RECHERCHEZ
Il est le fils de Guillaume Etienne Margarit, cultivateur, et de Baptistine Bonnet, sans profession. Il a une sœur, Marie-Amélie, de deux ans sa cadette. Jean-Félix est célibataire, il travaille dans l’agriculture avec ses parents. D’un caractère social, Jean Felix aime ses amis et sa famille. Il joue de la clarinette (jazz surtout) dans un ensemble musical, « Les Amis réunis d’Aigues-Mortes », avec lequel il participa à plusieurs concours musicaux, notamment à Auch en 1934, et le concours international de musique de Clermont-Ferrand en Juin 1938.
Il travaille salinier1 à la Compagnie des Salins du Midi à Aigues-mortes. Après ce dernier emploi, et suite à la loi de l’état Français de Vichy du 16 février 1943, il est « requis » le 14 Mai 1943 au S.T.O (Service travail obligatoire en territoire ennemi). Son dernier domicile connu est au 75, rue Emile Jamais prolongée1, à Aigues-Mortes.
Il est alors envoyé travailler le 19 Mai 19431, et arrive quelques deux semaines plus tard dans une usine de fabrication d’allumettes, Sirius Grumbacht A.G, à Klagenfurt1(Autriche actuelle, annexée au IIIe Reich). Sa période de STO durera jusqu’à l’automne 1943, car le 22 novembre de cette année, la gestapo l’arrête pour refus d’obéissance et insoumission au travail1. Il est envoyé et interné fin novembre 1943 au Camp de concentration de Dachau. Il y reste travailler une quinzaine de jours, puis est hospitalisé une autre quinzaine1. Au final, et un mois et demi après son arrivée, il est transféré dans une annexe de Dachau, Haunstetten1, un Kommando se trouvant proche de Augsbourg (Allemagne). Par la suite, Il est assigné à un autre Kommando de travail de Dachau (Lombert)1 dans un tunnel autoroutier, proche de Stuttgart1(Allemagne). Il reste à Dachau jusqu’en Mars 19441.
Il est ensuite envoyé le 20 avril 1944, au camp de concentration Natzwiller-Struthof, au nord-ouest de Strasbourg (territoire français annexé par l’occupant). Deux de ses anciens camarades de Kommando survivants, attestent respectivement qu’à ses dernières nouvelles en juin et août 1944, sa santé était moyennement bonne (malnutrition)2. Il est ensuite évacué comme l’ensemble des prisonniers du camp, vers des camps à l’intérieur de l’Allemagne, devant l’imminence de la libération de Natzwiller-Struthof par les Américains le 23 novembre 1944[1].
il est transféré dans le camp Vaihingen[2] en Allemagne(un des camps annexes de Natzwiller-Struthof). Ce camp est censé fournir de la main d’œuvre pour l’armement, mais cela ne dure pas car les bombardements alliés perturbent les cadences infernales imposées aux prisonniers. Dans ce camp, surnommé le « camp-mouroir »4, où tous les malades d’autres camps sont envoyés, les conditions d’hygiènes sont innommables et les prisonniers, malades, s’entassent sur les 4/5 du camp, sans quasiment aucun soin. Jean Margarit y décède, malade des poumons vraisemblablement, quelques semaines après son arrivée, (entre fin décembre 1944 et début Janvier 1945)[3]. Agé de 24 ans, il est inhumé dans une fosse commune du cimetière du camp Vaihingen2, à Ensingen (Allemagne). Son nom figure aujourd’hui sur une plaque commémorative à la Chapelle des Pénitents Gris[4], à Aigues-Mortes, ainsi qu’aux monument aux morts[5] du cimetière communal d’Aigues-Mortes.
A la demande de sa maman, ses restes mortuaires sont identifiés et transférés en Juillet 19552, de Ensingen (Allemagne) au cimetière communal d’Aigues-Mortes[6].
Philippe Saiman
[1] Mémorial de la Shoah http://liberation-camps.memorialdelashoah.org/reperes/liberations/natzweiler-struthof.html
[2] https://imagesdefense.gouv.fr/fr/camp-vaihingen-photographier-horreur-kommando-concentration#
[3] Archives AROLSEN – Liste des corps exhumés (1.1.29.1) du cimetière Ensingen (Camp de Vaihingen – date et cause décès manuscrite).
