RECHERCHEZ
Raymond est le fils de Georges Laget et d’Adrienne née Lamorthe. Il exerce la profession d’ouvrier-fraiseur. Requis pour le Service du Travail obligatoire en Allemagne au printemps 1943, il choisit de rejoindre le maquis AS en formation de René Rascalon sur les pentes de l’Aigoual. Dénoncé par un ancien maquisard Victor Charles alias Paulus, le maquis d’Aire de Côte est attaqué le 1er juillet 1943 à la tombée de la nuit par un détachement de parachutistes allemands. D’abord emprisonné au Fort Vauban à Alès, le 10 juillet il est incarcéré caserne de Vallongue à Nîmes jusqu’au 15 septembre avec ses camarades Marcel Adam (matricule 31281), Élie Croutier (matricule 31019) Eugène Masneuf, (30617), Raymond Prouhèze (31050). Le 18 septembre ils sont transférés au camp de regroupement de Compiègne, administré par les Allemands. Le 28 octobre 1943, ils sont déportés dans le convoi I.145 qui arrive le 30 au K.L. de Buchenwald où ils subissent la quarantaine. Raymond Laget est ensuite dirigé sur le Kommando Julius de Schönebeck/Elbe (à proximité de Magdeburg) où les déportés sont employés à la fabrication de pièces d’aviation pour la « Junkers Werk ». S’ajoutent les travaux de déblaiement après les fréquents bombardements. Les horaires sont de 12 heures par équipe (jour et nuit), avec deux poses d’une durée maximum de trois quarts d’heure, puis vers la fin de la guerre ils travaillent aussi le dimanche. Si les témoignages indiquent que le travail en soi n’était pas trop dur, ils insistent sur la dureté de l’encadrement des civils allemands, qui n’hésitaient pas à frapper.
L’évacuation débute le 11 avril 1945 au soir, à pied, dans la plus grande pagaille, du fait de l’insuffisance des effectifs SS. Environ un quart des détenus décident de s’évader, avant le passage de l’Elbe, à une dizaine de kilomètres ; parmi eux, environ 130 Français qui gagnent les lignes américaines quelques jours plus tard. Par contre, les autres effectuent une marche à pied épuisante de 500 km pendant 23 jours, probablement une des marches de la mort les plus longues et les plus meurtrières. D’abord dirigés sur Sachsenhausen, où ils sont rejoints par les évacués de ce camp, ils sont ensuite dirigés vers le nord-ouest vers Parchim, où Raymond est libéré par les Américains le 4 Mai. Ils n’eurent pendant cette marche qu’une ration alimentaire de 600 calories environ. Au moins 600 détenus sur les 1100, dont 200 Français, meurent d’épuisement ou sont abattus.
Raymond Laget et son épouse née Odette Decotte ont trois filles Marie-Christine, Annie et Françoise. Il est décédé le 5 novembre 2016 à Alès.
Monique Vézilier
Sources :
FMD
Arolsen dossier 6431255, 256,259 et 78307349
https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-schonebeck/
RECHERCHEZ
Raymond est le fils de Georges Laget et d’Adrienne née Lamorthe. Il exerce la profession d’ouvrier-fraiseur. Requis pour le Service du Travail obligatoire en Allemagne au printemps 1943, il choisit de rejoindre le maquis AS en formation de René Rascalon sur les pentes de l’Aigoual. Dénoncé par un ancien maquisard Victor Charles alias Paulus, le maquis d’Aire de Côte est attaqué le 1er juillet 1943 à la tombée de la nuit par un détachement de parachutistes allemands. D’abord emprisonné au Fort Vauban à Alès, le 10 juillet il est incarcéré caserne de Vallongue à Nîmes jusqu’au 15 septembre avec ses camarades Marcel Adam (matricule 31281), Élie Croutier (matricule 31019) Eugène Masneuf, (30617), Raymond Prouhèze (31050). Le 18 septembre ils sont transférés au camp de regroupement de Compiègne, administré par les Allemands. Le 28 octobre 1943, ils sont déportés dans le convoi I.145 qui arrive le 30 au K.L. de Buchenwald où ils subissent la quarantaine. Raymond Laget est ensuite dirigé sur le Kommando Julius de Schönebeck/Elbe (à proximité de Magdeburg) où les déportés sont employés à la fabrication de pièces d’aviation pour la « Junkers Werk ». S’ajoutent les travaux de déblaiement après les fréquents bombardements. Les horaires sont de 12 heures par équipe (jour et nuit), avec deux poses d’une durée maximum de trois quarts d’heure, puis vers la fin de la guerre ils travaillent aussi le dimanche. Si les témoignages indiquent que le travail en soi n’était pas trop dur, ils insistent sur la dureté de l’encadrement des civils allemands, qui n’hésitaient pas à frapper.
L’évacuation débute le 11 avril 1945 au soir, à pied, dans la plus grande pagaille, du fait de l’insuffisance des effectifs SS. Environ un quart des détenus décident de s’évader, avant le passage de l’Elbe, à une dizaine de kilomètres ; parmi eux, environ 130 Français qui gagnent les lignes américaines quelques jours plus tard. Par contre, les autres effectuent une marche à pied épuisante de 500 km pendant 23 jours, probablement une des marches de la mort les plus longues et les plus meurtrières. D’abord dirigés sur Sachsenhausen, où ils sont rejoints par les évacués de ce camp, ils sont ensuite dirigés vers le nord-ouest vers Parchim, où Raymond est libéré par les Américains le 4 Mai. Ils n’eurent pendant cette marche qu’une ration alimentaire de 600 calories environ. Au moins 600 détenus sur les 1100, dont 200 Français, meurent d’épuisement ou sont abattus.
Raymond Laget et son épouse née Odette Decotte ont trois filles Marie-Christine, Annie et Françoise. Il est décédé le 5 novembre 2016 à Alès.
Monique Vézilier
Sources :
FMD
Arolsen dossier 6431255, 256,259 et 78307349
https://asso-buchenwald-dora.com/le-kommando-de-schonebeck/