RECHERCHEZ
Ladislas Kanik est né le 10 avril 1923 à Biala en Pologne. Il est le fils de Philippe Kanik et d’Anna Dunat. Il est de nationalité polonaise et de religion catholique. Pendant la guerre, il est étudiant et réside à Bagnols-sur-Cèze. Il appartient aux FTPF de Bagnols-sur-Cèze dirigés par Louis Ferri (« Jacques Lemercier »). Le 9 février 1944 à 15h30, il participe avec Vladimir Morozow et Wassili Linkow Wasilewicz au braquage du Crédit agricole de cette localité. 150 000 francs et des cachets de l’établissement sont dérobés. Sous le nom de Dubois Henri, il est arrêté le soir même vers 22 heures par la gendarmerie de cette commune. Dans la même affaire sont arrêtés dans la nuit du 9 au 10 février, Vladimir Morozow (« Jean Albert Dolidier »), Wassili Wasilewicz (« Albert Trauneecker »), Damian Ruiz, Louis Thomas, Joseph Alabart et Paul Mayer (libéré le 26 février, n’a pas reconnu les faits et la perquisition à son domicile n’a rien donné). Leur chef, Louis Ferri, parvient à prendre la fuite. Ils sont jugés et condamnés le 14 avril 1944 par la section spéciale de la Cour d’Appel de Nîmes. Ladislas Kanik est reconnu coupable « d’avoir (…) frauduleusement soustrait une certaine somme d’argent au préjudice de la caisse de Crédit agricole de Bagnols-sur-Cèze et ce pour favoriser le terrorisme ; détenu indument une arme à feu et été porteur de cette arme hors de son domicile ; menacé verbalement de mort sous condition les employés de la caisse de Crédit agricole de Bagnols-sur-Cèze en leur disant « si vous prévenez la police avant 18 heures vous serez tous tués » ; d’avoir commis ces infractions pénales pour favoriser le terrorisme, l’anarchie et la subversion nationale et sociale ; (…) d’avoir à Saint-Nazaire et tous autres lieux le 1er janvier 1944 détruit un pylône électrique par l’effet d’une substance explosible ; détenu et transporté des explosifs ; (…) d’avoir à Bagnols-sur-Cèze dans le courant du mois de janvier 1944 frauduleusement soustrait une certaine quantité de papier au préjudice des Etablissements Alban Broche ». La Section spéciale condamne Louis Ferri à 20 ans de travaux forcés par défaut, Vladimir Morozow (matricule ?) et Wassili Wasilewicz à dix ans de travaux forcés, Ladislas Kanik à cinq ans de travaux forcés, Damian Ruiz (matricule 73976 à Dachau) et Louis Thomas (matricule 74047 à Dachau†) à trois ans de prison et Joseph Alabart à un an de prison. Kanik est emprisonné à Nîmes puis le 20 avril à la maison d’arrêt d’Alès avant de revenir à Nîmes le 13 juin. Il est interné le 24 juillet 1944 à Compiègne (numéro 45512). Le 28 juillet, il est déporté avec Joseph Alabart (matricule 39612†), Vladimir Morozov et Wassili Wasilewicz Linkow sous le nom de Vassili Linkov dans un convoi comprenant 1 652 personnes à destination de Neuengamme. Il y arrive le 31 juillet. D’autres Gardois se trouvent dans le même train : Jules Agulhon (†), Jean-Marie de Loye (matricule 40228†), Elie Fournier (matricule 39588†), Gustave Hourquet (matricule 39592), Fernand Montet (matricule 39599†) et Arthur Puech (matricule 40736†). Son parcours dans le camp n’est pas connu. Il est rapatrié le 24 mai 1945. Sa condamnation a été révisée par la Cour d’Appel de Nîmes le 24 avril 1945. Son parcours après la guerre est lui aussi inconnu.
Marilyne ANDREO
Sources :
DAVCC Caen, Fiche de Kanik Ladislas.
21 P 417 152, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Joseph Alabart.
21 P 244 347, DAVCC Caen, Dossier de victime civile de Joseph Alabart.
1 W 254, AD Gard, Activités terroristes, arrestations effectuées à la suite d’attentats terroristes.
1 W 255, AD Gard, Correspondance au chef du gouvernement concernant les incidents, attentats, arrestations de terroristes. Janvier à mars 1944.
1286 W 81, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt de Nîmes du 27 juillet 1943 au 16 mai 1944, n°2 383.
1286 W 7, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt d’Alès du 8 septembre 1943 au 31 juillet 1946, n°3 600.
3 U 476, AD Gard, Section spéciale, Tribunal spécial 1943-1944, Jugement n°27.
Site Internet de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, liste du convoi, http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.250.#KANIK
Elian Cellier, « Hommage au résistant Josep Alabart Pascual (1913-1945) mort en déportation, Rhodanien n°146, p.50-59.
