RECHERCHEZ
Raymond Lacroix naît dans une famille de mineurs. Il a un frère René (1911) et une sœur Andrée (1923).
En 1930, il fait son service militaire au 24ème bataillon de chasseur à pied. Le 10 novembre 1933, il épouse Alix Roustan née en 1912 à Vallérargues (Gard).
Ouvrier mineur comme son père aux mines d’Alès, très jeune, il s’implique dans le syndicalisme à la CGTU (Configuration Générale du Travail Unitaire) et militant du BOP (Bloc Ouvrier et Paysan). Il figure sur la liste des candidats présentés par le Bloc à Alès pour les élections municipales des 5 et 12 mai 1935. Élu conseiller municipal communiste, sa mobilisation mettra fin à son mandat.
En 1939, il est rappelé à l’activité par le décret de mobilisation et affecté au 341ème Régiment d’infanterie. Il sera démobilisé le 26 juillet 1940 et revient à Alès où il réside Faubourg de Rochebelle.
Révoqué du bassin minier d’Alès, il se réfugie à Connaux à partir de 1941. Il sera embauché aux mines de Connaux et travaillera également dans une entreprise de L’Ardoise.
Il rejoint le parti communiste clandestin ainsi que le réseau de résistance du FN (Front National de lutte pour l’indépendance pour la France) mis en place par Pierre Doize (matricule 73373) dans le Gard.
Il est arrêté le 20 octobre 1942 à 21h à son domicile par les gendarmes de Connaux pour avoir distribué un tract anti national dont plusieurs exemplaires sont trouvés chez lui après perquisition. Le lendemain, son camarade Jules Coste (matricule 69370) est également arrêté à Tresques. Interné dans plusieurs centres de détention d’octobre 1942 à février 1943 : Maison d’arrêt de Nîmes, Fort Saint-Nicolas à Marseille, Fort de Vancia dans l’Ain, il est condamné le 9 février 1943 par la section spéciale de la cour d’appel de Nîmes à 12 mois de prison et 1200 Fr d’amende.
Après son procès il est interné à la Centrale de Nîmes puis, le 15 octobre 1943, il est transféré à la Centrale d’Eysses (numéro d’écrou 2576) à Villeneuve-sur-Lot par le convoi appelé « train de la Marseillaise ». Ce dernier, sur ordre du gouvernement de Vichy transfère tous les prisonniers politiques de la zone sud vers les camps du sud-ouest considérés comme plus sûrs. Le 15 novembre 1943, il est transféré à Noé en Haute-Garonne jusqu’à l’expiration de sa peine. Il est alors astreint à résidence au centre de séjour surveillé de Saint-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn sur proposition du préfet du Gard. Le camp est vidé le 30 juillet 1944 et les 623 internés sont alors remis aux autorités allemandes.
Raymond Lacroix, par le convoi dit des 69000, au départ de Toulouse, va rejoindre le camp de Buchenwald. Il arrive en gare de Weimar le 6 août 1944 et enregistré sous le matricule 69013. Sur le quai il retrouve Jules Coste. Le 22 août 1944, il est transféré au Kommando de travail extérieur, Weferlingen dit aussi « Gazelle », sur le site de la mine de sel de Walbeck dans la Saxe qu’il s’agit d’aménager en usine souterraine.
A sa libération le 12 avril 1945, Raymond est rapatrié par le centre de Longuyon en Lorraine.
En 1946, il réside toujours dans la commune de Connaux où il est cantonnier et déménage dans le village de Saint-Paul-les-Fonts en 1950, il est alors agent des routes aux Ponts et Chaussées de Bagnols-sur-Cèze. Suite aux séquelles liées à sa déportation, il sera invalidé à 95% en 1959 et cessera son activité, il décédera à Bagnols-sur-Cèze le 5 juillet 1980.
Mireille Justamond, Valérie frac, Patricia franco
Sources :
-Fondation pour la Mémoire de la Déportation : www.bbdm.org
-Dossier SHD Caen AC 21P583439
-Archives départementales du Gard
-Archives municipales d’Alès
-Arolsen : www.arolsen-archives.org
RECHERCHEZ
Raymond Lacroix naît dans une famille de mineurs. Il a un frère René (1911) et une sœur Andrée (1923).
