MARQUION Léon

  • 138171 Mauthausen

  • Né le 23 février 1917 à Carsan (Gard)

  • Décédé le 2 avril 1995 à Avignon

Léon Maurice Marquion est né le 23 février 1917 à Carsan (Gard). Son père Joseph âgé de 49 ans, originaire de Saint-Julien-de-Peyrolas (Gard) est propriétaire exploitant dans le quartier du Mas Rouge. Sa mère Pauline Robert âgée de 43 ans, sans profession est originaire de Saint-Alexandre (Gard). Il a eu une sœur Paulette, née en 1914 et décédée à 3 mois.

Son père meurt le 21 septembre 1921 alors qu’il n’a que 4 ans. La famille reste dans la commune de Carsan, il prendra la succession de son père.

En 1936, Léon obtient le BPESM (brevet de préparation élémentaire au service militaire) et s’engage le 19 octobre par devancement d’appel. Il est affecté dans un premier temps à l’intendance de Nîmes au titre du 16ème régiment d’artillerie autos puis, le 7 décembre 1937, au 7ème régiment de génie. Il y effectuera son service militaire jusqu’au 14 octobre 1938.

Il est rappelé à l’activité dans son régiment le 21 mars 1939. Il réside alors à Pont-Saint-Esprit et exerce la profession de limonadier au café de la gare.

Léon s’y marie le 11 novembre 1939 avec Catherine Colonna née en 1921 à Pila-Canale en Corse du Sud. Sa mère décède le 15 mai 1940.

Du 19 au 20 juin 1940, la Suisse accueille 42 600 soldats français et polonais appartenant pour la plupart au 45ème corps d’armée, acculé à la frontière par la poussée de la Wehrmacht. Léon en fait partie, et sera rapatrié avec ses camarades le 28 janvier 1941, en France non occupée « dite libre ».

Il est démobilisé le 30 janvier 1941 et rentre à Pont-Saint-Esprit où il reprend son activité.

En août 1943, il entre dans l’organisation de résistance Combat d’après le témoignage de Raoul Trintignant chef d’arrondissement du mouvement.

Sa femme est enceinte de 6 mois alors qu’il est arrêté le 6 mars 1944, lors de la grande rafle de 44 personnes à Pont-Saint-Esprit et ses alentours, comme en témoignent Mme Chabrol, l’épouse d’un des chefs du réseau, M. Rossi son voisin et d’autres personnes arrêtées le même jour. Il restera jusqu’à la fin du mois interné à la citadelle puis sera transféré à Nîmes.

On retrouve sa trace dans les archives d’Arolsen dans des documents sur l’enregistrement des étrangers et des travailleurs forcés. À partir de fin juin 1944 il travaille comme ouvrier non qualifié sur le site industriel de « Leunawerke », près de Halle où travaillent des étrangers, des prisonniers de guerre et des prisonniers de camp dit « d’éducation par le travail ».

Il est arrêté et déporté depuis le territoire du Reich au camp de concentration de Mauthausen. Il y arrive le 7 avril 1945 et prend le matricule 138171. D’après le témoignage d’Edmond Berteyac (matricule 133495) il est affecté au kommando « Ennsdorf » avec lui et porte le triangle rouge des déportés politiques. Ce kommando fonctionnera du 10 au 19 avril 1945 avec 2 000 détenus pour la construction de bunkers.

Il est évacué le 28 avril par la Croix Rouge suédoise avant la libération du camp de Mauthausen le 5 mai par les troupes américaines. Il arrive en Suisse le 30 avril où il sera hospitalisé pour les suites d’une broncopneumonie contractée en Allemagne. Rapatrié en France par Mulhouse le 16 juin, il rentre à Pont-Saint-Esprit où il résidera jusqu’à la fin de sa vie en changeant plusieurs fois d’adresse. Il change aussi de métier puisqu’en 1962 il est monteur mécanicien.

Il décédera le 2 avril 1995 à Avignon (84).

