Citoyen juif allemand, né à Francfort le 9 mars 1901, Ferdinand MARKUS, connait un parcours mouvementé de résistance au national-socialisme dans son pays, qui lui vaut plus de deux ans de prison en 1936 ainsi que la privation de ses droits civiques pour cinq ans. Ayant purgé sa peine, il projette de s’enfuir pour Shanghai en août 39. Muni d’un laissez-passer pour Marseille, il se réfugie  chez sa sœur à Paris, 89 rue Botzaris dans le 19ème. Il est successivement interné  dans les camps suivants : camp de rassemblement à  Colombes – Langlade dans le Gard –  dans le GTE 210 à Peyrolles  (Bouches-du-Rhône) -Vidauban dans le Var – et enfin aux Milles. Il est transféré à Drancy d’où il est déporté par le convoi n° 25[i] le 28 août 1942 vers Auschwitz. Une première « sélection de personnes »  eut  lieu à Kozlu. Les survivants arrivent arrivés à Auschwitz le 31 août 1942. Ferdinand Markus y a probablement trouvé la mort dès son arrivée

Frédérique Doat-Vincent

1- Le convoi 25 du 28 août 1942 déporte 280 enfants qui avaient été transférés au camp de Drancy à partir du camp de Pithiviers le 25 août. Outre ces enfants, 589 Juifs, en majorité des hommes, détenus dans les GTE (Groupes de travailleurs étrangers) font également partie de ce convoi. Des adultes, hommes et femmes complètent l’effectif du convoi. Certains avaient été transférés avec leurs enfants de Pithiviers et d’autres étaient déjà internés au camp de Drancy.
À leur arrivée à Auschwitz le 31 août, seules 71 femmes sont sélectionnées pour des travaux forcés. Elles sont tatouées des numéros 18749 à 18819. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 8 rescapés de ce convoi en 1945.

Sources :

Archives dossier SHD Caen
https://frankfurt.de/frankfurt-entdecken-und-erleben/stadtportrait/stadtgeschichte/stolpersteine/stolpersteine-in-roedelheim/familien/markus-ferdinand