MAN Liba

  • Auschwitz

  • Née le 1 juillet 1911 à Varsovie (Pologne)

  • Décédée en septembre 1942 à Auschwitz

Liba (Luba selon les sources) nait le 1 juillet 1911 à Varsovie en Pologne, fille de Jehoshua Meir Man et Nechama Chuma Man, qui auront 4 autres enfants :

–  Efraim Froim

Rachel née en 1912 à Varsovie. Elle est couturière et mariée à Lolek Horenstein. Avant et pendant la seconde guerre mondiale elle vit en Belgique et sera assassinée à Auschwitz le 01 février 1943.

– Fradle (Frida) née le 13 mars 1916 à Varsovie.

David né le 13 février 1908 à Varsovie, assassiné à Sobibor en mars 1943.

Elle est divorcée d’un dénommé Hus et on la retrouve avec sa mère et sa sœur Fradla au 43 rue notre dame à Nîmes où elles se sont vraisemblablement réfugiées afin de fuir les persécutions antisémites. Les archives du Gard gardent encore la déclaration de judéité à laquelle elle a dû se soumettre par la loi du 2 juin 1941. Cette « remplaçant la loi du 3 octobre 1940 portant statut des Juifs », dite « second statut des Juifs », est un acte édicté par le régime de Vichy par lequel celui-ci précise la définition, à son sens légal, de l’expression « de race juive ». Paru au Journal officiel le 14 juin 1941 durant le gouvernement Darlan, le second statut des Juifs rapporte l’appartenance à la « race juive » à la religion des grands-parents. Simultanément, dans la ligne d’une idéologie assimilationniste inventée par Charles Maurras et promue dans l’entre-deux-guerres par l’Action française, il multiplie les exceptions pour ceux qui se sont rendus utiles à la nation et les interdictions pour les autres. Applicable dans l’ensemble de l’Empire français, de fait en France métropolitaine, en Zone nord comme en Zone sud, et en Algérie française, elle concerne environ cent cinquante mille Juifs français et autant de juifs étrangers. Elle inaugure en France une politique de quotas en instaurant des numerus clausus qui seront fixés par décret.

Elles sont arrêtées et envoyées au camp des Milles près d’Aix en Provence avant d’être transférées au centre de regroupement des israélites à Drancy et déportées à destination d’Auschwitz par le convoi 29[i]  du 7 septembre 1942 où elles sont exterminées.

André FRANCISCO

[i] Le convoi 29 du 7 septembre 1942 est surtout composé de Juifs étrangers qui avaient été transférés de la zone non occupée par deux convois. Le premier arrive au camp de Drancy en provenance de Nice le 1er septembre et le deuxième de Rivesaltes et des Milles, arrive à Drancy le 3 septembre. Plus de 100 enfants sont parmi les déportés de la zone non occupée auxquels s’ajoutent près de 200 Juifs arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942. À leur arrivée à Auschwitz, 59 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et tatoués des numéros 63164 à 63222, 52 femmes sont tatouées des numéros 19243 à 19294. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 34 rescapés de ce convoi en 1945, tous des hommes.

Sources :

Archives SHD Caen
Fiche de judéité
Geni : https://www.geni.com/people/Luba-Hus/6000000076159066791; Admon Hornstein le 19 février 2018

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

MAN Liba

  • Auschwitz

  • Née le 1 juillet 1911 à Varsovie (Pologne)

  • Décédée en septembre 1942 à Auschwitz

Liba (Luba selon les sources) nait le 1 juillet 1911 à Varsovie en Pologne, fille de Jehoshua Meir Man et Nechama Chuma Man, qui auront 4 autres enfants :

–  Efraim Froim

Rachel née en 1912 à Varsovie. Elle est couturière et mariée à Lolek Horenstein. Avant et pendant la seconde guerre mondiale elle vit en Belgique et sera assassinée à Auschwitz le 01 février 1943.

– Fradle (Frida) née le 13 mars 1916 à Varsovie.

David né le 13 février 1908 à Varsovie, assassiné à Sobibor en mars 1943.

Elle est divorcée d’un dénommé Hus et on la retrouve avec sa mère et sa sœur Fradla au 43 rue notre dame à Nîmes où elles se sont vraisemblablement réfugiées afin de fuir les persécutions antisémites. Les archives du Gard gardent encore la déclaration de judéité à laquelle elle a dû se soumettre par la loi du 2 juin 1941. Cette « remplaçant la loi du 3 octobre 1940 portant statut des Juifs », dite « second statut des Juifs », est un acte édicté par le régime de Vichy par lequel celui-ci précise la définition, à son sens légal, de l’expression « de race juive ». Paru au Journal officiel le 14 juin 1941 durant le gouvernement Darlan, le second statut des Juifs rapporte l’appartenance à la « race juive » à la religion des grands-parents. Simultanément, dans la ligne d’une idéologie assimilationniste inventée par Charles Maurras et promue dans l’entre-deux-guerres par l’Action française, il multiplie les exceptions pour ceux qui se sont rendus utiles à la nation et les interdictions pour les autres. Applicable dans l’ensemble de l’Empire français, de fait en France métropolitaine, en Zone nord comme en Zone sud, et en Algérie française, elle concerne environ cent cinquante mille Juifs français et autant de juifs étrangers. Elle inaugure en France une politique de quotas en instaurant des numerus clausus qui seront fixés par décret.

Elles sont arrêtées et envoyées au camp des Milles près d’Aix en Provence avant d’être transférées au centre de regroupement des israélites à Drancy et déportées à destination d’Auschwitz par le convoi 29[i]  du 7 septembre 1942 où elles sont exterminées.

André FRANCISCO

[i] Le convoi 29 du 7 septembre 1942 est surtout composé de Juifs étrangers qui avaient été transférés de la zone non occupée par deux convois. Le premier arrive au camp de Drancy en provenance de Nice le 1er septembre et le deuxième de Rivesaltes et des Milles, arrive à Drancy le 3 septembre. Plus de 100 enfants sont parmi les déportés de la zone non occupée auxquels s’ajoutent près de 200 Juifs arrêtés lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942. À leur arrivée à Auschwitz, 59 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et tatoués des numéros 63164 à 63222, 52 femmes sont tatouées des numéros 19243 à 19294. Les autres déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait 34 rescapés de ce convoi en 1945, tous des hommes.

Sources :

Archives SHD Caen
Fiche de judéité
Geni : https://www.geni.com/people/Luba-Hus/6000000076159066791; Admon Hornstein le 19 février 2018

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