RECHERCHEZ
Ladislas Kanik est né le 10 avril 1923 à Biala en Pologne. Il est le fils de Philippe Kanik et d’Anna Dunat. Il est de nationalité polonaise et de religion catholique. Pendant la guerre, il est étudiant et réside à Bagnols-sur-Cèze. Il appartient aux FTPF de Bagnols-sur-Cèze dirigés par Louis Ferri (« Jacques Lemercier »). Le 9 février 1944 à 15h30, il participe avec Vladimir Morozow et Wassili Linkow Wasilewicz au braquage du Crédit agricole de cette localité. 150 000 francs et des cachets de l’établissement sont dérobés. Sous le nom de Dubois Henri, il est arrêté le soir même vers 22 heures par la gendarmerie de cette commune. Dans la même affaire sont arrêtés dans la nuit du 9 au 10 février, Vladimir Morozow (« Jean Albert Dolidier »), Wassili Wasilewicz (« Albert Trauneecker »), Damian Ruiz, Louis Thomas, Joseph Alabart et Paul Mayer (libéré le 26 février, n’a pas reconnu les faits et la perquisition à son domicile n’a rien donné). Leur chef, Louis Ferri, parvient à prendre la fuite. Ils sont jugés et condamnés le 14 avril 1944 par la section spéciale de la Cour d’Appel de Nîmes. Ladislas Kanik est reconnu coupable « d’avoir (…) frauduleusement soustrait une certaine somme d’argent au préjudice de la caisse de Crédit agricole de Bagnols-sur-Cèze et ce pour favoriser le terrorisme ; détenu indument une arme à feu et été porteur de cette arme hors de son domicile ; menacé verbalement de mort sous condition les employés de la caisse de Crédit agricole de Bagnols-sur-Cèze en leur disant « si vous prévenez la police avant 18 heures vous serez tous tués » ; d’avoir commis ces infractions pénales pour favoriser le terrorisme, l’anarchie et la subversion nationale et sociale ; (…) d’avoir à Saint-Nazaire et tous autres lieux le 1er janvier 1944 détruit un pylône électrique par l’effet d’une substance explosible ; détenu et transporté des explosifs ; (…) d’avoir à Bagnols-sur-Cèze dans le courant du mois de janvier 1944 frauduleusement soustrait une certaine quantité de papier au préjudice des Etablissements Alban Broche ». La Section spéciale condamne Louis Ferri à 20 ans de travaux forcés par défaut, Vladimir Morozow (matricule ?) et Wassili Wasilewicz à dix ans de travaux forcés, Ladislas Kanik à cinq ans de travaux forcés, Damian Ruiz (matricule 73976 à Dachau) et Louis Thomas (matricule 74047 à Dachau†) à trois ans de prison et Joseph Alabart à un an de prison. Kanik est emprisonné à Nîmes puis le 20 avril à la maison d’arrêt d’Alès avant de revenir à Nîmes le 13 juin. Il est interné le 24 juillet 1944 à Compiègne (numéro 45512). Le 28 juillet, il est déporté avec Joseph Alabart (matricule 39612†), Vladimir Morozov et Wassili Wasilewicz Linkow sous le nom de Vassili Linkov dans un convoi comprenant 1 652 personnes à destination de Neuengamme. Il y arrive le 31 juillet. D’autres Gardois se trouvent dans le même train : Jules Agulhon (†), Jean-Marie de Loye (matricule 40228†), Elie Fournier (matricule 39588†), Gustave Hourquet (matricule 39592), Fernand Montet (matricule 39599†) et Arthur Puech (matricule 40736†). Son parcours dans le camp n’est pas connu. Il est rapatrié le 24 mai 1945. Sa condamnation a été révisée par la Cour d’Appel de Nîmes le 24 avril 1945. Son parcours après la guerre est lui aussi inconnu.
Marilyne ANDREO
Sources :
DAVCC Caen, Fiche de Kanik Ladislas.
21 P 417 152, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Joseph Alabart.
21 P 244 347, DAVCC Caen, Dossier de victime civile de Joseph Alabart.
1 W 254, AD Gard, Activités terroristes, arrestations effectuées à la suite d’attentats terroristes.
1 W 255, AD Gard, Correspondance au chef du gouvernement concernant les incidents, attentats, arrestations de terroristes. Janvier à mars 1944.
1286 W 81, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt de Nîmes du 27 juillet 1943 au 16 mai 1944, n°2 383.
1286 W 7, AD Gard, Registre d’écrou de la maison d’arrêt d’Alès du 8 septembre 1943 au 31 juillet 1946, n°3 600.
3 U 476, AD Gard, Section spéciale, Tribunal spécial 1943-1944, Jugement n°27.
Site Internet de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, liste du convoi, http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.250.#KANIK
Elian Cellier, « Hommage au résistant Josep Alabart Pascual (1913-1945) mort en déportation, Rhodanien n°146, p.50-59.