Mireille Justamond
Valérie Frac
Patricia Franco

Sources :

  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation : bbdm.org
  • Dossier SHD Caen n°AC 21P591916
  • Archives départementales du Gard
  • Arolsen : arolsen-archives.org
  • https://monument-mauthausen.org
Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MARQUION Léon

  • 138171 Mauthausen

  • Né le 23 février 1917 à Carsan (Gard)

  • Décédé le 2 avril 1995 à Avignon

Léon Maurice Marquion est né le 23 février 1917 à Carsan (Gard). Son père Joseph âgé de 49 ans, originaire de Saint-Julien-de-Peyrolas (Gard) est propriétaire exploitant dans le quartier du Mas Rouge. Sa mère Pauline Robert âgée de 43 ans, sans profession est originaire de Saint-Alexandre (Gard). Il a eu une sœur Paulette, née en 1914 et décédée à 3 mois.

Son père meurt le 21 septembre 1921 alors qu’il n’a que 4 ans. La famille reste dans la commune de Carsan, il prendra la succession de son père.

En 1936, Léon obtient le BPESM (brevet de préparation élémentaire au service militaire) et s’engage le 19 octobre par devancement d’appel. Il est affecté dans un premier temps à l’intendance de Nîmes au titre du 16ème régiment d’artillerie autos puis, le 7 décembre 1937, au 7ème régiment de génie. Il y effectuera son service militaire jusqu’au 14 octobre 1938.

Il est rappelé à l’activité dans son régiment le 21 mars 1939. Il réside alors à Pont-Saint-Esprit et exerce la profession de limonadier au café de la gare.

Léon s’y marie le 11 novembre 1939 avec Catherine Colonna née en 1921 à Pila-Canale en Corse du Sud. Sa mère décède le 15 mai 1940.

Du 19 au 20 juin 1940, la Suisse accueille 42 600 soldats français et polonais appartenant pour la plupart au 45ème corps d’armée, acculé à la frontière par la poussée de la Wehrmacht. Léon en fait partie, et sera rapatrié avec ses camarades le 28 janvier 1941, en France non occupée « dite libre ».

Il est démobilisé le 30 janvier 1941 et rentre à Pont-Saint-Esprit où il reprend son activité.

En août 1943, il entre dans l’organisation de résistance Combat d’après le témoignage de Raoul Trintignant chef d’arrondissement du mouvement.

Sa femme est enceinte de 6 mois alors qu’il est arrêté le 6 mars 1944, lors de la grande rafle de 44 personnes à Pont-Saint-Esprit et ses alentours, comme en témoignent Mme Chabrol, l’épouse d’un des chefs du réseau, M. Rossi son voisin et d’autres personnes arrêtées le même jour. Il restera jusqu’à la fin du mois interné à la citadelle puis sera transféré à Nîmes.

On retrouve sa trace dans les archives d’Arolsen dans des documents sur l’enregistrement des étrangers et des travailleurs forcés. À partir de fin juin 1944 il travaille comme ouvrier non qualifié sur le site industriel de « Leunawerke », près de Halle où travaillent des étrangers, des prisonniers de guerre et des prisonniers de camp dit « d’éducation par le travail ».

Il est arrêté et déporté depuis le territoire du Reich au camp de concentration de Mauthausen. Il y arrive le 7 avril 1945 et prend le matricule 138171. D’après le témoignage d’Edmond Berteyac (matricule 133495) il est affecté au kommando « Ennsdorf » avec lui et porte le triangle rouge des déportés politiques. Ce kommando fonctionnera du 10 au 19 avril 1945 avec 2 000 détenus pour la construction de bunkers.

Il est évacué le 28 avril par la Croix Rouge suédoise avant la libération du camp de Mauthausen le 5 mai par les troupes américaines. Il arrive en Suisse le 30 avril où il sera hospitalisé pour les suites d’une broncopneumonie contractée en Allemagne. Rapatrié en France par Mulhouse le 16 juin, il rentre à Pont-Saint-Esprit où il résidera jusqu’à la fin de sa vie en changeant plusieurs fois d’adresse. Il change aussi de métier puisqu’en 1962 il est monteur mécanicien.

Il décédera le 2 avril 1995 à Avignon (84).

Mireille Justamond
Valérie Frac
Patricia Franco

Sources :

  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation : bbdm.org
  • Dossier SHD Caen n°AC 21P591916
  • Archives départementales du Gard
  • Arolsen : arolsen-archives.org
  • https://monument-mauthausen.org
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