RECHERCHEZ
Alphonse naît à Phalsbourg en Moselle le 3 novembre 1900, il est le fils d’Antoine Mannheim et d’Eugenie Angeland. Après un long service militaire au 132ème Régiment d’Infanterie à partir d’octobre 1920, il retourne dans sa ville natale en mars 1923. Dans le courant des années 1930 il s’installe à Metz, 15 En Nexirue (?), où il travaille comme équarrisseur.
En août 1939, il est rappelé sous les drapeaux et intégré au 68ème Régiment Régional à Metz, qui est dédié principalement à la défense passive. Devant l’avancée ennemie, ce corps d’armée se replie dans le sud de la France. Alphonse s’y trouve piégé par l’Armistice, loin de sa famille qui vit en Moselle maintenant annexée par les Allemands. Ses plus proches parents sont ses deux sœurs : Clémentine, à Metz et Mathilde épouse Zwick, à Vilsberg.
On ignore son parcours dans cette période troublée, toujours est-il qu’il est officiellement démobilisé à Lons-le-Saunier (Jura) seulement en mai 1941. Plutôt que rentrer chez lui avec la perspective de se retrouver engagé de force dans l’armée allemande, il se réfugie à Nîmes, au 4 rue Roussy et exerce le métier de tailleur de pierre. Il est de taille moyenne, blond aux yeux bruns avec quelques tatouages et un doigt manquant, suite sans doute à un accident de travail. Il n’a pas de casier judiciaire, est célibataire sans enfant, de religion catholique et parle le français et l’allemand.
Alphonse est arrêté le 30 mars 1943 au motif d’être « hostile à l’Allemagne », interné à Compiègne le 28 mai et déporté le 26 juin par le transport I.110 pour Buchenwald. Il y reçoit le matricule 14043 et y reste jusqu’au 7 janvier 1944 où il décède des suites d’une méningite. Ses quelques affaires : des vêtements et une petite somme d’argent sont renvoyés à sa sœur Mathilde en janvier 1944.
Après-guerre, son acte de décès (document allemand en provenance de Weimar, référencé I/138/44 du 12 décembre 1945) est transmis à Paris le 31 août 1946 et l’annonce officielle à sa famille est prévue par un document daté du 25 janvier 1947. Trois semaines plus tard, le 11 février, la mairie de Nîmes indique que la famille d’Alphonse est « complètement inconnue à Nîmes où elle a été vainement recherchée en tous lieux utiles ».
Georges Muller et Gérard Krebs
Sources :
Dossier SHD Caen 21 P 512 062
Site Arolsen
Registre des Matricules Militaires (Sarrebourg, classe 1920, N° 1187)
RECHERCHEZ
Alphonse naît à Phalsbourg en Moselle le 3 novembre 1900, il est le fils d’Antoine Mannheim et d’Eugenie Angeland. Après un long service militaire au 132ème Régiment d’Infanterie à partir d’octobre 1920, il retourne dans sa ville natale en mars 1923. Dans le courant des années 1930 il s’installe à Metz, 15 En Nexirue (?), où il travaille comme équarrisseur.
En août 1939, il est rappelé sous les drapeaux et intégré au 68ème Régiment Régional à Metz, qui est dédié principalement à la défense passive. Devant l’avancée ennemie, ce corps d’armée se replie dans le sud de la France. Alphonse s’y trouve piégé par l’Armistice, loin de sa famille qui vit en Moselle maintenant annexée par les Allemands. Ses plus proches parents sont ses deux sœurs : Clémentine, à Metz et Mathilde épouse Zwick, à Vilsberg.
On ignore son parcours dans cette période troublée, toujours est-il qu’il est officiellement démobilisé à Lons-le-Saunier (Jura) seulement en mai 1941. Plutôt que rentrer chez lui avec la perspective de se retrouver engagé de force dans l’armée allemande, il se réfugie à Nîmes, au 4 rue Roussy et exerce le métier de tailleur de pierre. Il est de taille moyenne, blond aux yeux bruns avec quelques tatouages et un doigt manquant, suite sans doute à un accident de travail. Il n’a pas de casier judiciaire, est célibataire sans enfant, de religion catholique et parle le français et l’allemand.
Alphonse est arrêté le 30 mars 1943 au motif d’être « hostile à l’Allemagne », interné à Compiègne le 28 mai et déporté le 26 juin par le transport I.110 pour Buchenwald. Il y reçoit le matricule 14043 et y reste jusqu’au 7 janvier 1944 où il décède des suites d’une méningite. Ses quelques affaires : des vêtements et une petite somme d’argent sont renvoyés à sa sœur Mathilde en janvier 1944.
Après-guerre, son acte de décès (document allemand en provenance de Weimar, référencé I/138/44 du 12 décembre 1945) est transmis à Paris le 31 août 1946 et l’annonce officielle à sa famille est prévue par un document daté du 25 janvier 1947. Trois semaines plus tard, le 11 février, la mairie de Nîmes indique que la famille d’Alphonse est « complètement inconnue à Nîmes où elle a été vainement recherchée en tous lieux utiles ».
Georges Muller et Gérard Krebs
Sources :
Dossier SHD Caen 21 P 512 062
Site Arolsen
Registre des Matricules Militaires (Sarrebourg, classe 1920, N° 1187)