RECHERCHEZ
KAHN Jacques
Ernestine Kahn née à Barr (Bas-Rhin) le 17 avril 1889, fille de Jacques Kahn, marchand de bestiaux et d’Hélène Bauer domiciliés à Fraize (Vosges).
Jacques Khan né le 20 mai 1889 à Strasbourg, fils d’Abraham boucher à Strasbourg au 5 rue de l’aimant, et de Sara Gratwohl.
Alors qu’ils sont tous deux négociants, Ils se marient à Fraize le 25 août 1920 et auront un fils Jean né le 22 avril 1930 à Strasbourg.
La famille habite Strasbourg, puis Nancy (Meurthe et Moselle) au 9 rue Villebois Mareuil et cohabite avec Céline et Jacques Rosenthal (Ernestine Khan et Céline Rosenthal née Kahn sont sœurs) avant de partir se réfugier devant l’arrivée des troupes allemandes en 1940 à Alès au 66 bd Gambetta.
Tous les membres de la famille Khan et Rosenthal sont arrêtés à leur domicile le 4 février 1944 par deux agents de la gestapo pour motifs raciaux. Seul Jacques Rosenthal réchappera.
La famille Khan est envoyée à la prison des Beaumettes à Marseille le 3 août 1944 où Ernestine est dépouillée de 320 francs et sa montre. Ils sont tous trois envoyés à Drancy : Ernestine sous le n° 16672, Jacques n° 16671 et carnet de fouille [i] 166/563 à 567 et Jean sous le n° 16673.
Ils sont tous trois déportés à Auschwitz par convoi 70[ii] du 27 mars 1944 et assassinés dès leur arrivée au camp, leur décès étant estimé au premier avril 1944.
Leur nom figure sur le mur du mémorial de la shoah : Dalle 20 – colonne 7- rangée 2.
André Francisco
[i] Le carnet de fouille du 11 mars 1944 à Drancy fait apparaitre les biens dont a été dépouillé Jacques avant d’être déporté : 97.220 francs (soit près de 20.000€ en valeur 2022), montres, bagues, barrettes, épingles, pendentifs, bracelets, boite de 114 pièces argent françaises, diverse obligations et bons du trésor.
[ii] Le convoi 70 part de la gare de Paris-Bobigny le 27 mars 1944 emportant 1.000 déportés. Les rafles de la région parisienne, d’Isère, de Savoie, de la région lyonnaise, de Vichy, de Toulouse, de Marseille et de la Côte d’Azur fournissent les effectifs de ce convoi. Plusieurs évasions ont lieu pendant le trajet et le train arrive à Auschwitz le 30 mars 1944 où 380 hommes sont sélectionnés pour les travaux forcés et tatoués des numéros 176096 à 176475, ainsi que 148 femmes tatouées des numéros 76162 à 76309. Les 472 personnes du reste du convoi sont gazées dès l’arrivée.
Sources :
Archives Caen – dossier victimes de guerre 45222, 45223, 45224
Mémorial de la Shoah
RECHERCHEZ
KAHN Jacques
Ernestine Kahn née à Barr (Bas-Rhin) le 17 avril 1889, fille de Jacques Kahn, marchand de bestiaux et d’Hélène Bauer domiciliés à Fraize (Vosges).
Jacques Khan né le 20 mai 1889 à Strasbourg, fils d’Abraham boucher à Strasbourg au 5 rue de l’aimant, et de Sara Gratwohl.
Alors qu’ils sont tous deux négociants, Ils se marient à Fraize le 25 août 1920 et auront un fils Jean né le 22 avril 1930 à Strasbourg.
La famille habite Strasbourg, puis Nancy (Meurthe et Moselle) au 9 rue Villebois Mareuil et cohabite avec Céline et Jacques Rosenthal (Ernestine Khan et Céline Rosenthal née Kahn sont sœurs) avant de partir se réfugier devant l’arrivée des troupes allemandes en 1940 à Alès au 66 bd Gambetta.
Tous les membres de la famille Khan et Rosenthal sont arrêtés à leur domicile le 4 février 1944 par deux agents de la gestapo pour motifs raciaux. Seul Jacques Rosenthal réchappera.
La famille Khan est envoyée à la prison des Beaumettes à Marseille le 3 août 1944 où Ernestine est dépouillée de 320 francs et sa montre. Ils sont tous trois envoyés à Drancy : Ernestine sous le n° 16672, Jacques n° 16671 et carnet de fouille [i] 166/563 à 567 et Jean sous le n° 16673.
Ils sont tous trois déportés à Auschwitz par convoi 70[ii] du 27 mars 1944 et assassinés dès leur arrivée au camp, leur décès étant estimé au premier avril 1944.
Leur nom figure sur le mur du mémorial de la shoah : Dalle 20 – colonne 7- rangée 2.
André Francisco
[i] Le carnet de fouille du 11 mars 1944 à Drancy fait apparaitre les biens dont a été dépouillé Jacques avant d’être déporté : 97.220 francs (soit près de 20.000€ en valeur 2022), montres, bagues, barrettes, épingles, pendentifs, bracelets, boite de 114 pièces argent françaises, diverse obligations et bons du trésor.
[ii] Le convoi 70 part de la gare de Paris-Bobigny le 27 mars 1944 emportant 1.000 déportés. Les rafles de la région parisienne, d’Isère, de Savoie, de la région lyonnaise, de Vichy, de Toulouse, de Marseille et de la Côte d’Azur fournissent les effectifs de ce convoi. Plusieurs évasions ont lieu pendant le trajet et le train arrive à Auschwitz le 30 mars 1944 où 380 hommes sont sélectionnés pour les travaux forcés et tatoués des numéros 176096 à 176475, ainsi que 148 femmes tatouées des numéros 76162 à 76309. Les 472 personnes du reste du convoi sont gazées dès l’arrivée.
Sources :
Archives Caen – dossier victimes de guerre 45222, 45223, 45224
Mémorial de la Shoah
