RECHERCHEZ
Eugène, Victor naît le 25 juin 1903 à Nîmes (Gard) au domicile familial, 6 rue Porte de France, Eugène est le fils de Joseph, Louis Masneuf, employé à la compagnie des chemins de fer P.L.M et de Marguerite, Elisa Fages son épouse, sans profession. Eugène a deux frères nés à Nîmes : Marius Casimir le 30 novembre 1904 – qui meurt à l’âge de 9 mois – puis Louis, Marius le 12 juin 1911. A la naissance de ce dernier, la famille qui habitait auparavant 15 rue des Bons Enfants, vit alors tout à côté : 6 rue de France (aujourd’hui rue Anatole France). Elle possède par ailleurs une petite maison de loisir dite « mazet » typique des garrigues Nîmoises, au quartier de Pareloup. Le 2 juin 1922, le père, Joseph Masneuf, décède à l’âge de 50 ans, suite à ses blessures de guerre. Eugène qui a alors 19 ans et mineur à cette époque devient pupille de la Nation avec son frère Louis, en vertu d’un jugement rendu par le Tribunal Civil de Nîmes le 20 janvier 1923. Après son service militaire, cette même année 1923, il devient électricien. En 1939, il est mobilisé à Toulouse et affecté comme 2ème classe au 303ème bataillon de l’Armée de l’Air. Pendant l’Occupation, Eugène toujours célibataire, réside à Nîmes, 57 rue des Bons Enfants. Il est alors spécialisé en électricité pour automobiles. Réfractaire au S.T.O, il entre dans la Résistance au sein des F.F.I., dans le maquis Cévennes-Aigoual sous le commandement de René Rascalon, dit « Alais ». Il est arrêté le 1er juillet 1943 par la Wehrmacht au cours d’un combat dans le maquis d’Aire-de-Côte dans le Gard, de retour d’une mission à Saumane (Gard) comme agent de liaison. Le maire de cette localité est aussi arrêté avec lui. Mme Borgne, de Saumane, est témoin de son arrestation en même temps que celle de son mari Fernand (matricule ?) et de trois autres résistants : Germain Bérard (matricule 31059), Marcel Adam (matricule 31281) et René Fialon (matricule 31143). Eugène est interné à Compiègne avant d’être déporté le 28 octobre 1943 par le transport I.145 à destination de Buchenwald où il arrive deux jours plus tard. On lui attribue le matricule 30617. Tout au long de l’année 1944, il est essentiellement affecté aux gares de Weimar et d’Erfurt puis en dernier lieu aux ateliers d’armements de la DAW (Deutsche-Ausrüstung-Werke) situés dans le périmètre du camp. En mai 1944, il reçoit – probablement de son frère – un petit secours financier de 20 Reichsmark. Il est libéré par les troupes américaines le 11 avril 1945.
Sa période d’internement est prise en compte du 1er juillet 1943 au 27 octobre 1943 et celle de sa déportation du 28 octobre 1943 au 7 mai 1945. En 1947, il obtient le grade fictif de caporal « à titre F.F.I. ». A cette époque, son adresse à Nîmes est : 52 rue de Richelieu. Après quelques difficultés administratives il obtient une carte de déporté résistant portant le n° 101221198 en 1954 ; il demeure lors au 32 rue de la Samaritaine à Nîmes.
Eugène Masneuf est décédé à Nîmes le 28 janvier 1977, son frère Louis, Marius le 4 mai 1987.
Rédacteur : Georges Muller
Sources :
Dossier archives SHD Caen 21 P 593 494
archives Arolsen (dont photo)
Service historique de la Défense Vincennes GR 16 P 401122
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Eugène, Victor naît le 25 juin 1903 à Nîmes (Gard) au domicile familial, 6 rue Porte de France, Eugène est le fils de Joseph, Louis Masneuf, employé à la compagnie des chemins de fer P.L.M et de Marguerite, Elisa Fages son épouse, sans profession. Eugène a deux frères nés à Nîmes : Marius Casimir le 30 novembre 1904 – qui meurt à l’âge de 9 mois – puis Louis, Marius le 12 juin 1911. A la naissance de ce dernier, la famille qui habitait auparavant 15 rue des Bons Enfants, vit alors tout à côté : 6 rue de France (aujourd’hui rue Anatole France). Elle possède par ailleurs une petite maison de loisir dite « mazet » typique des garrigues Nîmoises, au quartier de Pareloup. Le 2 juin 1922, le père, Joseph Masneuf, décède à l’âge de 50 ans, suite à ses blessures de guerre. Eugène qui a alors 19 ans et mineur à cette époque devient pupille de la Nation avec son frère Louis, en vertu d’un jugement rendu par le Tribunal Civil de Nîmes le 20 janvier 1923. Après son service militaire, cette même année 1923, il devient électricien. En 1939, il est mobilisé à Toulouse et affecté comme 2ème classe au 303ème bataillon de l’Armée de l’Air. Pendant l’Occupation, Eugène toujours célibataire, réside à Nîmes, 57 rue des Bons Enfants. Il est alors spécialisé en électricité pour automobiles. Réfractaire au S.T.O, il entre dans la Résistance au sein des F.F.I., dans le maquis Cévennes-Aigoual sous le commandement de René Rascalon, dit « Alais ». Il est arrêté le 1er juillet 1943 par la Wehrmacht au cours d’un combat dans le maquis d’Aire-de-Côte dans le Gard, de retour d’une mission à Saumane (Gard) comme agent de liaison. Le maire de cette localité est aussi arrêté avec lui. Mme Borgne, de Saumane, est témoin de son arrestation en même temps que celle de son mari Fernand (matricule ?) et de trois autres résistants : Germain Bérard (matricule 31059), Marcel Adam (matricule 31281) et René Fialon (matricule 31143). Eugène est interné à Compiègne avant d’être déporté le 28 octobre 1943 par le transport I.145 à destination de Buchenwald où il arrive deux jours plus tard. On lui attribue le matricule 30617. Tout au long de l’année 1944, il est essentiellement affecté aux gares de Weimar et d’Erfurt puis en dernier lieu aux ateliers d’armements de la DAW (Deutsche-Ausrüstung-Werke) situés dans le périmètre du camp. En mai 1944, il reçoit – probablement de son frère – un petit secours financier de 20 Reichsmark. Il est libéré par les troupes américaines le 11 avril 1945.
Sa période d’internement est prise en compte du 1er juillet 1943 au 27 octobre 1943 et celle de sa déportation du 28 octobre 1943 au 7 mai 1945. En 1947, il obtient le grade fictif de caporal « à titre F.F.I. ». A cette époque, son adresse à Nîmes est : 52 rue de Richelieu. Après quelques difficultés administratives il obtient une carte de déporté résistant portant le n° 101221198 en 1954 ; il demeure lors au 32 rue de la Samaritaine à Nîmes.
Eugène Masneuf est décédé à Nîmes le 28 janvier 1977, son frère Louis, Marius le 4 mai 1987.
Rédacteur : Georges Muller
Sources :
Dossier archives SHD Caen 21 P 593 494
archives Arolsen (dont photo)
Service historique de la Défense Vincennes GR 16 P 401122