RECHERCHEZ
Désiré Gustave Martin est né le 30 septembre 1900 à Paris dans le 14ème arrondissement. Il est le fils d’Eugène Gustave Martin, employé de chemin de fer, et d’Alice Desartre, couturière. Il est catholique. Lors de son recensement militaire en 1916, il est ferblantier ponceur, résidant à Paris 11ème il est mentionné que son père est alors décédé. Il s’engage volontairement pour la durée de la guerre le 28 décembre 1917 et affecté dans le 96ème régiment d’Infanterie, puis dans le 147ème du 28 mars 1920 jusqu’au 20 juillet 1920. Après la guerre, il vit à Saint-Maur dans la Seine (aujourd’hui dans le Val-de-Marne). Sa fille, Georgette Marie, est née le 27 novembre 1921 à Bruay-en-Artois dans le Pas-de-Calais, avant le mariage de ses parents le 11 août 1923 à Paris 11ème. En 1930, il s’installe à Labuissière dans le Pas-de-Calais où il est chauffeur. Il est mobilisé du 3 septembre 1939 au 14 février 1940 et ensuite affecté spécial aux mines de La Grand-Combe dans le Gard jusqu’à sa démobilisation le 31 juillet. Pendant la guerre, il est ajusteur mécanicien aux houillères de La Grand-Combe où il habite à la caserne Deners. Sur recommandation d’Eugène Champetier alias « Félix », responsable du secteur minier du bassin Nord pour le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, il est contacté pour rejoindre la Résistance en janvier 1943 par Louis Richard, « lieutenant Marcel », adjoint du commandant du maquis d’Orgnac. Il participe à la formation de groupes de résistants polonais, à la propagande contre le régime de Vichy et l’occupant allemand et à des sabotages. A la suite d’une dénonciation, il fait partie d’un groupe de treize personnes arrêtées le 28 mars 1943 à Boucoiran par la Gestapo lors d’une réunion clandestine avec des Polonais. Il est interné à la prison Saint-Pierre de Marseille puis au camp de Compiègne (numéro 19602) à partir du 27 octobre. Il est déporté le 20 décembre dans un convoi de 26 personnes à Neue Bremm. Ce camp se trouve à la frontière entre l’Allemagne et la France. Fondé en février 1943, il est tenu par la Gestapo de Sarrebruck et il est destiné à mettre au pas les prisonniers avant de les envoyer vers les camps de concentration. Sa discipline sévère donne un avant-goût des conditions de vie et des sévices ultérieurs subis dans les camps. Le 9 janvier 1944, il est envoyé à Buchenwald (matricule 30260). Son divorce avec Marie Joseph Le Gris est prononcé par le tribunal civil d’Alès en son absence le 5 janvier 1944. Il est transféré au Kommando de Leipzig le 27 février puis au camp de Natzwiller (matricule 19180), le 5 juillet et à Dachau (matricule 101910) le 6 septembre. Il rejoint le Kommando d’Allach vers la fin du mois de novembre ou au début du mois de décembre. Il est libéré le 29 avril 1945 et rapatrié le 1er juin 1945. A son retour, il retrouve son emploi. Il reçoit la Croix de guerre avec palme. Il se remarie à La Grand-Combe le 17 décembre 1957 avec Germaine Marie Mélanie Lenoir. Il y décède le 24 avril 1974 à l’âge de 73 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
EC Paris (en ligne sur le site internet des Archives de Paris).
1 446 W 55, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR de Martin Désiré.
21 P 592 278, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Martin Désiré.
Registre matricule, Classe 1916, Recrutement militaire de la Seine, fiche n°1 628, consulté sur le site internet des Archives départementales de Paris.
Recensement de population de Labuissière en 1931, p.22, Site, internet des Archives départementales du Pas-de-Calais.