[4] Geneanet – Plaque de la Chapelle des pénitents gris https://www.geneanet.org/cimetieres/view/10584938/persons/?individu_filter=MARGARIT%2BJean+F%C3%A9lix
[5] Geneanet – Monument aux morts – Cimetière d’Aigues-Mortes https://www.geneanet.org/cimetieres/view/135589/persons/?individu_filter=MARGARIT%2BJean+F%C3%A9lix
[6] Geneanet https://www.geneanet.org/cimetieres/view/7005277/persons/?individu_filter%3DMARGARIT%252BJean
Sources :
RECHERCHEZ
Il est le fils de Guillaume Etienne Margarit, cultivateur, et de Baptistine Bonnet, sans profession. Il a une sœur, Marie-Amélie, de deux ans sa cadette. Jean-Félix est célibataire, il travaille dans l’agriculture avec ses parents. D’un caractère social, Jean Felix aime ses amis et sa famille. Il joue de la clarinette (jazz surtout) dans un ensemble musical, « Les Amis réunis d’Aigues-Mortes », avec lequel il participa à plusieurs concours musicaux, notamment à Auch en 1934, et le concours international de musique de Clermont-Ferrand en Juin 1938.
Il travaille salinier1 à la Compagnie des Salins du Midi à Aigues-mortes. Après ce dernier emploi, et suite à la loi de l’état Français de Vichy du 16 février 1943, il est « requis » le 14 Mai 1943 au S.T.O (Service travail obligatoire en territoire ennemi). Son dernier domicile connu est au 75, rue Emile Jamais prolongée1, à Aigues-Mortes.
Il est alors envoyé travailler le 19 Mai 19431, et arrive quelques deux semaines plus tard dans une usine de fabrication d’allumettes, Sirius Grumbacht A.G, à Klagenfurt1(Autriche actuelle, annexée au IIIe Reich). Sa période de STO durera jusqu’à l’automne 1943, car le 22 novembre de cette année, la gestapo l’arrête pour refus d’obéissance et insoumission au travail1. Il est envoyé et interné fin novembre 1943 au Camp de concentration de Dachau. Il y reste travailler une quinzaine de jours, puis est hospitalisé une autre quinzaine1. Au final, et un mois et demi après son arrivée, il est transféré dans une annexe de Dachau, Haunstetten1, un Kommando se trouvant proche de Augsbourg (Allemagne). Par la suite, Il est assigné à un autre Kommando de travail de Dachau (Lombert)1 dans un tunnel autoroutier, proche de Stuttgart1(Allemagne). Il reste à Dachau jusqu’en Mars 19441.
Il est ensuite envoyé le 20 avril 1944, au camp de concentration Natzwiller-Struthof, au nord-ouest de Strasbourg (territoire français annexé par l’occupant). Deux de ses anciens camarades de Kommando survivants, attestent respectivement qu’à ses dernières nouvelles en juin et août 1944, sa santé était moyennement bonne (malnutrition)2. Il est ensuite évacué comme l’ensemble des prisonniers du camp, vers des camps à l’intérieur de l’Allemagne, devant l’imminence de la libération de Natzwiller-Struthof par les Américains le 23 novembre 1944[1].
il est transféré dans le camp Vaihingen[2] en Allemagne(un des camps annexes de Natzwiller-Struthof). Ce camp est censé fournir de la main d’œuvre pour l’armement, mais cela ne dure pas car les bombardements alliés perturbent les cadences infernales imposées aux prisonniers. Dans ce camp, surnommé le « camp-mouroir »4, où tous les malades d’autres camps sont envoyés, les conditions d’hygiènes sont innommables et les prisonniers, malades, s’entassent sur les 4/5 du camp, sans quasiment aucun soin. Jean Margarit y décède, malade des poumons vraisemblablement, quelques semaines après son arrivée, (entre fin décembre 1944 et début Janvier 1945)[3]. Agé de 24 ans, il est inhumé dans une fosse commune du cimetière du camp Vaihingen2, à Ensingen (Allemagne). Son nom figure aujourd’hui sur une plaque commémorative à la Chapelle des Pénitents Gris[4], à Aigues-Mortes, ainsi qu’aux monument aux morts[5] du cimetière communal d’Aigues-Mortes.
A la demande de sa maman, ses restes mortuaires sont identifiés et transférés en Juillet 19552, de Ensingen (Allemagne) au cimetière communal d’Aigues-Mortes[6].
Philippe Saiman
[1] Mémorial de la Shoah http://liberation-camps.memorialdelashoah.org/reperes/liberations/natzweiler-struthof.html
[2] https://imagesdefense.gouv.fr/fr/camp-vaihingen-photographier-horreur-kommando-concentration#
[3] Archives AROLSEN – Liste des corps exhumés (1.1.29.1) du cimetière Ensingen (Camp de Vaihingen – date et cause décès manuscrite).
[4] Geneanet – Plaque de la Chapelle des pénitents gris https://www.geneanet.org/cimetieres/view/10584938/persons/?individu_filter=MARGARIT%2BJean+F%C3%A9lix
[5] Geneanet – Monument aux morts – Cimetière d’Aigues-Mortes https://www.geneanet.org/cimetieres/view/135589/persons/?individu_filter=MARGARIT%2BJean+F%C3%A9lix
[6] Geneanet https://www.geneanet.org/cimetieres/view/7005277/persons/?individu_filter%3DMARGARIT%252BJean
Sources :