 1903.

Il réside à Marseille en 1902, à Paris en 1914 boulevard Raspail. Il participe à la Première Guerre mondiale au cours de laquelle il est fait prisonnier à Malancourt dans la Meuse, le 20 mars 1916. Il est hospitalisé en Suisse pendant l’été 1918 puis rapatrié le 7 décembre. Il réside ensuite à Caudebec les Elbeuf Seine Maritime, à l’époque Seine Inférieure). En 1922 il épouse Rosalie Louise Corbin (née le 19 juillet 1876 à Sillé-le- Guillaume – Sarthe et décédée le 18 août 1968 au Mans- Sarthe), s’installe à St Aubin en 1925 et Nice.

Pendant l’Occupation, il est commerçant à Caudebec-lès-Elbeuf, où il réside au 16 rue de la République. Bien que conjoint d’aryenne, il n’échappe pas aux mesures de rétorsion des Allemands et son commerce est fermé. Puis, à la suite de l’assassinat d’un officier allemand à Rouen, il est arrêté à son domicile pour raison raciale, par un inspecteur de la police judiciaire, entouré de deux gardiens de la paix, le 15 janvier 1943. Du commissariat de Caudebec il est envoyé Rouen et interné au centre de regroupement des israélites à Drancy jusqu’au 9 mars 1943, puis à Beaune-la- Rolande jusqu’au 11 juillet 1943. Il est déporté via Cherbourg, à l’Ile d’Aurigny, du 12 juillet au mois de mai 1944. Il est renvoyé à Drancy, d’où il rejoint le Cotentin et la caserne Dixmude à Querqueville. En effet, le camp d’extermination lui est épargné car il fait partie du second convoi de juifs, parmi lesquels une majorité dits « conjoints d’aryennes » à être déporté à Aurigny, l’île anglo-normande occupée par les Allemands. Sur place, les déportés sont affectés à des chantiers de l’Organisation Todt dont l’objectif est de renforcer les défenses côtières dans le cadre du mur de l’Atlantique. Le 7 mai 1944, la décision est prise d’un transfert des déportés juifs du camp n°2 de l’île Norderney vers le continent. Ils sont dirigés dans les camps du Boulonnais d’où ils rejoignent également des chantiers de fortifications, parfois endommagés par les bombardements alliés. Il est alors réembarqué à Cherbourg, puis Boulogne sur-Mer en direction d’Hazebrouck ; finalement, le convoi de déportés fait l’objet d’un transfert à pied vers la Belgique.  C’est alors que, le 1er septembre 1944, Eugène s’évade autour de Neuville, près de Montreuil-sur-Mer et Estrées, profitant du désordre né de la débâcle dans les rangs de l’armée allemande. Après s’être caché dans des fermes, il regagne son domicile par ses propres moyens.

Frédérique DOAT -VINCENT
André FRANCISCO

Sources :

Archives SHD-Caen : 11760028
Famille : Généanet
Registre matriculaire classe 1899 – Gard
Photo + extraits de la bio écrite par Luc Benoit : Dictionnaire Victimes du nazisme en Normandie : https://mrsh.unicaen.fr/dictionnaire-victimes-nazisme-normandie/html/3945_meyer_eugene.html

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