MAMETZ Adolphe

  • 69342 Buchenwald

  • Né le 10 novembre 1917 à Helfaut (Pas-de-Calais)

  • Décédé le 3 octobre 1991 à Alès

    Adolphe Joseph est le fils de Charles Joseph Mametz, papetier, mobilisé dans le 6ème régiment de chasseurs à cheval et d’Emilie Duchateau, journalière. Il a une sœur, Henriette, née en 1912. Son père est mort pour la France le 22 août 1918 à la ferme Loire à Vassens dans l’Aisne et sa mère se remarie le 7 février 1921 avec Louis Godard, terrassier aux aciéries. Adolphe est de religion catholique. Lors de son recensement militaire en 1937, il réside toujours dans le Pas-de-Calais car il appartient au bureau de recrutement d’Arras. A la déclaration de guerre, il s’engage volontairement dans l’armée pour 5 ans. Il est brigadier dans le 5ème régiment de Cuirassiers. Capturé par les Allemands le 14 mai 1940 à Bellefontaine dans le Jura, il est détenu au Stalag VI-C (matricule 27112) et rapatrié par train sanitaire le 20 novembre. Il s’installe en 1941 à Alès où il se marie le 8 avril 1943 avec Jeanne Larguier. Ils ont une fille, Joselyne, qui décède à l’âge d’un mois. Il est employé par la SNCF, puis scieur de bois. Il entre dans la Résistance en mai 1943 et appartient au mouvement Combat et à la Résistance Fer. Il a déjà été arrêté le 30 juin 1942 pour propos antinationaux et condamné à 10 jours de prison par le Tribunal correctionnel d’Alès pour propos séditieux. Les autorités françaises le considèrent comme un communiste notoire. Il est libéré le 17 juillet. Il est de nouveau arrêté le 29 août 1943 à Alès avec 18 autres par la police française à la suite d’un attentat auquel il a participé sur la ligne de chemin de fer Nîmes-Saint-Germain-des-Fossés au lieu-dit le Soulier sur la commune de Cendras. Il est interné à la caserne Thoiras, au fort Vauban d’Alès puis au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe le 2 octobre par arrêté du préfet du Gard du 8 septembre. Il est déporté le 30 juillet 1944 dans un convoi parti de Toulouse comprenant 1 088 hommes et 103 femmes. D’autres Gardois sont présents dans ce train : Arlette Alvarez (matricule 49689), Nativité Alvarez (matricule 49687), Jean Barailler (matricule 75397), René Bascou (matricule 69243), Marcel Chauvet (matricule 75421), Joseph Coutaud (matricule 69249), Gaston Domergue (matricule 69014), Paul Dupont (matricule 69879†), André Guin (matricule 69866), Ferdinand Jolbert (matricule 69321), Raymond Lacroix (matricule 69013), André Lafont (matricule 75388), René Mazoyer (matricule 69530), Robert Moureau (matricule 69012), Josef Pomo (matricule 69982) et Roger Roux (matricule 75415). Arrivé à Buchenwald le 5 août, il est affecté dans un Kommando le 28 août 1944 et libéré le 3 mai 1945. Il est rapatrié le lendemain via le centre de Longuyon. Deux jours plus tard, il est de retour à Alès. Après le conflit, il est employé SNCF et réside à Alès. Il décède le 3 octobre 1991 à l’âge de 73 ans à Alès affaibli par sa déportation. Il est enterré au cimetière d’Alès.

    Marilyne Andréo

    Sources :

    EC Helfaut (consulté en ligne sur le site des AD du Pas-de-Calais).

    1 446 W 52, AD Gard, demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Mametz Adolphe.

    1 W 305, AD Gard Dossier d’interné de Mametz Adolphe.

    5 W 198, AD BDR, Dossier d’interné de Mametz Adolphe.

    21 P 296 470, DAVCC Caen, Dossier de décès de Mametz Adolphe.

    21 P 569 023, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Mametz Adolphe.

    Recensement de population de Helfaut en 1921, p.7, Site internet des Archives départementales de Pas-de-Calais, consulté en ligne le 21 août 2024.

    Registre matricule de Mametz Charles Joseph, site internet des Archives départementales du Pas-de-Calais, fiche n°3 104, classe 1911.

    Dossier Arolsen.

