MATALLANA Santos

  • 69294 Buchenwald

  • Né le 12 janvier 1921 à Cehegin (province de Murcie, Espagne)

  • Décédé 16 janvier 2014 à Calvisson

Sante Santos Matallana naît le 12 janvier 1921 à Cehegin[1], dans la province de Murcie, (Espagne). Il est le fils de Jeanne Marie Ruiz, et de Santos Matallana, décédé en 1935[2]. Il réside avec sa mère et ses 6 frères et sœurs à Saint-Dionisy (Gard) où il est ouvrier agricole. Il obtient, ainsi que toute sa famille, la nationalité française par naturalisation le 13 juillet 19391. Demeurant fin 1943 à Saint-Dionisy, il est recherché pour aller travailler en Allemagne. Réfractaire au S.T.O il a pour projet de passer en Espagne. C’est à ce moment là qu’il part à Villeneuve de Rivière (Haute-Garonne) chez Mme Alice Abor, qu’il a connu enfant, à Congénies (Gard)1. Il y reste quelques mois, durant la fin de l’année 1943 et l’année 1944. Mme Abor, voulant lui éviter d’être trop visible dans le village, lui propose d’aller dans la maison de M. Manin1. Celui-ci est propriétaire d’une maison plus à l’écart dans la même commune. Après quelques temps, Santos indique1 à Mme Abor son projet de partir en Espagne, mais celle-ci connaissant bien la région et faisant partie d’un réseau de résistance, lui déconseille de le faire à cette période peu propice. Il décide1 quand même de partir. Le 24 juin 19441, alors qu’il se dirige vers la frontière espagnole, il est arrêté, à Melle (Haute-Garonne)1 par les gardes-frontières allemands. Du fait de sa carte d’identité « non règlementaire » et qu’il soit réfractaire au S.T.O, il est conduit à Luchon, au siège de la Gestapo, où il est interrogé pendant 3 jours. Suite à l’interrogatoire, il est transféré à la prison Saint-Michel à Toulouse où il est incarcéré près d’un mois. Il est envoyé le 30 Juillet 1944[3] vers Buchenwald par transport I.252 du 30 juillet où il arrive le 6 août 1944[4]. Affecté tout d’abord, le 12 août, à la carrière, il est rapidement transféré, le 22, au Kommando Gazelle. Il tentera de s’en évader en mars 19451 d’après les témoignages de co-internés1. Il est finalement libéré le 12 avril 1945 par les troupes américaines.

Il vit à Calvisson (Gard) après-guerre où il décède[5] le 16 Juin 2014.

Philippe Saïman

[1] Dossier AFMD

[2] Site généalogie Généanet.org –recherche par nom : Photo pierre tombale des parents, cimetière St Dionisy : https://en.geneanet.org/cemetery/view/8860031/persons/?individu_filter=MATALLANA%2BSantos

[3] Site Fondation pour la mémoire et la déportation (bddm.org). Information sur le transport du 30 juillet 1944.

[4] Archives Arolsen

[5] Site data.gouv.fr – Plateforme jeux de données publiques françaises – Section jeux de données – Fichier personnes décédées.

Sources :

Photo et témoignage de son fils Eric :

« Santos travaillait dans une mine de sel. Il s’était endormi au fond de la mine sans que ceux qui surveillaient s’en aperçoivent. C’est en rentrant au camp au moment de l’appel qu’ils se sont rendus compte que Santos manquait. Entre temps s’étant réveillé, il avait fui tant bien que mal, étant donné son état. Il est arrivé dans une ferme où il s’est caché dans une meule de foin. Il a pu voler une poule, qu’il a tuée et ayant tellement faim, mangé telle que, mais au point qu’ayant trop mangé, il faillit en crever (ce sont ses mots) d’indigestion. Il était vraiment très mal. Ce sont des prisonniers de guerre travaillant dans cette ferme qui l’ont trouvé très mal en point. La libération a lieu très peu de temps après et il a été alors libéré, il est revenu sur un brancard.