En 1930, il fait son service militaire au 24ème bataillon de chasseur à pied. Le 10 novembre 1933, il épouse Alix Roustan née en 1912 à Vallérargues (Gard).
Ouvrier mineur comme son père aux mines d’Alès, très jeune, il s’implique dans le syndicalisme à la CGTU (Configuration Générale du Travail Unitaire) et militant du BOP (Bloc Ouvrier et Paysan). Il figure sur la liste des candidats présentés par le Bloc à Alès pour les élections municipales des 5 et 12 mai 1935. Élu conseiller municipal communiste, sa mobilisation mettra fin à son mandat.
En 1939, il est rappelé à l’activité par le décret de mobilisation et affecté au 341ème Régiment d’infanterie. Il sera démobilisé le 26 juillet 1940 et revient à Alès où il réside Faubourg de Rochebelle.
Révoqué du bassin minier d’Alès, il se réfugie à Connaux à partir de 1941. Il sera embauché aux mines de Connaux et travaillera également dans une entreprise de L’Ardoise.
Il rejoint le parti communiste clandestin ainsi que le réseau de résistance du FN (Front National de lutte pour l’indépendance pour la France) mis en place par Pierre Doize (matricule 73373) dans le Gard.
Il est arrêté le 20 octobre 1942 à 21h à son domicile par les gendarmes de Connaux pour avoir distribué un tract anti national dont plusieurs exemplaires sont trouvés chez lui après perquisition. Le lendemain, son camarade Jules Coste (matricule 69370) est également arrêté à Tresques. Interné dans plusieurs centres de détention d’octobre 1942 à février 1943 : Maison d’arrêt de Nîmes, Fort Saint-Nicolas à Marseille, Fort de Vancia dans l’Ain, il est condamné le 9 février 1943 par la section spéciale de la cour d’appel de Nîmes à 12 mois de prison et 1200 Fr d’amende.
Après son procès il est interné à la Centrale de Nîmes puis, le 15 octobre 1943, il est transféré à la Centrale d’Eysses (numéro d’écrou 2576) à Villeneuve-sur-Lot par le convoi appelé « train de la Marseillaise ». Ce dernier, sur ordre du gouvernement de Vichy transfère tous les prisonniers politiques de la zone sud vers les camps du sud-ouest considérés comme plus sûrs. Le 15 novembre 1943, il est transféré à Noé en Haute-Garonne jusqu’à l’expiration de sa peine. Il est alors astreint à résidence au centre de séjour surveillé de Saint-Sulpice-la-Pointe dans le Tarn sur proposition du préfet du Gard. Le camp est vidé le 30 juillet 1944 et les 623 internés sont alors remis aux autorités allemandes.
Raymond Lacroix, par le convoi dit des 69000, au départ de Toulouse, va rejoindre le camp de Buchenwald. Il arrive en gare de Weimar le 6 août 1944 et enregistré sous le matricule 69013. Sur le quai il retrouve Jules Coste. Le 22 août 1944, il est transféré au Kommando de travail extérieur, Weferlingen dit aussi « Gazelle », sur le site de la mine de sel de Walbeck dans la Saxe qu’il s’agit d’aménager en usine souterraine.
A sa libération le 12 avril 1945, Raymond est rapatrié par le centre de Longuyon en Lorraine.
En 1946, il réside toujours dans la commune de Connaux où il est cantonnier et déménage dans le village de Saint-Paul-les-Fonts en 1950, il est alors agent des routes aux Ponts et Chaussées de Bagnols-sur-Cèze. Suite aux séquelles liées à sa déportation, il sera invalidé à 95% en 1959 et cessera son activité, il décédera à Bagnols-sur-Cèze le 5 juillet 1980.
Mireille Justamond, Valérie frac, Patricia franco
Sources :
-Fondation pour la Mémoire de la Déportation : www.bbdm.org
-Dossier SHD Caen AC 21P583439
-Archives départementales du Gard
-Archives municipales d’Alès
-Arolsen : www.arolsen-archives.org