RECHERCHEZ
René naît à Sidi Bel Abbes (Oran) de Jean-Pierre Métrat et d’Anne, née Lafitte. Il devient adjudant à la Compagnie Saharienne du Hoggar, épouse Anne-Marie Gabrielle Heuzé en juillet 1933 à Guéméné-Penfao (Loire Atlantique) et réside ensuite en métropole. Le couple aura deux enfants : Françoise, née en novembre 1934 et Jean-Pierre en janvier 1936. Il a une résidence 3 av Georges Lafenestre dans le 14ème à Paris où sa femme demeurera après sa mort et une autre résidence à Nîmes, 12 rue des Tilleuls.
Radio-électricien de métier depuis mars 1923, il appartient au Réseau Action PTT au sein des Forces Françaises Combattantes de l’Intérieur (FFCI) à partir du 5 mars 1943. Occupant le poste de chef du Centre de radiogoniométrie de Bouillargues, il transmet des informations clandestines sans attirer l’attention des services français ou allemands. Ses activités sont en lien avec celles du Lt Colonel G. Romon, officier de transmissions du Réseau Alliance (fusillé en août 1944). Il opère dans le camouflage radio et favorise la fuite vers les maquis de jeunes requis au STO. Le Général Revers, chef de l’Organisation de Résistance de l’Armée, attestera plus tard que René était bien un officier résistant.
C’est sur son lieu de travail qu’il est arrêté par la Gestapo le 13 mars 1944. Il est interné aux Baumettes à Marseille, puis transféré à Fresnes en juin 1944. Le 2 juillet, il est emmené à Compiègne et le 5 juillet déporté à Dachau où on lui attribue le matricule 77154. Le 22 juillet, il est envoyé à Auschwitz-Birkenau, où il est vu en septembre 1944. C’est en février 1945, qu’il est dirigé vers les mines de gypse de Neckarelz.
À Compiègne, il a fait la connaissance d’un témoin, M. Bochatton qui est conduit, comme lui, au Kommando de Neckarelz. Ce témoin fait état d’une surdité importante chez René. N’entendant pas les ordres, il reçoit des coups « à longueur de journée » et s’affaiblit terriblement au cours des huit mois suivants. Un médecin, le Dr Bent, le fait alors affecter à l’épluchage au Kommando de Mosbach en attendant son transfert au soi-disant « centre de repos » de Waithingen, qui est en fait un camp où la faim le dispute au froid et au typhus. Il y décède le 19 mars 1945, à 41 ans, « suite aux mauvais traitements subis » écrit l’infirmier, R. Ropiquet qui lui dispense des soins. A cette époque, il n’y a plus aucun contrôle des décès dans le camp et à l’arrivée de l’Armée française, le 7 avril 1945, on trouve de nombreux corps dans des charniers.
Dès 1945, Gabrielle Métrat, qui vit dans la précarité avec ses enfants, engage les démarches de ceux qui veulent faire reconnaître les différents statuts de leurs disparus. Sur l’acte de décès que reçoit Gabrielle le 4 mai 1948, figure l’inscription : Mort Pour la France. Le 10 octobre 1948, l’homologation de René Métrat au grade de sous-lieutenant est prononcée à titre posthume, avec prise de rang fixée au 1er juin 1944. Il est par ailleurs titulaire de la Croix de guerre (n°102).
René est déclaré Déporté Résistant le 16 juillet 1950, sa période d’internement allant du 13 mars 1944 au 1er juillet 1944 et sa période de déportation du 2 juillet 1944 au 19 mars 1945. Sa carte de déporté porte le n° 1.001.00510.
Rédaction : Marie Balta
Sources :
Archives SHD Caen
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René naît à Sidi Bel Abbes (Oran) de Jean-Pierre Métrat et d’Anne, née Lafitte. Il devient adjudant à la Compagnie Saharienne du Hoggar, épouse Anne-Marie Gabrielle Heuzé en juillet 1933 à Guéméné-Penfao (Loire Atlantique) et réside ensuite en métropole. Le couple aura deux enfants : Françoise, née en novembre 1934 et Jean-Pierre en janvier 1936. Il a une résidence 3 av Georges Lafenestre dans le 14ème à Paris où sa femme demeurera après sa mort et une autre résidence à Nîmes, 12 rue des Tilleuls.
Radio-électricien de métier depuis mars 1923, il appartient au Réseau Action PTT au sein des Forces Françaises Combattantes de l’Intérieur (FFCI) à partir du 5 mars 1943. Occupant le poste de chef du Centre de radiogoniométrie de Bouillargues, il transmet des informations clandestines sans attirer l’attention des services français ou allemands. Ses activités sont en lien avec celles du Lt Colonel G. Romon, officier de transmissions du Réseau Alliance (fusillé en août 1944). Il opère dans le camouflage radio et favorise la fuite vers les maquis de jeunes requis au STO. Le Général Revers, chef de l’Organisation de Résistance de l’Armée, attestera plus tard que René était bien un officier résistant.
C’est sur son lieu de travail qu’il est arrêté par la Gestapo le 13 mars 1944. Il est interné aux Baumettes à Marseille, puis transféré à Fresnes en juin 1944. Le 2 juillet, il est emmené à Compiègne et le 5 juillet déporté à Dachau où on lui attribue le matricule 77154. Le 22 juillet, il est envoyé à Auschwitz-Birkenau, où il est vu en septembre 1944. C’est en février 1945, qu’il est dirigé vers les mines de gypse de Neckarelz.
À Compiègne, il a fait la connaissance d’un témoin, M. Bochatton qui est conduit, comme lui, au Kommando de Neckarelz. Ce témoin fait état d’une surdité importante chez René. N’entendant pas les ordres, il reçoit des coups « à longueur de journée » et s’affaiblit terriblement au cours des huit mois suivants. Un médecin, le Dr Bent, le fait alors affecter à l’épluchage au Kommando de Mosbach en attendant son transfert au soi-disant « centre de repos » de Waithingen, qui est en fait un camp où la faim le dispute au froid et au typhus. Il y décède le 19 mars 1945, à 41 ans, « suite aux mauvais traitements subis » écrit l’infirmier, R. Ropiquet qui lui dispense des soins. A cette époque, il n’y a plus aucun contrôle des décès dans le camp et à l’arrivée de l’Armée française, le 7 avril 1945, on trouve de nombreux corps dans des charniers.
Dès 1945, Gabrielle Métrat, qui vit dans la précarité avec ses enfants, engage les démarches de ceux qui veulent faire reconnaître les différents statuts de leurs disparus. Sur l’acte de décès que reçoit Gabrielle le 4 mai 1948, figure l’inscription : Mort Pour la France. Le 10 octobre 1948, l’homologation de René Métrat au grade de sous-lieutenant est prononcée à titre posthume, avec prise de rang fixée au 1er juin 1944. Il est par ailleurs titulaire de la Croix de guerre (n°102).
René est déclaré Déporté Résistant le 16 juillet 1950, sa période d’internement allant du 13 mars 1944 au 1er juillet 1944 et sa période de déportation du 2 juillet 1944 au 19 mars 1945. Sa carte de déporté porte le n° 1.001.00510.
Rédaction : Marie Balta
Sources :
Archives SHD Caen