Même après être revenu à Calvisson il a longtemps marché avec des béquilles car il avait du mal à se déplacer »

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MATALLANA Santos

  • 69294 Buchenwald

  • Né le 12 janvier 1921 à Cehegin (province de Murcie, Espagne)

  • Décédé 16 janvier 2014 à Calvisson

Sante Santos Matallana naît le 12 janvier 1921 à Cehegin[1], dans la province de Murcie, (Espagne). Il est le fils de Jeanne Marie Ruiz, et de Santos Matallana, décédé en 1935[2]. Il réside avec sa mère et ses 6 frères et sœurs à Saint-Dionisy (Gard) où il est ouvrier agricole. Il obtient, ainsi que toute sa famille, la nationalité française par naturalisation le 13 juillet 19391. Demeurant fin 1943 à Saint-Dionisy, il est recherché pour aller travailler en Allemagne. Réfractaire au S.T.O il a pour projet de passer en Espagne. C’est à ce moment là qu’il part à Villeneuve de Rivière (Haute-Garonne) chez Mme Alice Abor, qu’il a connu enfant, à Congénies (Gard)1. Il y reste quelques mois, durant la fin de l’année 1943 et l’année 1944. Mme Abor, voulant lui éviter d’être trop visible dans le village, lui propose d’aller dans la maison de M. Manin1. Celui-ci est propriétaire d’une maison plus à l’écart dans la même commune. Après quelques temps, Santos indique1 à Mme Abor son projet de partir en Espagne, mais celle-ci connaissant bien la région et faisant partie d’un réseau de résistance, lui déconseille de le faire à cette période peu propice. Il décide1 quand même de partir. Le 24 juin 19441, alors qu’il se dirige vers la frontière espagnole, il est arrêté, à Melle (Haute-Garonne)1 par les gardes-frontières allemands. Du fait de sa carte d’identité « non règlementaire » et qu’il soit réfractaire au S.T.O, il est conduit à Luchon, au siège de la Gestapo, où il est interrogé pendant 3 jours. Suite à l’interrogatoire, il est transféré à la prison Saint-Michel à Toulouse où il est incarcéré près d’un mois. Il est envoyé le 30 Juillet 1944[3] vers Buchenwald par transport I.252 du 30 juillet où il arrive le 6 août 1944[4]. Affecté tout d’abord, le 12 août, à la carrière, il est rapidement transféré, le 22, au Kommando Gazelle. Il tentera de s’en évader en mars 19451 d’après les témoignages de co-internés1. Il est finalement libéré le 12 avril 1945 par les troupes américaines.

Il vit à Calvisson (Gard) après-guerre où il décède[5] le 16 Juin 2014.

Philippe Saïman

[1] Dossier AFMD

[2] Site généalogie Généanet.org –recherche par nom : Photo pierre tombale des parents, cimetière St Dionisy : https://en.geneanet.org/cemetery/view/8860031/persons/?individu_filter=MATALLANA%2BSantos

[3] Site Fondation pour la mémoire et la déportation (bddm.org). Information sur le transport du 30 juillet 1944.

[4] Archives Arolsen

[5] Site data.gouv.fr – Plateforme jeux de données publiques françaises – Section jeux de données – Fichier personnes décédées.

Sources :

Photo et témoignage de son fils Eric :

« Santos travaillait dans une mine de sel. Il s’était endormi au fond de la mine sans que ceux qui surveillaient s’en aperçoivent. C’est en rentrant au camp au moment de l’appel qu’ils se sont rendus compte que Santos manquait. Entre temps s’étant réveillé, il avait fui tant bien que mal, étant donné son état. Il est arrivé dans une ferme où il s’est caché dans une meule de foin. Il a pu voler une poule, qu’il a tuée et ayant tellement faim, mangé telle que, mais au point qu’ayant trop mangé, il faillit en crever (ce sont ses mots) d’indigestion. Il était vraiment très mal. Ce sont des prisonniers de guerre travaillant dans cette ferme qui l’ont trouvé très mal en point. La libération a lieu très peu de temps après et il a été alors libéré, il est revenu sur un brancard.

Même après être revenu à Calvisson il a longtemps marché avec des béquilles car il avait du mal à se déplacer »

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.