Dossier Arolsen – matricule 30260
Photographie extraite de son dossier Arolsen
RECHERCHEZ
Désiré Gustave Martin est né le 30 septembre 1900 à Paris dans le 14ème arrondissement. Il est le fils d’Eugène Gustave Martin, employé de chemin de fer, et d’Alice Desartre, couturière. Il est catholique. Lors de son recensement militaire en 1916, il est ferblantier ponceur, résidant à Paris 11ème il est mentionné que son père est alors décédé. Il s’engage volontairement pour la durée de la guerre le 28 décembre 1917 et affecté dans le 96ème régiment d’Infanterie, puis dans le 147ème du 28 mars 1920 jusqu’au 20 juillet 1920. Après la guerre, il vit à Saint-Maur dans la Seine (aujourd’hui dans le Val-de-Marne). Sa fille, Georgette Marie, est née le 27 novembre 1921 à Bruay-en-Artois dans le Pas-de-Calais, avant le mariage de ses parents le 11 août 1923 à Paris 11ème. En 1930, il s’installe à Labuissière dans le Pas-de-Calais où il est chauffeur. Il est mobilisé du 3 septembre 1939 au 14 février 1940 et ensuite affecté spécial aux mines de La Grand-Combe dans le Gard jusqu’à sa démobilisation le 31 juillet. Pendant la guerre, il est ajusteur mécanicien aux houillères de La Grand-Combe où il habite à la caserne Deners. Sur recommandation d’Eugène Champetier alias « Félix », responsable du secteur minier du bassin Nord pour le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, il est contacté pour rejoindre la Résistance en janvier 1943 par Louis Richard, « lieutenant Marcel », adjoint du commandant du maquis d’Orgnac. Il participe à la formation de groupes de résistants polonais, à la propagande contre le régime de Vichy et l’occupant allemand et à des sabotages. A la suite d’une dénonciation, il fait partie d’un groupe de treize personnes arrêtées le 28 mars 1943 à Boucoiran par la Gestapo lors d’une réunion clandestine avec des Polonais. Il est interné à la prison Saint-Pierre de Marseille puis au camp de Compiègne (numéro 19602) à partir du 27 octobre. Il est déporté le 20 décembre dans un convoi de 26 personnes à Neue Bremm. Ce camp se trouve à la frontière entre l’Allemagne et la France. Fondé en février 1943, il est tenu par la Gestapo de Sarrebruck et il est destiné à mettre au pas les prisonniers avant de les envoyer vers les camps de concentration. Sa discipline sévère donne un avant-goût des conditions de vie et des sévices ultérieurs subis dans les camps. Le 9 janvier 1944, il est envoyé à Buchenwald (matricule 30260). Son divorce avec Marie Joseph Le Gris est prononcé par le tribunal civil d’Alès en son absence le 5 janvier 1944. Il est transféré au Kommando de Leipzig le 27 février puis au camp de Natzwiller (matricule 19180), le 5 juillet et à Dachau (matricule 101910) le 6 septembre. Il rejoint le Kommando d’Allach vers la fin du mois de novembre ou au début du mois de décembre. Il est libéré le 29 avril 1945 et rapatrié le 1er juin 1945. A son retour, il retrouve son emploi. Il reçoit la Croix de guerre avec palme. Il se remarie à La Grand-Combe le 17 décembre 1957 avec Germaine Marie Mélanie Lenoir. Il y décède le 24 avril 1974 à l’âge de 73 ans.
Marilyne Andréo
Sources :
EC Paris (en ligne sur le site internet des Archives de Paris).
1 446 W 55, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR de Martin Désiré.
21 P 592 278, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Martin Désiré.
Registre matricule, Classe 1916, Recrutement militaire de la Seine, fiche n°1 628, consulté sur le site internet des Archives départementales de Paris.
Recensement de population de Labuissière en 1931, p.22, Site, internet des Archives départementales du Pas-de-Calais.
Dossier Arolsen – matricule 30260
Photographie extraite de son dossier Arolsen