RECHERCHEZ
Raoul Roger est le fils de Félix Roger Martin et de Madeleine Augustine Rouquette.
Démobilisé en 1942, Raoul Martin (allias Pierre Morgan) s’engage dans les FFI[1] du 1er mai 1943 jusqu’à son arrestation en Haute Savoie où il vit. Il participe en juin 1943 à la bataille des Dents de Lanfon en Haute Savoie contre les troupes italiennes de Mussolini et fait partie des 15 maquisards qui ont contre attaqué le chalet occupé.[2] A la suite de cette intervention, il est désigné à l’unanimité par les membres du groupe chef du Corps Franc Maurice Coulomb. Sous ses ordres, sont réalisées des actions d’envergures de juillet à novembre 1943 : le sabotage des usines SRO (fabrication de roulements) à Annecy et à la destruction de lignes de haute tension, l’enlèvement de munitions à Chavoirs, actions à Dingy, St Clair, Veyrer du Lac, Menthon St Bernard, St Jorioz, Rumilly, Sévrier, Col de Bluffy. Il tente d’éliminer le chef de la milice de Savoie, ce qui a amené son arrestation.[3] Arrêté le 26 novembre 1943 à 22h [4] par la gendarmerie française suite à un attentat en Haute Savoie, il est condamné le 21 janvier 1944 à Chambéry dans un premier temps à 20 ans de travaux forcés avec pour motif ; « bande de malfaiteurs dans un but terroriste, fausse carte d’identité, sabotage usines et lignes EDF, etc. ».
Il est d’abord écroué à la Centrale d’Eysses le 22 février 1944 sous le matricule 786 P4 puis transféré à Compiègne le 17 juin 1944 sous le n° 39529. Il est déporté le 21 juin 1944 à Dachau et sera affecté aux kommandos Allach puis Kaufbeuren pour le travail aux usines BMW. Il contribue à maintenir le moral de ses camarades. Des témoignages concordants indiquent qu’il prenait en sténo les émissions de la radio anglaise du camp de Kaufberen et recopiait ensuite les textes en français pour les lire aux détenus, les faire circuler et en anglais pour les prisonniers américains.[5] Libéré le 30 avril 1945 par les armées alliées, il est rapatrié le 1er juin 1945.Il se marie le 30 avril 1946 avec Martha Pachela. Il exerce la profession de comptable.
Raoul Roger Martin est décédé à Nîmes le 2 février 1975. Sur décision de la municipalité de Nîmes en 1988, son nom a été attribué à une rue, attenante à la rue René Rascalon, chef du maquis Aigoual-Cévennes.
Oria BORE
[1] Forces Françaises de l’Intérieur. Attestation du Général Lelaquet, commandant de la 8ème région militaire
[2] Source ; Témoignage de Marcel Péchi certifié conforme le 24 janvier 1951 par le chef de la sureté nationale à Port de Bouc, Illidille.
[3] Attestation du chef de bataillon Humbert Clair, Chevalier de Légion d’Honneur, ex commandant de l’AS le 22 avril 1955
[4] Source, Service historique de la défense Caen
[5] Source, Service historique de la défense de Caen, Roland Poras, Dachau M° 73454, témoignage 18 juin 1946 ; Robert Geinoz, 14 juin 1946, Robert Camps, 12 février 1951…
Sources :
Photo : dictionnaire en ligne résistants d’Eysses : https://www.resistants-eysses.fr/biographie/martin-raoul
RECHERCHEZ
Raoul Roger est le fils de Félix Roger Martin et de Madeleine Augustine Rouquette.
Démobilisé en 1942, Raoul Martin (allias Pierre Morgan) s’engage dans les FFI[1] du 1er mai 1943 jusqu’à son arrestation en Haute Savoie où il vit. Il participe en juin 1943 à la bataille des Dents de Lanfon en Haute Savoie contre les troupes italiennes de Mussolini et fait partie des 15 maquisards qui ont contre attaqué le chalet occupé.[2] A la suite de cette intervention, il est désigné à l’unanimité par les membres du groupe chef du Corps Franc Maurice Coulomb. Sous ses ordres, sont réalisées des actions d’envergures de juillet à novembre 1943 : le sabotage des usines SRO (fabrication de roulements) à Annecy et à la destruction de lignes de haute tension, l’enlèvement de munitions à Chavoirs, actions à Dingy, St Clair, Veyrer du Lac, Menthon St Bernard, St Jorioz, Rumilly, Sévrier, Col de Bluffy. Il tente d’éliminer le chef de la milice de Savoie, ce qui a amené son arrestation.[3] Arrêté le 26 novembre 1943 à 22h [4] par la gendarmerie française suite à un attentat en Haute Savoie, il est condamné le 21 janvier 1944 à Chambéry dans un premier temps à 20 ans de travaux forcés avec pour motif ; « bande de malfaiteurs dans un but terroriste, fausse carte d’identité, sabotage usines et lignes EDF, etc. ».
Il est d’abord écroué à la Centrale d’Eysses le 22 février 1944 sous le matricule 786 P4 puis transféré à Compiègne le 17 juin 1944 sous le n° 39529. Il est déporté le 21 juin 1944 à Dachau et sera affecté aux kommandos Allach puis Kaufbeuren pour le travail aux usines BMW. Il contribue à maintenir le moral de ses camarades. Des témoignages concordants indiquent qu’il prenait en sténo les émissions de la radio anglaise du camp de Kaufberen et recopiait ensuite les textes en français pour les lire aux détenus, les faire circuler et en anglais pour les prisonniers américains.[5] Libéré le 30 avril 1945 par les armées alliées, il est rapatrié le 1er juin 1945.Il se marie le 30 avril 1946 avec Martha Pachela. Il exerce la profession de comptable.
Raoul Roger Martin est décédé à Nîmes le 2 février 1975. Sur décision de la municipalité de Nîmes en 1988, son nom a été attribué à une rue, attenante à la rue René Rascalon, chef du maquis Aigoual-Cévennes.
Oria BORE
[1] Forces Françaises de l’Intérieur. Attestation du Général Lelaquet, commandant de la 8ème région militaire
[2] Source ; Témoignage de Marcel Péchi certifié conforme le 24 janvier 1951 par le chef de la sureté nationale à Port de Bouc, Illidille.
[3] Attestation du chef de bataillon Humbert Clair, Chevalier de Légion d’Honneur, ex commandant de l’AS le 22 avril 1955
[4] Source, Service historique de la défense Caen
[5] Source, Service historique de la défense de Caen, Roland Poras, Dachau M° 73454, témoignage 18 juin 1946 ; Robert Geinoz, 14 juin 1946, Robert Camps, 12 février 1951…
Sources :
Photo : dictionnaire en ligne résistants d’Eysses : https://www.resistants-eysses.fr/biographie/martin-raoul