Il naît le 30 janvier 1924 au Masdieu, localité minière au nord d’Alès. Il est le fils de Bartholomé Martinez-Ponce, ouvrier-mineur, et de Josefa Zabala-Aznar. La famille vit au Masdieu commune de Saint-Julien-de-Valgalgues[i].

José Martinez est ouvrier-carrier. En janvier 1943 il adhère au Front national de lutte pour l’indépendance de la France et participe à des vols de cartes de ravitaillement et à des diffusions de tracts contre le Service du Travail Obligatoire.

Il est arrêté le 3 novembre 1943 par la police française sur instructions des autorités allemandes (rapport du Commissaire de Police d’Alès)[ii]. D’abord interné à Nîmes puis à la prison Saint-Pierre de Marseille le 24 novembre 1943, il est transféré au Frontstalag 122 de Compiègne Royallieu le 18 février 1944 où son matricule est le 26921.

Le 22 mars 1944 il est déporté dans le convoi I.191. Ce train met trois jours à cause des tentatives d’évasion, pour atteindre sa destination le K.L. de Mauthausen en Haute-Autriche, dans des conditions de transport terribles, faim, soif, promiscuité. Dans ce même transport se trouvent Ferdinand Bonnefoi de La Grand-Combe (mle 59605), l’avocat Charles Bedos de Nîmes (mle 59548). À l’enregistrement, José reçoit le matricule 60257[iii]. Passée la période de quarantaine il est intégré dans le Kommando 25 de Melk à 20 kilomètres du camp principal. L’objectif de ce sous-camp nouvellement créée : le creusement de tunnels pour abriter une usine souterraine de roulements à billes pour le compte de l’entreprise Steyr-Daimler-Puch AG[iv]. C’est là que le 2 avril 1945 décède José Martinez, victime des conditions de travail et de vie.

Monique Vézilier           

[i] EC Mairie de St Julien les Rosiers,copie certifiée conforme du 12/12/2023

[ii] DAVCC Caen dossier de déporté de Martinez José

[iii] https://arolsen-archives.org/fr

[iv] https://monument-mauthausen.org/melk.html

Sources :