MANO Isaac

  • Kaunas Reval

  • Né le 6 juillet 1891 en Grèce

  • Décédé le 20 mai 1944 à Kaunas-Reval

Isaac MANO est né le 6 juillet 1891 à Salonique (Grèce). Entre les deux guerres, il immigre en France où il retrouve Mathilde, issue de la communauté juive de Salonique et il l’épouse. Ils ont deux enfants. Ils ont tous les deux acquis la nationalité française entre-guerre. « Ils étaient certains – c’est du moins ce qu’ils se disaient en confidence dans leur ladino maternel, que la carte d’identité valait sécurité au pays des droits de l’Homme ». Il habitait Laudun (Gard) au moment de son arrestation. Prévenus, Mathilde et ses enfants échappent aux rafles. Isaac n’a pas eu cette chance. Arrêté par la police française en avril 1944, il est incarcéré à Marseille, puis est interné au centre de regroupement des israélites de Drancy sous le matricule 20872. Son carnet de fouille 125/3346 du 30 avril 1944 indique la spoliation de 1805 francs qu’il a subi (environ 400 euros 2023), et qu’il arrive de Marseille. Il est déporté par le convoi n°73[i]  du 15 mai 1944 à destination des camps de Kaunas et Reval (Lituanie) ou il décède le 20 mai 1944 (et non le 15 mai 1944 à Drancy -Seine) : JO 226 du 29 septembre 1994.arrêté du 9 août 1994.

Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la shoah : Dalle 26 – colonne 9 – rangée 2

CHM, André FRANCISCO


[i] Le convoi no 73 du 15 mai 1944 parti de la gare de Bobigny à destination, fait unique dans l’histoire de la Shoah en France, des Pays baltes. Les 878 déportés du convoi furent emmenés au Neuvième Fort, un camp d’extermination, de Kaunas en Lituanie, et à la prison Patarei de Reval (Tallinn) en Estonie. Ce fut le seul convoi de déportation originaire de Drancy à avoir cette destination, même si la cause de ce choix demeure inconnue. En effet, ceux-ci étaient généralement dirigés vers le camp d’Auschwitz, de Majdanek, de Sobibor ou de Buchenwald. En outre, à la différence des autres, le Convoi 73 était composé uniquement d’hommes, peut-être pour participer à la construction d’ouvrages bétonnés pour l’organisation Todt. « Travailleurs » pour tenter d’éviter la déportation vers les camps d’extermination, une partie des victimes était volontaire. Toutefois, une hypothèse récente suggère qu’il s’agissait en fait de déporter ces hommes pour leur faire effacer les traces d’exactions déjà commises dans les pays baltes. 1 seul déporté survivra

.

Sources :

MustrosDezaparesidos : liste des déportés Judeo-Espagnols – Xavier Rothéa

Site Stevemorse ; mémorial de la shoah

Photo de l’ouvrage collectif « Nous sommes 900 français »

Témoignage de Jean-Luc MANO – Janvier 2012 dans l’ouvrage collectif « Nous sommes 900 français »

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MANO Isaac

  • Kaunas Reval

  • Né le 6 juillet 1891 en Grèce

  • Décédé le 20 mai 1944 à Kaunas-Reval

Isaac MANO est né le 6 juillet 1891 à Salonique (Grèce). Entre les deux guerres, il immigre en France où il retrouve Mathilde, issue de la communauté juive de Salonique et il l’épouse. Ils ont deux enfants. Ils ont tous les deux acquis la nationalité française entre-guerre. « Ils étaient certains – c’est du moins ce qu’ils se disaient en confidence dans leur ladino maternel, que la carte d’identité valait sécurité au pays des droits de l’Homme ». Il habitait Laudun (Gard) au moment de son arrestation. Prévenus, Mathilde et ses enfants échappent aux rafles. Isaac n’a pas eu cette chance. Arrêté par la police française en avril 1944, il est incarcéré à Marseille, puis est interné au centre de regroupement des israélites de Drancy sous le matricule 20872. Son carnet de fouille 125/3346 du 30 avril 1944 indique la spoliation de 1805 francs qu’il a subi (environ 400 euros 2023), et qu’il arrive de Marseille. Il est déporté par le convoi n°73[i]  du 15 mai 1944 à destination des camps de Kaunas et Reval (Lituanie) ou il décède le 20 mai 1944 (et non le 15 mai 1944 à Drancy -Seine) : JO 226 du 29 septembre 1994.arrêté du 9 août 1994.

Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la shoah : Dalle 26 – colonne 9 – rangée 2

CHM, André FRANCISCO


[i] Le convoi no 73 du 15 mai 1944 parti de la gare de Bobigny à destination, fait unique dans l’histoire de la Shoah en France, des Pays baltes. Les 878 déportés du convoi furent emmenés au Neuvième Fort, un camp d’extermination, de Kaunas en Lituanie, et à la prison Patarei de Reval (Tallinn) en Estonie. Ce fut le seul convoi de déportation originaire de Drancy à avoir cette destination, même si la cause de ce choix demeure inconnue. En effet, ceux-ci étaient généralement dirigés vers le camp d’Auschwitz, de Majdanek, de Sobibor ou de Buchenwald. En outre, à la différence des autres, le Convoi 73 était composé uniquement d’hommes, peut-être pour participer à la construction d’ouvrages bétonnés pour l’organisation Todt. « Travailleurs » pour tenter d’éviter la déportation vers les camps d’extermination, une partie des victimes était volontaire. Toutefois, une hypothèse récente suggère qu’il s’agissait en fait de déporter ces hommes pour leur faire effacer les traces d’exactions déjà commises dans les pays baltes. 1 seul déporté survivra

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Sources :

MustrosDezaparesidos : liste des déportés Judeo-Espagnols – Xavier Rothéa

Site Stevemorse ; mémorial de la shoah

Photo de l’ouvrage collectif « Nous sommes 900 français »

Témoignage de Jean-Luc MANO – Janvier 2012 dans l’ouvrage collectif « Nous sommes 900 français »

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