MELIANI Umberto

  • 69885 Buchenwald

  • Né le 19 juin 1895 à Calcinaia (Italie)

  • Décédé le 4 mai 1957 à Toulon

Umberto Oreste Meliani est né le 19 juin 1895 à Calcinaia en Italie. Il est le fils d’Oreste Meliani et d’Assunta Gianfaldonni. Il vient en France une première fois de 1912 à 1914 puis il s’y installe définitivement en 1919 après avoir combattu lors de la Première Guerre mondiale dans les rangs de l’armée italienne. Il s’installe à Arles puis à Beaucaire où il se marie le 13 juillet 1937 avec Marie Jeanne Piallat, veuve et mère de trois enfants. Il est naturalisé français par le décret du 14 février 1940. Il s’engage volontairement pour la durée de la guerre dans l’armée de sa patrie d’adoption en 1939 et il est affecté le 30 mars 1940 au 7ème régiment du génie à Avignon jusqu’à sa démobilisation le 6 juillet 1940. Il réside à Beaucaire où il exerce la profession de terrassier. Il adhère le 2 janvier 1942 au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France et il rejoint plus précisément un noyau de la Résistance qui s’est constitué au sein de la communauté italienne de la région d’Arles. Plusieurs de ces immigrés transalpins sont originaires du même village toscan, Calcinaia, comme Umberto Meliani et Vasco Corsi qui dirige à Arles la main-d’œuvre immigrée (MOI) affiliée au Front national. L’action de ce groupe rayonne sur Arles, Fourques et Beaucaire. Umberto Meliani assure la liaison entre le Gard et les Bouches-du-Rhône et il distribue des tracts imprimés sur une ronéo à Pont-de-Crau, village appartenant à la commune arlésienne. Le 24 mars 1942, une perquisition est opérée chez Vasco Corsi où 15 tracts en italien signés « Il Partito Comunista d’Italia » sont découverts. Dans cette affaire, quatre autres personnes sont arrêtées dont Umberto Meliani. Celui-ci est appréhendé le même jour à son domicile à Beaucaire par la police pour activité communiste. Il est interné à la maison d’arrêt de Nîmes le 26 mars puis au fort Saint-Nicolas à Marseille du 16 avril au 28 juillet 1942. Le 22 juillet 1942, les cinq prévenus sont jugés par le tribunal militaire de la 15ème division de Marseille. Vasco Corsi est condamné aux travaux forcés à perpétuité, Salvador Moro à 20 ans de travaux forcés, 20 ans d’interdiction de séjour et dégradation des droits civiques, Oscar Vanini à 10 ans de travaux forcés, 20 ans d’interdiction de séjour et dégradation des droits civiques et Bruno Dall’Oppio à cinq ans de prison, 5 000 francs d’amende. Umberto Meliani est acquitté au bénéfice du doute mais transféré par arrêté du 28 juillet 1942 du préfet des Bouches-du-Rhône au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe en raison de son activité communiste. Il est déporté à Buchenwald par le convoi parti de Toulouse le 30 juillet 1944 comprenant 1 191 détenus dont plusieurs Gardois, Jean Barailler (matricule 75397), René Bascou (matricule 69243), Marcel Chauvet (matricule 75421), Joseph Coutaud (matricule 69249), Gaston Domergue (matricule 69014), Paul Dupont (matricule 69789†), André Guin(matricule 69866), Ferdinand Jolbert (matricule 69321), Raymond Lacroix (matricule 69013), André Lafont (matricule 75388), René Mazoyer (matricule 69530), Raymond Monzat (matricule 69259), Robert Moureau (matricule 69012), Josef Pomo (matricule 69982) et Roger Roux (matricule 75415). Il arrive à Buchenwald le 6 août et il est ensuite affecté au kommando de Witten-Annen à quelques kilomètres de Bochum. Il est libéré le 24 avril 1945. Après la guerre, il retrouve son foyer à Beaucaire puis emménage à Arles et ensuite à Toulon. Il est décédé dans cette commune le 4 mai 1957 à 61 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

GR 13 J 769, SHD Vincennes, Registre d’écrou du fort Saint-Nicolas à Marseille, écrou n°3 676.

21 P 595 647, DAVCC Caen, Dossier de déporté d’Umberto Meliani.

1 446 W 57, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR d’Umberto Meliani.

6 M 457, AD Gard, Dossier de naturalisation d’Umberto Meliani.

1 W 267, AD Gard, Affaire Moro et Corsi.

5 W 200, AD BDR, Internements et résidences forcées, dossier d’interné de Meliani Umberto.

Dossier Arolsen.

EC (Toulon).

