Jules, Élie Manivet naît le 19 janvier 1900 à Alès dans le département du Gard où son père, Marius, Hilaire est mineur, sa mère se nomme Joséphine née Farges. Ils sont domiciliés chemin Saint-Germain. Célibataire, Jules est représentant de commerce à Marseille où il habite 14 rue Gaillard. Il a rejoint le mouvement Combat en juin 1941. Il est arrêté par la Gestapo le 9 septembre 1943 dans le quartier du Chapitre situé dans le 1er arrondissement. Incarcéré le jour même à la prison Saint-Pierre, le 1er novembre 1943 il est emprisonné aux Baumettes pour trois mois[i]. Le 8 février 1944 il est transféré dans l’Oise au camp de Compiègne-Royallieu, placé sous administration allemande le Frontstalag 122 est le centre de transit avant la déportation. Le 22 mars 1944 Jules Manivet est dans le convoi I.191 qui le conduit à Mauthausen : faim, soif, promiscuité pendant 3 jours pour 1218 hommes, parmi lesquels 1132 Français, seuls 534 d’entre eux rentreront de déportation. Arrivé à destination le 25 mars, le matricule 60228 lui est attribué. La quarantaine passée, le 14 avril avec 143 compatriotes, portant des patronymes allant de Colombain à Olivier, il est employé à la carrière de Wiener Graben pour le compte de la DEST[ii]. Le 9 mai avec 89 d’entre eux il prend le chemin de Gusen[iii]. Une annexe du camp de Mauthausen distant de 6 kilomètres, où ils sont employés dans la carrière de Kastenhof ou dans des usines souterraines à la production d’armement. Les déportés de Mauthausen et de ses camps annexes sont libérés le 5 mai 1945 par des éléments de la 11ème Division blindée Américaine. Jules Manivet est rapatrié le 19 mai 1945 par le centre du Lutétia à Paris.

Il décède le 18 avril 1983 à Digne-les-Bains dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Monique Vézilier

[i] DAVCC Caen, dossier de déporté de Manivet Jules, 21P 569430

[ii] Mauthausen, le convoi du 22 mars 1944, Adeline Lee

[iii] Arolsen, dossier de déporté de Manivet Jules, Doc ID1610615

Sources :