RECHERCHEZ
Elle est la fille d’Abraham Kune et de Rose Espérance Chayevitch (celle-ci a une fille Régine Fligarczyg née d’un premier mariage). Ses parents ont quitté la Pologne en 1922. Elle a un frère Marcel.
Ils habitent 10 rue Basfroi à Paris 11ème (à noter que le mémorial de la Shoah recense plus de 350 israélites habitant cette rue et qui furent arrêtés et déportés). Son père Abraham né à Tomaszow le 16 mars 1899 est arrêté et incarcéré à Drancy, ensuite à Royalieu (Compiègne) d’où il est déporté par le convoi n° 1 du 27 mars 1942 à destination d’Auschwitz où il est assassiné.
Ginette effectue sa scolarité rue St Bérard où elle subit des insultes antisémites. Dénoncée par la concierge de son immeuble, elle arrive à s’enfuir par les toits avec sa mère et son frère en zone libre via Poitiers. Sa sœur Régine sera arrêtée dans le train lors du passage de la ligne de démarcation et déportée par convoi 32 du 14 septembre 1942. Avec sa mère et son frère, elle se réfugie à Nîmes, 26 rue des lombards où elle est placée dans un orphelinat avec son frère grâce au pasteur Paul BRUNEL reconnu « juste parmi les nations » après-guerre. Brimée par ses camarades, elle fugue pour rejoindre sa mère et travaille dans une usine de fabrication textile.
Le 7 mars 1944, elle est arrêtée dans la rue sur dénonciation et incarcérée à la prison de Nîmes pendant quinze jours, puis transférée à la prison des Beaumettes à Marseille jours avant d’être envoyée au centre de regroupement des israélites à Drancy (matricule 19308). Son carnet de fouille 118/2610 du 8 avril 1944 mentionne la spoliation qu’elle a subi : 1 bague en or et 135 francs.
Elle est déportée par transport 71 du 13 avril 1944 à destination d’Auschwitz et échappe à la sélection en déclarant avoir plus de 18 ans. Elle est tatouée du n° 78160 et transférée au camp de Bergen Belsen. Début 1945, elle est évacuée par une marche de la mort jusqu’à Raguhn (Allemagne) et transférée à Theresienstadt le 10 avril 1945, où elle est libérée par les russes le 8 mai 1945.
Elle est rapatriée en avion par la croix rouge à Lyon, avant de rejoindre l’hôtel Lutétia à Paris et soignée pendant deux mois à l’hôpital Bichat. Hébergée par une amie à Belleville, elle retrouve par hasard sa mère et son frère qui habitent le même quartier.
Elle se marie le 27 décembre 1947 avec KRAUSZ., un réfugié juif déporté d’origine hongroise, fonde une famille et ouvre un atelier de confection à domicile à Paris
Son nom figure sur une plaque en gare de Nîmes à la mémoire des enfants déportés.
Son nom figure sur le mur du mémorial de la Shoah : dalle 22 – colonne 8 – rangée 1.
André Francisco
Sources :
– Le Mémorial de la déportation des juifs de France, Béate et Serge Klarsfeld, Paris 1978
– Les données biographiques sont extraites de plusieurs vidéos réalisées par « le mémorial de la Shoah » où elle témoigne de son parcours exceptionnel.
– Photo : Ginette à Gauche, son père Abraham, sa mère Rose, sa demi sœur Régine à droite
RECHERCHEZ
Elle est la fille d’Abraham Kune et de Rose Espérance Chayevitch (celle-ci a une fille Régine Fligarczyg née d’un premier mariage). Ses parents ont quitté la Pologne en 1922. Elle a un frère Marcel.
Ils habitent 10 rue Basfroi à Paris 11ème (à noter que le mémorial de la Shoah recense plus de 350 israélites habitant cette rue et qui furent arrêtés et déportés). Son père Abraham né à Tomaszow le 16 mars 1899 est arrêté et incarcéré à Drancy, ensuite à Royalieu (Compiègne) d’où il est déporté par le convoi n° 1 du 27 mars 1942 à destination d’Auschwitz où il est assassiné.
Ginette effectue sa scolarité rue St Bérard où elle subit des insultes antisémites. Dénoncée par la concierge de son immeuble, elle arrive à s’enfuir par les toits avec sa mère et son frère en zone libre via Poitiers. Sa sœur Régine sera arrêtée dans le train lors du passage de la ligne de démarcation et déportée par convoi 32 du 14 septembre 1942. Avec sa mère et son frère, elle se réfugie à Nîmes, 26 rue des lombards où elle est placée dans un orphelinat avec son frère grâce au pasteur Paul BRUNEL reconnu « juste parmi les nations » après-guerre. Brimée par ses camarades, elle fugue pour rejoindre sa mère et travaille dans une usine de fabrication textile.
Le 7 mars 1944, elle est arrêtée dans la rue sur dénonciation et incarcérée à la prison de Nîmes pendant quinze jours, puis transférée à la prison des Beaumettes à Marseille jours avant d’être envoyée au centre de regroupement des israélites à Drancy (matricule 19308). Son carnet de fouille 118/2610 du 8 avril 1944 mentionne la spoliation qu’elle a subi : 1 bague en or et 135 francs.
Elle est déportée par transport 71 du 13 avril 1944 à destination d’Auschwitz et échappe à la sélection en déclarant avoir plus de 18 ans. Elle est tatouée du n° 78160 et transférée au camp de Bergen Belsen. Début 1945, elle est évacuée par une marche de la mort jusqu’à Raguhn (Allemagne) et transférée à Theresienstadt le 10 avril 1945, où elle est libérée par les russes le 8 mai 1945.
Elle est rapatriée en avion par la croix rouge à Lyon, avant de rejoindre l’hôtel Lutétia à Paris et soignée pendant deux mois à l’hôpital Bichat. Hébergée par une amie à Belleville, elle retrouve par hasard sa mère et son frère qui habitent le même quartier.
Elle se marie le 27 décembre 1947 avec KRAUSZ., un réfugié juif déporté d’origine hongroise, fonde une famille et ouvre un atelier de confection à domicile à Paris
Son nom figure sur une plaque en gare de Nîmes à la mémoire des enfants déportés.
Son nom figure sur le mur du mémorial de la Shoah : dalle 22 – colonne 8 – rangée 1.
André Francisco
Sources :
– Le Mémorial de la déportation des juifs de France, Béate et Serge Klarsfeld, Paris 1978
– Les données biographiques sont extraites de plusieurs vidéos réalisées par « le mémorial de la Shoah » où elle témoigne de son parcours exceptionnel.
– Photo : Ginette à Gauche, son père Abraham, sa mère Rose, sa demi sœur Régine à droite