LAVAL Marcelle

  • 79980 à Ravensbrück – 2093 à Mauthausen

  • Née le 22 décembre 1904 à Sabran (Gard)

  • Décédée 14 janvier 1970 à Avignon

Marcelle Laval est née le 22 décembre 1904 à Sabran (30), fille de Alexis Laval et d’Alexandrine Gasquet résidant à la ferme de Pestiller (hameau de Colombier) où ils sont cultivateurs. Elle est la dernière d’une famille de 8 enfants dont deux décèderont en bas âge.

En 1921, elle vit encore auprès de sa mère qui est veuve et exerce la profession de blanchisseuse.

Le 24 avril 1925, elle se marie sur la commune de Sabran avec Maurice Michel. De cette union nait un fils Pierre à Avignon le 31 mai 1926. Le 25 mai 1932, elle divorce de Maurice.

Plus tard, elle est employée de commerce au Monoprix d’Avignon et son fils est commissionnaire. Ils résident alors rue de la Bourse.

Elle est arrêtée le 4 février 1944 par la gestapo ainsi que son fils Pierre (matricule 17274-Natzweiler-Struthof) sur dénonciation pour avoir hébergé des résistants. Son fils qu’elle ne reverra plus après leur arrestation, alors âgé de 18 ans, ne reviendra pas. Il décédera le 24 avril 1945 au camp de Mauthausen.

D’après le témoignage de Blanche Dumas, officier de liaison du groupe de résistance FTPF, État-major zone sud, elle avait en effet hébergé des chefs régionaux des maquis du Vaucluse. Elle assurait à ce moment-là la liaison entre l’inter régional et l’État-major zone sud en collaboration avec Angèle Combe (matricule 1446 Mauthausen) et Paul Lacrotte (matricule 19387 Dachau) arrêtés le même jour. Angèle Combe précise que son domicile était aussi un dépôt d’armes et Paul Lacrotte qu’il servait de boîte aux lettres et de dépôt de journaux clandestins.

Marcelle sera emprisonnée à Avignon (Sainte-Anne) jusqu’au 23 février 1944, puis à Marseille (Les Baumettes) et sera transférée le 27 mai à Fresnes.

Elle est déportée sous le sigle « NN » le 7 août 1944 vers la prison de Lauban située à l’ouest de Breslau. L’expression allemande « NN » signifie « Nacht und Nebel », c’est-à-dire « nuit et brouillard ». Le traitement spécial de ces déportés vise à les supprimer totalement, c’est-à-dire à effacer toute trace de leur existence et de leur mort, « comme des silhouettes englouties dans la nuit et le brouillard ».

Le 26 octobre 1944, elle est internée sous le matricule 79980 au camp de Ravensbrück, le grand camp de concentration pour femmes du Reich.

Le 4 mars 1945, elle est transférée au camp de Mauthausen et prend le matricule 2093. Elle est évacuée du camp par la Croix Rouge et est rapatriée en France par Annecy le 25 avril 1945. Sur sa fiche médicale il est précisé qu’elle a perdu 30 kg.

Elle revient vivre à Avignon où elle décède le 14 janvier 1970. Elle repose au cimetière de Combes, hameau de Sabran auprès de ses parents.

Mireille Justamond, Valérie Frac, Patricia Franco

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

LAVAL Marcelle

  • 79980 à Ravensbrück – 2093 à Mauthausen

  • Née le 22 décembre 1904 à Sabran (Gard)

  • Décédée 14 janvier 1970 à Avignon

Marcelle Laval est née le 22 décembre 1904 à Sabran (30), fille de Alexis Laval et d’Alexandrine Gasquet résidant à la ferme de Pestiller (hameau de Colombier) où ils sont cultivateurs. Elle est la dernière d’une famille de 8 enfants dont deux décèderont en bas âge.

En 1921, elle vit encore auprès de sa mère qui est veuve et exerce la profession de blanchisseuse.

Le 24 avril 1925, elle se marie sur la commune de Sabran avec Maurice Michel. De cette union nait un fils Pierre à Avignon le 31 mai 1926. Le 25 mai 1932, elle divorce de Maurice.

Plus tard, elle est employée de commerce au Monoprix d’Avignon et son fils est commissionnaire. Ils résident alors rue de la Bourse.

Elle est arrêtée le 4 février 1944 par la gestapo ainsi que son fils Pierre (matricule 17274-Natzweiler-Struthof) sur dénonciation pour avoir hébergé des résistants. Son fils qu’elle ne reverra plus après leur arrestation, alors âgé de 18 ans, ne reviendra pas. Il décédera le 24 avril 1945 au camp de Mauthausen.

D’après le témoignage de Blanche Dumas, officier de liaison du groupe de résistance FTPF, État-major zone sud, elle avait en effet hébergé des chefs régionaux des maquis du Vaucluse. Elle assurait à ce moment-là la liaison entre l’inter régional et l’État-major zone sud en collaboration avec Angèle Combe (matricule 1446 Mauthausen) et Paul Lacrotte (matricule 19387 Dachau) arrêtés le même jour. Angèle Combe précise que son domicile était aussi un dépôt d’armes et Paul Lacrotte qu’il servait de boîte aux lettres et de dépôt de journaux clandestins.

Marcelle sera emprisonnée à Avignon (Sainte-Anne) jusqu’au 23 février 1944, puis à Marseille (Les Baumettes) et sera transférée le 27 mai à Fresnes.

Elle est déportée sous le sigle « NN » le 7 août 1944 vers la prison de Lauban située à l’ouest de Breslau. L’expression allemande « NN » signifie « Nacht und Nebel », c’est-à-dire « nuit et brouillard ». Le traitement spécial de ces déportés vise à les supprimer totalement, c’est-à-dire à effacer toute trace de leur existence et de leur mort, « comme des silhouettes englouties dans la nuit et le brouillard ».

Le 26 octobre 1944, elle est internée sous le matricule 79980 au camp de Ravensbrück, le grand camp de concentration pour femmes du Reich.

Le 4 mars 1945, elle est transférée au camp de Mauthausen et prend le matricule 2093. Elle est évacuée du camp par la Croix Rouge et est rapatriée en France par Annecy le 25 avril 1945. Sur sa fiche médicale il est précisé qu’elle a perdu 30 kg.

Elle revient vivre à Avignon où elle décède le 14 janvier 1970. Elle repose au cimetière de Combes, hameau de Sabran auprès de ses parents.

Mireille Justamond, Valérie Frac, Patricia Franco

Sources :

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