    Photographie issue de son dossier de Caen

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    MAMETZ Adolphe

    • 69342 Buchenwald

    • Né le 10 novembre 1917 à Helfaut (Pas-de-Calais)

    • Décédé le 3 octobre 1991 à Alès

      Adolphe Joseph est le fils de Charles Joseph Mametz, papetier, mobilisé dans le 6ème régiment de chasseurs à cheval et d’Emilie Duchateau, journalière. Il a une sœur, Henriette, née en 1912. Son père est mort pour la France le 22 août 1918 à la ferme Loire à Vassens dans l’Aisne et sa mère se remarie le 7 février 1921 avec Louis Godard, terrassier aux aciéries. Adolphe est de religion catholique. Lors de son recensement militaire en 1937, il réside toujours dans le Pas-de-Calais car il appartient au bureau de recrutement d’Arras. A la déclaration de guerre, il s’engage volontairement dans l’armée pour 5 ans. Il est brigadier dans le 5ème régiment de Cuirassiers. Capturé par les Allemands le 14 mai 1940 à Bellefontaine dans le Jura, il est détenu au Stalag VI-C (matricule 27112) et rapatrié par train sanitaire le 20 novembre. Il s’installe en 1941 à Alès où il se marie le 8 avril 1943 avec Jeanne Larguier. Ils ont une fille, Joselyne, qui décède à l’âge d’un mois. Il est employé par la SNCF, puis scieur de bois. Il entre dans la Résistance en mai 1943 et appartient au mouvement Combat et à la Résistance Fer. Il a déjà été arrêté le 30 juin 1942 pour propos antinationaux et condamné à 10 jours de prison par le Tribunal correctionnel d’Alès pour propos séditieux. Les autorités françaises le considèrent comme un communiste notoire. Il est libéré le 17 juillet. Il est de nouveau arrêté le 29 août 1943 à Alès avec 18 autres par la police française à la suite d’un attentat auquel il a participé sur la ligne de chemin de fer Nîmes-Saint-Germain-des-Fossés au lieu-dit le Soulier sur la commune de Cendras. Il est interné à la caserne Thoiras, au fort Vauban d’Alès puis au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe le 2 octobre par arrêté du préfet du Gard du 8 septembre. Il est déporté le 30 juillet 1944 dans un convoi parti de Toulouse comprenant 1 088 hommes et 103 femmes. D’autres Gardois sont présents dans ce train : Arlette Alvarez (matricule 49689), Nativité Alvarez (matricule 49687), Jean Barailler (matricule 75397), René Bascou (matricule 69243), Marcel Chauvet (matricule 75421), Joseph Coutaud (matricule 69249), Gaston Domergue (matricule 69014), Paul Dupont (matricule 69879†), André Guin (matricule 69866), Ferdinand Jolbert (matricule 69321), Raymond Lacroix (matricule 69013), André Lafont (matricule 75388), René Mazoyer (matricule 69530), Robert Moureau (matricule 69012), Josef Pomo (matricule 69982) et Roger Roux (matricule 75415). Arrivé à Buchenwald le 5 août, il est affecté dans un Kommando le 28 août 1944 et libéré le 3 mai 1945. Il est rapatrié le lendemain via le centre de Longuyon. Deux jours plus tard, il est de retour à Alès. Après le conflit, il est employé SNCF et réside à Alès. Il décède le 3 octobre 1991 à l’âge de 73 ans à Alès affaibli par sa déportation. Il est enterré au cimetière d’Alès.

      Marilyne Andréo

      Sources :

      EC Helfaut (consulté en ligne sur le site des AD du Pas-de-Calais).

      1 446 W 52, AD Gard, demande de la carte de combattant volontaire de la Résistance de Mametz Adolphe.

      1 W 305, AD Gard Dossier d’interné de Mametz Adolphe.

      5 W 198, AD BDR, Dossier d’interné de Mametz Adolphe.

      21 P 296 470, DAVCC Caen, Dossier de décès de Mametz Adolphe.

      21 P 569 023, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Mametz Adolphe.

      Recensement de population de Helfaut en 1921, p.7, Site internet des Archives départementales de Pas-de-Calais, consulté en ligne le 21 août 2024.

      Registre matricule de Mametz Charles Joseph, site internet des Archives départementales du Pas-de-Calais, fiche n°3 104, classe 1911.

      Dossier Arolsen.

      Photographie issue de son dossier de Caen

      Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.