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MELIANI Umberto

  • 69885 Buchenwald

  • Né le 19 juin 1895 à Calcinaia (Italie)

  • Décédé le 4 mai 1957 à Toulon

Umberto Oreste Meliani est né le 19 juin 1895 à Calcinaia en Italie. Il est le fils d’Oreste Meliani et d’Assunta Gianfaldonni. Il vient en France une première fois de 1912 à 1914 puis il s’y installe définitivement en 1919 après avoir combattu lors de la Première Guerre mondiale dans les rangs de l’armée italienne. Il s’installe à Arles puis à Beaucaire où il se marie le 13 juillet 1937 avec Marie Jeanne Piallat, veuve et mère de trois enfants. Il est naturalisé français par le décret du 14 février 1940. Il s’engage volontairement pour la durée de la guerre dans l’armée de sa patrie d’adoption en 1939 et il est affecté le 30 mars 1940 au 7ème régiment du génie à Avignon jusqu’à sa démobilisation le 6 juillet 1940. Il réside à Beaucaire où il exerce la profession de terrassier. Il adhère le 2 janvier 1942 au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France et il rejoint plus précisément un noyau de la Résistance qui s’est constitué au sein de la communauté italienne de la région d’Arles. Plusieurs de ces immigrés transalpins sont originaires du même village toscan, Calcinaia, comme Umberto Meliani et Vasco Corsi qui dirige à Arles la main-d’œuvre immigrée (MOI) affiliée au Front national. L’action de ce groupe rayonne sur Arles, Fourques et Beaucaire. Umberto Meliani assure la liaison entre le Gard et les Bouches-du-Rhône et il distribue des tracts imprimés sur une ronéo à Pont-de-Crau, village appartenant à la commune arlésienne. Le 24 mars 1942, une perquisition est opérée chez Vasco Corsi où 15 tracts en italien signés « Il Partito Comunista d’Italia » sont découverts. Dans cette affaire, quatre autres personnes sont arrêtées dont Umberto Meliani. Celui-ci est appréhendé le même jour à son domicile à Beaucaire par la police pour activité communiste. Il est interné à la maison d’arrêt de Nîmes le 26 mars puis au fort Saint-Nicolas à Marseille du 16 avril au 28 juillet 1942. Le 22 juillet 1942, les cinq prévenus sont jugés par le tribunal militaire de la 15ème division de Marseille. Vasco Corsi est condamné aux travaux forcés à perpétuité, Salvador Moro à 20 ans de travaux forcés, 20 ans d’interdiction de séjour et dégradation des droits civiques, Oscar Vanini à 10 ans de travaux forcés, 20 ans d’interdiction de séjour et dégradation des droits civiques et Bruno Dall’Oppio à cinq ans de prison, 5 000 francs d’amende. Umberto Meliani est acquitté au bénéfice du doute mais transféré par arrêté du 28 juillet 1942 du préfet des Bouches-du-Rhône au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe en raison de son activité communiste. Il est déporté à Buchenwald par le convoi parti de Toulouse le 30 juillet 1944 comprenant 1 191 détenus dont plusieurs Gardois, Jean Barailler (matricule 75397), René Bascou (matricule 69243), Marcel Chauvet (matricule 75421), Joseph Coutaud (matricule 69249), Gaston Domergue (matricule 69014), Paul Dupont (matricule 69789†), André Guin(matricule 69866), Ferdinand Jolbert (matricule 69321), Raymond Lacroix (matricule 69013), André Lafont (matricule 75388), René Mazoyer (matricule 69530), Raymond Monzat (matricule 69259), Robert Moureau (matricule 69012), Josef Pomo (matricule 69982) et Roger Roux (matricule 75415). Il arrive à Buchenwald le 6 août et il est ensuite affecté au kommando de Witten-Annen à quelques kilomètres de Bochum. Il est libéré le 24 avril 1945. Après la guerre, il retrouve son foyer à Beaucaire puis emménage à Arles et ensuite à Toulon. Il est décédé dans cette commune le 4 mai 1957 à 61 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

GR 13 J 769, SHD Vincennes, Registre d’écrou du fort Saint-Nicolas à Marseille, écrou n°3 676.

21 P 595 647, DAVCC Caen, Dossier de déporté d’Umberto Meliani.

1 446 W 57, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR d’Umberto Meliani.

6 M 457, AD Gard, Dossier de naturalisation d’Umberto Meliani.

1 W 267, AD Gard, Affaire Moro et Corsi.

5 W 200, AD BDR, Internements et résidences forcées, dossier d’interné de Meliani Umberto.

Dossier Arolsen.

EC (Toulon).

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