MARCEL Jean

  • 20112 Buchenwald

  • Né le 9 décembre 1922 à Carces (Var)

  • Décédé 25 mai 2015 à Nantes

Jean Marcel commence ses études à l’école des Mines d’Alès le 1er octobre 1942. Avec deux condisciples, il décide de s’engager et de rejoindre l’Afrique du Nord ; en désaccord sur la route à emprunter ils se séparent à Narbonne[1], mais seront néanmoins tous interceptés le 7 juillet 1943 par la Gestapo à la frontière espagnole, précisément au Boulou-les- bains (Pyrénées Orientales).
Le 12 juillet, Jean Marcel est envoyé à la prison de Perpignan, puis au camp de Compiègne le 24 juillet, et enfin déporté le 3 septembre 1943 en direction de Buchenwald. Grâce à sa formation d’ingénieur, il est affecté au Kommando dit « Julius » de Schönebeck où les déportés fabriquent des pièces pour avions, outre les autres travaux de forçats (déblaiements après bombardements, etc.).  Devant l’avancée des troupes alliées, l’évacuation du camp le 11 avril 1945 s’effectue dans la plus grande pagaille du fait de l’insuffisance des effectifs SS.  Environ un quart des détenus – dont 130 Français – s’échappe et rejoint quelques jours plus tard les lignes américaines. En revanche, ceux qui restent, soit environ 1100, effectuent une marche à pied épuisante de 500 km pendant 23 jours, probablement une des marches de la mort les plus longues et les plus meurtrières. Ils n’ont pour toute nourriture qu’une ration alimentaire de 600 calories environ et au moins 600 détenus sur les 1100, dont 200 Français, périssent épuisés ou abattus[2]. D’abord dirigés sur Sachsenhausen, où ils sont rejoints par les évacués de ce camp, ils sont ensuite dirigés vers le nord-ouest en direction de Parchim, où les américains les libèrent enfin le 4 Mai.

Jean MARCEL reprendra ses études dès le 1er octobre 1945 et sortira diplômé le 30 juin 1947.
Il décède le 25 mai 2015 à Nantes.

Frédérique Doat-Vincent


[1] Témoignage de son camarade, Georges KULBICKI, en date du 16 août 1950. Les deux jeunes gens se retrouvent emprisonnés dans la citadelle de Perpignan et vivent ensemble la déportation, y compris leur évasion. L’autre étudiant, non identifié, décèdera au cours de sa déportation.

[2]  https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-schonebeck/

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MARCEL Jean

  • 20112 Buchenwald

  • Né le 9 décembre 1922 à Carces (Var)

  • Décédé 25 mai 2015 à Nantes

Jean Marcel commence ses études à l’école des Mines d’Alès le 1er octobre 1942. Avec deux condisciples, il décide de s’engager et de rejoindre l’Afrique du Nord ; en désaccord sur la route à emprunter ils se séparent à Narbonne[1], mais seront néanmoins tous interceptés le 7 juillet 1943 par la Gestapo à la frontière espagnole, précisément au Boulou-les- bains (Pyrénées Orientales).
Le 12 juillet, Jean Marcel est envoyé à la prison de Perpignan, puis au camp de Compiègne le 24 juillet, et enfin déporté le 3 septembre 1943 en direction de Buchenwald. Grâce à sa formation d’ingénieur, il est affecté au Kommando dit « Julius » de Schönebeck où les déportés fabriquent des pièces pour avions, outre les autres travaux de forçats (déblaiements après bombardements, etc.).  Devant l’avancée des troupes alliées, l’évacuation du camp le 11 avril 1945 s’effectue dans la plus grande pagaille du fait de l’insuffisance des effectifs SS.  Environ un quart des détenus – dont 130 Français – s’échappe et rejoint quelques jours plus tard les lignes américaines. En revanche, ceux qui restent, soit environ 1100, effectuent une marche à pied épuisante de 500 km pendant 23 jours, probablement une des marches de la mort les plus longues et les plus meurtrières. Ils n’ont pour toute nourriture qu’une ration alimentaire de 600 calories environ et au moins 600 détenus sur les 1100, dont 200 Français, périssent épuisés ou abattus[2]. D’abord dirigés sur Sachsenhausen, où ils sont rejoints par les évacués de ce camp, ils sont ensuite dirigés vers le nord-ouest en direction de Parchim, où les américains les libèrent enfin le 4 Mai.

Jean MARCEL reprendra ses études dès le 1er octobre 1945 et sortira diplômé le 30 juin 1947.
Il décède le 25 mai 2015 à Nantes.

Frédérique Doat-Vincent


[1] Témoignage de son camarade, Georges KULBICKI, en date du 16 août 1950. Les deux jeunes gens se retrouvent emprisonnés dans la citadelle de Perpignan et vivent ensemble la déportation, y compris leur évasion. L’autre étudiant, non identifié, décèdera au cours de sa déportation.

[2]  https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-schonebeck/

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.